Annonce

Réduire
Aucune annonce.

31éme anniversaire de la disparition de Mouloud Mammeri.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • 31éme anniversaire de la disparition de Mouloud Mammeri.

    Mouloud Mammeri, né le 28 décembre 1917 dans le village de Taourirt-Mimoun dans la commune actuelle d’Ait Yenni, Wilaya de Tizi Ouzou (Kabylie), et mort le 26 février 1989 à Aïn Defla (Algérie), est un écrivain, anthropologue, linguiste spécialiste de la langue et de la culture berbères (Amazigh).
    Ses œuvres les plus célèbres sont La Colline oubliée (1952), Le Sommeil du juste (1955) et L’Opium et le bâton (1965).

    Mouloud Mammeri fait ses études primaires dans son village natal. En 1928, il part chez son oncle installé à Rabat au (Maroc), Quatre ans après, il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud (actuel Lycée Émir Abdelkader, à Bab El Oued, Alger). Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l’intention de rentrer à l’École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Mobilisé à nouveau en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.

    À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957.

    L’Union des écrivains algériens en 1965. De gauche à droite : Kaddour M’Hamsadji, Mourad Bourboune, Mouloud Mammeri (président), Jean Sénac (secrétaire).
    De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l’Algérie au lendemain de son indépendance. De 1968 à 1972 il enseigne le berbère à l’université dans le cadre de la section d’ethnologie, Il n’assure des cours dans cette langue qu’au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980, il dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.

    Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969, les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c’est l’interdiction d’une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l’origine des événements du Printemps berbère.

    En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.

    Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d’un accident de voiture, qui eut lieu près de Aïn-Defla à son retour d’un colloque d’Oujda (Maroc) sur l’amazighité.

    Le 27 février, sa dépouille est ramenée à son domicile, rue Sfindja (ex Laperlier) à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun à Aït Yenni. Ses funérailles sont spectaculaires.

  • #2
    L'Opium et le Bâton était le roman de la terminale.
    Nous avions étudié Le Rouge et le Noir en premier semestre et l'Opium et le Bâton le second oû Mammeri déclasse complètement Stendhal.
    Il n'était pas aussi connu parmi les Algériens que M. Dib ou M. Feraoun qui étaient bien plus réalistes et avaient tant le souci du détail.
    Malek Haddad, le plus poétique de tous, nous l'avions eu en première.

    Commentaire


    • #3
      Mouloud Mammeri compte parmi les "historiques" de la littérature algérienne d’expression française du milieu du siècle dernier qui, par la plume, ont rendu l’âme à un pays en lui rendant la parole. Le futur écrivain, auteur dramatique, linguiste et anthropologue, est né en 1917 à Taourirt Mimoun chez les At Yenni en Kabylie. Son père Salem At M’ammer, un artisan armurier-bijoutier doublé d’un poète initié à la tradition kabyle ancienne (amusnaw), était l’amin du village, c’est-à-dire le représentant de la communauté et le gardien des coutumes et de la geste du groupe.

      Après l’école primaire dans son village natal, "Je me souviens, dira-t-il, que j’allais à l’école pieds nus dans la neige", le jeune Mouloud part en 1928 pour le Maroc auprès de son oncle Lounès, précepteur puis chef du protocole du sultan Mohammed V. Entré en sixième au lycée Gouraud à Rabat, Mammeri, qui reçoit le choc de la culture occidentale et découvre un monde qui lui est étranger, avouera combien le début de cette aventure dans le monde « des autres » fut pour lui un véritable traumatisme. En troisième, confiera-t-il à différentes reprises, "nous avions à expliquer un texte en latin, qui s’appelait La Guerre de Jugurtha ; et c’est alors que j’ai fait l’admiration de mon professeur. Car quand il nous donnait quinze lignes à préparer je lui en rendais cinquante. Chose qui a poussé ce professeur à se demander le pourquoi de cela. Ces questions se sont encore posées, quand on était passé de Salluste à Virgile car avec les textes de Virgile je ne faisais que le nombre de lignes qu’on me demandait. Alors un matin, notre professeur de latin s’amène triomphant et s’adresse à la salle en ces termes : « J’ai enfin compris pourquoi Mammeri écrivait trois fois plus pour La Guerre de Jugurtha, car Jugurtha est l’ancêtre des Maghrébins ! »"

      Après quatre années à Rabat, il est de retour à Alger où il achève ses études secondaires et prépare son baccalauréat au lycée Bugeaud (auj. Émir Abd el-Kader). En 1938 ensuite, il est alors en hypokhâgne, il rédige son premier écrit connu : "La Société berbère" qui a retenu l’attention de Jean Grenier, son professeur de philosophie. Dans ce long article publié par la revue Aguedal au Maroc (1938-1939), Mammeri se distingue déjà par un effort de valorisation en même temps qu’un regard critique à l’endroit de sa société dont il dit, notamment, "la société berbère persiste et ne résiste pas".

