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connaissez- vous le vieux français ?

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  • connaissez- vous le vieux français ?

    voici quelques "copier"coller" sur les reliques du vieux français

    Cloper
    Non ! Ce n'est pas fumeux. Le verbe cloper (boiter) n'est plus employé depuis le XVIIe siècle. Mais il a donné naissance aux verbes clopiner (XIIIe) et clampiner (XIXe). On le retrouve encore dans l'expression clopin-clopant (XVIIe), clopant est l'ancien participe présent de cloper et clopin signifiait boiteux. Il est issu, comme le verbe de cloppus, qui en latin populaire était la déformation de claudus, « boiteux

    Chaloir
    À partir du latin calere « être chaud ». Le verbe est attesté au Xe s. à la troisième personne.
    N'est utilisé qu'à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif dans l'expression : Peu m'en chaut, Peu lui en chaut. La forme négative signifie « peu m'importe » ; mais la forme déclarative de base veut dire : « être d'importance ». En ancien français, il voulait dire : « avoir de l'intérêt ».
    En fait ce verbe se conjugue sur le modèle de valoir : au subjonctif « Pour peu qu'il vous en chaille » (Anatole France). On peut ainsi écrire et suivant Littré : chaudra (futur simple), chaudrait (conditionnel présent). En ancien français chaloir se conjuguait rarement au présent : chielt ; la forme du passé simple chalut est attestée.
    Le substantif chaland, ami ou connaissance, puis client au XIIe siècle , est issu du participe présent. Il servira à construire le verbe achalander et l'adjectif achalandé, qui ne signifie pas « être pourvu en marchandises », mais « fréquenté par la clientèle ». Au Québec, achalander signifie « importuner » Furetière évoque le pain chaland : « Gros pain que vendent les boulangers de la ville et qu'ils font porter dans les maisons des bourgeois, qui sont leurs clients ordinaires ».
    L'infinitif et surtout le nom rendu familier par Baudelaire nonchaloir sont issus de ce verbe. La beauté nonchalante suit cette même démarche.
    Dernière modification par Absente, 09 avril 2007, 07h06.

  • #2
    Diantre , Dame Deniela , je vous invite à faire ripaille! J'ai grand faim et grande soif

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    • #3
      suite

      Bailler
      Il convient de ne pas confondre le verbe bailler avec ses homonymes bâiller « ouvrir convulsivement la bouche » et bayer (voir plus bas).
      Il est attesté au XIe s. dans le sens « porter, apporter » en conservant le sens latin de bajulare, il signifiait aussi « donner » jusqu'au XVIIe s., depuis il est littéraire. Ce verbe n'est plus employé aujourd'hui que dans l'expression Vous me la baillez belle ou Vous me la baillez bonne, « chercher à faire accroire ». Une expression n'a pas survécu malheureusement au sens de « faire de bonnes
      promesses » : « Napoléon ne nous baillait pas le lièvre par l'oreille, jamais ne nous leurra de la liberté de la presse. » (Paul-Louis Courier).
      Mais à la Guadeloupe, il est encore employé. Les noms dérivés bail, bailleur ou bailleresse sont en revanche encore usités. On disait en pratique bailler à ferme, bailler par contrat pour « donner, mettre la main ». Ces termes proviennent de ce sens.

      Bayer
      C'est une autre forme du verbe béer, traité plus bas. Il est parfois employé en littérature avec le sens archaïque d'ouvrir. Il est issu du latin populaire b a d a r e , qui a fourni le doublet bader dialectal et badaud.
      Il n'est plus utilisé qu'à l'infinitif dans l'expression bayer aux corneilles qui signifie : ouvrir bêtement la bouche et regarder en l'air. Il faut noter que selon certains auteurs bayer conserverait toute sa conjugaison régulière contrairement aux autres verbes du modèle payer : je baye et non je baie. Littré écrivait lui-même :
      « (Il faut se garder de le confondre avec bâiller, dont il se distingue par l'a bref et par l'absence des ll mouillées plusieurs prononcent béié, ce qui vaudrait mieux), je baye, tu bayes, il baye ou il baie, nous bayons, vous bayez, ils bayent ou ils baient ; je bayais, nous bayions, vous bayiez, ils bayaient ; je bayai ; je bayerai, baierai ou baîrai ; je bayerais, baierais ou baîrais ; baye, bayez ; que je baye, que nous bayions, que vous bayiez, qu'ils bayent ; que je bayasse ; bayant ; bayé. »