      Puis ce sera le lycée Louis-le-Grand à Paris avec l’intention de préparer le concours d’entrée à l’École normale supérieure. Mobilisé en 1939, il entre à l’École d’élèves aspirants de Cherchell. Libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la faculté des lettres d’Alger. Remobilisé en 1942 après le débarquement américain à Alger, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de lettres et rentre en Algérie, en septembre 1947, à la fin de ses études de lettres classiques à la Sorbonne. Il enseigne à Médéa en 1947-1948, puis au lycée de Ben Aknoun à Alger et publie son premier roman, La Colline oubliée, en 1952.

      La Colline oubliée est la chronique de Tasga, un petit village des contreforts du Djurdjura, à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale. "C’est le chant interrompu d’un monde tout à la fois enchanté et guetté par la mort", résume Mouloud Mammeri ; le livre des jours anciens dans lequel se lisent "les premières lézardes de l’ordre colonial qui investit de partout l’harmonie insulaire, et la mine avant de l’ébranler". Nommé à Paris aux prix Femina, Goncourt, Interallié et Renaudot, La Colline oubliée fut lauréat à Alger du prix des Quatre Jurys décerné par le journal L’Écho d’Alger, distinction que Mammeri boycotte. Mal accueilli par certains militants nationalistes, le roman est l’otage des turbulences qui traversent alors le nationalisme algérien au sein du PPA/MTLD et sa publication par une "grande maison parisienne" (Plon) provoque une controverse à laquelle prennent part Amar Ouzegane, Mohamed-Chérif Sahli, Mostefa Lacheraf et Ahmed Taleb-Ibrahimi, le second signant une charge particulièrement virulente contre le livre, intitulée "La Colline du reniement" (Le Jeune Musulman, 2 janvier 1953). D’autres chroniqueurs comme le futur historien Mahfoud Kaddache ou le poète et militant communiste Bachir Hadj Ali se démarqueront de ces prises de positions hostiles. En 1956, l’écrivain égyptien Taha Hussein n’hésitera pas à écrire, "ma fascination pour ce livre est telle que je n’ai pas la moindre réserve à formuler si ce n’est celle de n’avoir pas été écrit en arabe, alors qu’il est fait pour être écrit dans cette langue". (Naqd oua Islah, 1956, en arabe).

      Commentaire


      • #4
        Durant la guerre où il met sa plume au service de l’Algérie insurgée, le plus souvent sous le pseudonyme de Brahim Bouakkaz, Mammeri est recherché par les parachutistes en 1957, en pleine "bataille d’Alger". Il se cache deux mois chez des amis avant de pouvoir se réfugier au Maroc pour échapper à la répression. Trois membres de sa famille avaient déjà été arrêtés. A la même époque, il rédige une pièce de théâtre, Le Foehn, qui traite de la guerre d’indépendance, mais il doit peu après détruire son manuscrit. La pièce sera créée en 1967 au Théâtre national algérien, en français, dans une mise en scène de Jean-Marie Boëglin. Également jouée à Constantine et Oran, Le Foehn suscite une polémique et ne sera éditée qu’en 1982 à Paris.

        De retour en Algérie en 1962, il est à la tête de la première Union des écrivains algériens (1963-1967), fonction qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société. Écrivain et chercheur, Mouloud Mammeri sera tour à tour professeur de l’enseignement secondaire et supérieur et directeur du Centre de recherche anthropologiques, préhistoriques et ethnologiques du Musée du Bardo (CRAPE) à Alger.

        Jusqu’en 1971, il est chargé de cours à la faculté des lettres d’Alger où il enseigne l’ethnographie de l’Afrique du Nord, la langue et la littérature berbères au gré des autorisations. De 1968 à 1972 il enseigne le berbère à l’université dans le cadre de la section d’ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n’assure des cours dans cette langue qu’au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973, date à laquelle certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires.