      Et même l'Académie française écrivait dans l'édition de 1932 : « (Il se conjugue comme Balayer.) » L'affaire est dite ! La confusion graphique est en fait ancienne, Littré écrit encore :


      « Ces deux verbes en effet ont été souvent confondus, et le sont encore. La Fontaine a dit : C'est l'image de ceux qui bâillent aux chimères, Fabl. II, 13 ; et : Le nouveau roi bâille après la finance ; Lui-même y court pour n'être pas trompé, ID. ib. VI, 6. Les éditions données par la Fontaine lui même ont baailler (c'est-à-dire bâiller) ; mais c'est une faute de sa part (faute qui prouve qu'il prononçait ba-ier et non bé-ier), et que des éditeurs subséquents ont corrigée avec raison. On lit de même dans St-Simon : Les tables sans nombre et à tous les moments servies ; jusqu'aux bâilleurs les plus inconnus, tout était invité, retenu, 60, 2. Lisez bayeurs, et voy. ce mot. »


      Béer
      De baer (1121) du latin populaire b a t a r e « bâiller ».
      Ce verbe n'est plus employé qu'aux participes, à l'imparfait béait, et à l'infinitif.
      Béant(e) participe présent est utilisé comme adjectif qualificatif. Il signifie grand ouvert.
      Bée : participe passé existe encore dans les expressions bouche bée et gueule bée : tenir la bouche ouverte en regardant quelque chose et par analogie demeuré frappé de stupeur. Une erreur fréquente, sans doute due à la proximité phonétique de béat et de l'absence de paroles, consiste à croire que cela veut dire bouche close, c'est-à-dire tout le contraire. À noter l'emploi très particulier de bée dans des tonneaux à gueules bées : défoncés sur un côté.
      Il existe des emplois littéraires réguliers de ce verbe : il bée (présent de l'indicatif), il béa (passé simple).

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      • #4
        pour les Québécois

        Barguigner
        Verbe intransitif. Du XIIe s. au sens de « marchander ». Vient du francique *borgonjan croisé avec *waidannjan « gagner » et apprenté à l'allemand borgen « emprunter ». Attesté du XIIe au XVIIe s. dans le sens de « faire du commerce », « marchander ». D'où l'extension de sens : hésiter, avoir de la peine à se déterminer.
        Ne s'emploie plus qu'à l'infinitif dans l'expression « sans barguigner ». « À quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? » (Molière, Monsieur de Pourceaugnac.) Littré le donne comme un verbe conjugué avec avoir encore en 1878.
        En revanche, au Canada, il est resté vivant sous l'influence de l'anglais to bargain, « négocier, marchander ». Les noms barguignage (« marchandage »), barguigneur (« marchandeur ») ou barguiguigneuse en sont dérivés.

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        • #5
          Choir

          Du latin populaire cadere, « tomber ». Le mot est resté courant jusqu'au XVIIe s., mais chuter plus régulier l'a emporté. Paradoxe : ce verbe chuter est issu du participe passé chu. Néanmoins le verbe choir est resté courant aux 3es personnes de l'indicatif et surtout à l'infinitif après laisser.


          Le verbe apparaît d'abord sous la forme cadit (980), puis à l'infinitif cheoir (1080). Le sens de « tomber » a donné lieu à des sens dérivés comme « encourir » (XIIIe s.), « échoir », « aboutir à » (XIVe s.).


          Le verbe chuter (1823) est tiré du substantif chute (1360 lui-même issu de la réfection du participe passé féminin cheue, chue du latin *caduta, « fait de tomber » qui avait donné aussi le substantif cheoite.


          Le substantif chance, d'abord cheance (1175), provient lui du participe présent cheant. On voit le rapport entre ce qui arrive, ce qui tombe, donc le sort considéré ensuite comme heureux.
          Dernière modification par Absente, 09 avril 2007, 07h05.

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          • #6
            “Tire la chevillette et la bobinette cherra”
            Le Petit Chaperon Rouge

            Voilà des mots qui n’ont pas de sens et une expression qui tient de la formule magique. C’est Perrault qui l’invente et qui d’ailleurs invente aussi cette étrange fermeture. Avec ce vocabulaire fantaisiste, il donne à son récit un caractère ancien et enfantin (en fait, bobine et bobinoir existent mais servent à la couture ou à la dentelle et la chevillette est un instrument du relieur).