        A cette époque, Mammeri met au point la transcription du kabyle et un précis de grammaire dactylographié qui paraîtra en 1976. C’est dans ce nouveau système de transcription du kabyle que paraîtront les Isefra de Si Mohand (texte berbère et traduction, 1969). Il collabore également à la publication du Lexique Français-Touareg de Jean-Marie Cortade (1967).

        De 1969 à 1980, il dirige le Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d’Alger (CRAPE, issu du CNRS en 1962) qui publie une revue Lybica dont le domaine s’étend de la préhistoire à ses débuts, puis à l’anthropologie et en particulier à l’anthropologie culturelle qui s’est trouvée en butte à de nombreux obstacles jusqu’à ce que soit mis fin au CRAPE sous sa forme de groupe de recherche en anthropologie sociale et culturelle.

        Durant cette décennie où, entre séminaires et enquêtes de terrain, Mammeri se convainc que ses études sur la linguistique et la littérature ne pouvaient être isolées d’une approche anthropologique complète de la société algérienne, il conduit ses propres recherches qui aboutiront en particulier à la publication de Tajerrumt n tmazight (grammaire kabyle, 1976), de Poèmes kabyles anciens (textes berbères et traduction, 1980), de Machaho ! et Tellem-chaho !, deux recueils de contes berbères de Kabylie (1980), et de L’Ahellil du Gourara (1984) un corpus de chants et poèmes berbères du Sahara oranais qu’il a recueillis, transcrits et traduits.
        "En étudiant des cultures ou des sociétés jusque-là négligées par la science classique, ou, plus simplement, ignorées d’elle, l’anthropologie leur reconnaissait le droit à l’existence, elle leur conférait en quelque sorte la légitimité, empiétant ainsi sur un privilège que les pouvoirs nouveaux considèrent comme un monopole. […] Si bien que, conséquence pour le moins inattendue, leur attitude à l’égard des cultures autres (nationales mais non officiellement admises) est celle du refus, c’est-à-dire celle même dont naguère ils faisaient grief aux gouvernements coloniaux." (Une expérience de recherche anthropologique en Algérie, Awal, n° 5, 1989, p. 19-20).

        En 1982, avec l’aide de Pierre Bourdieu et de la Maison des sciences de l’homme (MSH), il fonde à Paris le Centre d’études et de recherches amazighes (CERAM), puis la revue Awal (La parole) en 1985 et les éditions du même nom qui verront paraître Inna-yas Ccix Muhend ("Cheikh Mohand a dit", 1989) peu après sa disparition. A Paris, il animera également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess).

        Figure emblématique de la défense de la culture berbère, il connaîtra plusieurs confrontations avec les autorités en Algérie : interdiction dès 1973 de l’enseignement du berbère à l’université et surtout l’interdiction de la conférence qu’il devait prononcer le 10 mars 1980 à l’université de Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne... ce sera le détonateur du puissant mouvement de revendication culturel d’avril 1980 durement réprimé, également appelé "Printemps berbère".

        "Vous me faites le chantre de la culture berbère et c’est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l’enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer." Mouloud Mammeri répond ici à l’article intitulé "les donneurs de leçons" du quotidien officiel El Moudjahid qui le mettait en cause. Sa réponse ne sera jamais publiée mais connaîtra une grande diffusion militante.

        Sous forme d’une vaste "fresque où se trouve inscrite l’histoire sociale et culturelle de l’Algérie" (Tassadit Yacine), son œuvre littéraire compte quatre grands romans : La Colline oubliée (1952), Le Sommeil du juste (1955), L’Opium et le bâton (1965) et La Traversée (1982). La Colline oubliée s’attache à la vie quotidienne d’un village de Kabylie à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, Le Sommeil du juste aux désillusions des jeunes élites maghrébines, L’Opium et le bâton à un village kabyle dans la tourmente de la guerre d’indépendance et La Traversée aux désillusions dans l’Algérie indépendante.
        L’Opium et le bâton, puis La Colline oubliée ont été adaptés à l’écran respectivement par Ahmed Rachedi (1969) et Abderrahmane Bouguermouh (1995).

        Pour le théâtre, il a écrit Le Banquet, précédé de La Mort absurde des Aztèques (1973) et Le Foehn ou la Preuve par neuf, écrit en 1962 et créé en 1967 en français au Théâtre national algérien dans une mise en scène de Jean-Marie Boëglin.

        On lui connaît deux recueils de contes berbères : Machacho ! et Tellem Chaho !, (1980) et des nouvelles réunies après sa mort dans un recueil, Escales (1991).

        Il est également l’auteur de deux recueils commentés de poèmes kabyles, dont il a établi le texte berbère et qu’il a traduits en français : Les Isefra de Si Mohand ou M’hand (1969) et Poèmes kabyles anciens (1980), et de Tajerrumt n tmazight [s-tmazight] (1976), une grammaire berbère [en berbère].
        Il a en outre publié L’Ahellil du Gourara (1982), un recueil de poèmes et de chants berbères du Sahara oranais.

        Mouloud Mammeri c’est aussi un grand nombre d’articles, de conférences et d’interviews (publiés par le Cnrpah). Il souhaitait ainsi sortir de l’oubli sa langue et sa culture d’origine et leur donner "les moyens d’un plein développement" pour "qu’un jour la culture de (ses) pères vole d’elle-même", car il refusait qu’elle continuât d’être "une culture de réserve indienne ou une activité marginale, plus tolérée qu’admise".

        De l’indépendance à sa disparition, Mouloud Mammeri a vécu et travaillé en Algérie. Il est mort dans un accident de la route, le 26 février 1989 près de Aïn Defla, en revenant d’un colloque sur la littérature organisé à l’Université d’Oujda au Maroc. Sa mort a eu un retentissement considérable et son enterrement sur le flanc de Taourirt Mimoun (la colline de Mimoun) a donné lieu à un rassemblement jamais vu de deux à trois cent mille personnes.

        "La Colline oubliée m’a enthousiasmé dès sa parution, confiait Kateb Yacine à la mort de son auteur. Ce roman d’amour suffirait à situer son auteur comme un grand écrivain, en Algérie et dans le monde. […] Évoquant la marée humaine suscitée au jour de l’enterrement, Kateb ajoutera, Mouloud Mammeri a eu beaucoup plus que des funérailles nationales […] reconnu par les siens comme l’un des meilleurs - d’autant plus qu’il fut modeste".

        A la disparition de Mammeri, Pierre Bourdieu disait de lui qu’il était un "porte-parole en un sens très singulier, et très rare, il n’est pas celui qui prend la parole en faveur de ceux qu’il est censé exprimer, mais aussi à leur place. Il est celui qui donne la parole, qui rend la parole, awal, celui qui se fait le porteur, le rapporteur, le colporteur de la parole, de tous ceux qui sont condamnés au silence jusque dans leur propre pays […]. Ce faisant, il retrouve le rôle traditionnellement imparti à l’amusnaw, dont il avait redécouvert la figure : poète qui est aussi le dépositaire de la sagesse de tout un peuple, tamusni, l’amusnaw est celui qui, parce qu’il sait “donner un sens plus pur aux mots de la tribu”, mobilise son peuple en mobilisant les mots dans lesquels celui-ci se reconnaît". (mars 1989)

        "Je pense, fera encore observer Bourdieu en 1998, que la conversion personnelle que Mouloud Mammeri a dû opérer pour retrouver la « colline oubliée », pour revenir au monde natal, est sans doute ce qu’il a voulu, plus que tout, faire partager de tous, non seulement de ses concitoyens, de ses frères en refoulement, en aliénation culturelle, mais aussi de tous ceux qui, soumis à une forme quelconque de domination symbolique, sont condamnés à cette forme suprême de la dépossession qu’est la honte de soi." ("L’Odyssée de la réappropriation", Awal, n° 18, 1998)

        Tahar Djaout enfin concluait ainsi sa lettre à l’écrivain : "Tu seras toujours près de nous, éternel jeune homme des At Yenni et d’Algérie".

        Un timbre postal à l’effigie de l’écrivain Mouloud Mammeri a été oblitéré le 28 décembre 2017 à Alger, par le ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique et le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA).

        Commentaire


        • #5
          Il fût capitaine durant la 2ème g. m.
          Paix à son âme
          « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

          Commentaire

          Chargement...
          X