            Les illustrateurs compensent donc l’absence de représentation technique par leur imagination. Reste la formule qui dit le mystère et le danger à venir devant la porte qui s’ouvre. Hélas, sous prétexte de simplification, des livres nous proposent des formules allégées ou expliquées qui ôtent tout leur charme aux mots mystérieux.

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            • #7
              bonjour Ziazia

              Faire ripaille


              L'expression "faire ripaille", apparue en 1585, trouve son origine dans un fait historique:

              Amédée VIII, duc de Savoie, affligé par la mort de son épouse, Marie de Bourgogne, renonça à la tiare pontificale et décida de vivre une vie d'austérité et de méditations dans un prieuré. Pour cela il fera agrandir le château de Ripaille par la construction de 7 tours et de 7 appartements et y crée un prieuré en souvenir de la mort de son père. Cependant s'il avait fait voeu de chasteté, il faisait de véritables festins entouré de ses seigneurs et compagnons de route. Les banquets ne manquaient pas et le vin de Savoie était servi en abondance. Ainsi l'expression "faire ripaille" est passé dans le langage courant pour désigner un festin, le plus souvent bien arrosé.

              Notons que l'on dit aussi depuis 1821 "ripailler" pour dire "faire bombance".

              Ce fait est d'ailleurs relaté par Charles Rozan dans ses Petites Ignorances de la Conversation

              (au Moyen-Age donc, cette expression n'existait pas; contrairement à ce qu'on peut entendre dans certaines fictions télévisées )
              Dernière modification par Absente, 09 avril 2007, 07h15.

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              • #8
                je vous conseille , si vous aimez,

                Petites Ignorances de la Conversation (Charles Rozan)

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                • #9
                  Merci à toi, j'aime connaître l'origine des mots, passe une agréable journée

                  je vais essayer le livre ! Merci encore!

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                  • #10
                    J'ai rien compris, déja avec le français d'aujourd'hui, le verlant, notre français à nous , je me perd, zidouly intouma .

                    Bonne jrnée les filles. H@
                    "le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même."
                    H@

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                    • #11
                      Vous avez peut être eu en classe de seconde au lycée le fameux manuel scolaire Lagarde et Michard couvrant le début de la Renaissance.
                      On y découvre ainsi des textes de Rabelais, Montaigne, puis Ronsard et Du Bellay.
                      C'était du français ancien.
                      Ce sont justement les premiers auteurs de La Pléiade qui ont contribué à la réforme de la langue française (XVI ème siècle).

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                      • #12
                        ah oui ! Lagarde et Michard , qui ne le connait celui-là
                        (ou ceux-là !!!)

                        sont encore au grenier ...

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                        • #13
                          Rabelais==== Gargantua : que de souvenirs..


                          ps: Matinal toi aussi Sentenza? tu as récupéré le magot, au fait?

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                          • #14
                            Bonjour

                            Et oui matinâl, avec un solaille paraille, j'eusse envaille de me levaille.
                            C'est comme au pays : quand je suis en vacances en Algérie, je suis debout à 7h30-8h.
                            Le magot ? ll est à l'abri

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                            • #15
                              Bonjour Deniela!

                              Ton topic m'as fait rappeller mon ancienne prof de français qui était folle amoureuse de vieilles expressions françaises!

                              Et comme je l'ai eu pendant 3ans durant mes années lycée je me souviens de beaucoup d'expressions que je dit encore quand je veux avoir un air snob


                              Tomber de Charybde en Scylla, et si j'ai bien retenu et bien compris c'est tenter d'éviter un problème pour malheureusement en tmber sur un autre.

                              Charybde est un "tourbillon" et Scylla le détroit de Messine, tous deux aussi dangeureux l'un que l'autre sont fort redoutés des anciens navigateurs de peur d'y laisser la vie.


                              Une autre que je dis souvent, "C'est de la roupie de sansonnet!" pour dire qu'une chose n'est pas importante, cela dit je devais être trop distraite car je ne me souviens plus de l'originie de cette expression....


                              "Je bois à tire-larigot", qui signifie je bois abondamment...Larigot il me semble que c'est une vieille flûte et que la personne qui enjouait s'appellait "tire-larigot". Et comme la flûte et les autres instruments à vent donne soif quand on en joue, on boit à tire-larigot...

                              "Honni soit qui mal y pense", tout simplement blâmer, mépriser quelqu'un, le couvrir de honte.

                              C'est toutes celles qui me viennent à l'esprit pour le moment

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