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Les pharmacies et les distributeurs de dispositifs médicaux font face à une rupture de stock des masques de protection. Le prix de ce dispositif médical flambe au marché noir. La réaction du gouvernement se fait attendre.
Modifié le 26 février 2020 à 21:15
L’épidémie du coronavirus se propage dans plus d’une trentaine de pays, hors de Chine, et se rapproche du Maroc. Les pharmacies et les distributeurs de dispositifs médicaux au Royaume font déjà face à une rupture de stocks de masques médicaux, tous types confondus.
129 DH l'unité au marché noir
L'information nous a été confirmée par Mohamed Lahbabi, président de la Confédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, contacté par nos soins.
Deux raisons expliquent cette situation : l'augmentation de la demande suite à la menace du Coronavirus et la rupture de l'approvisionnement chez les distributeurs de matériel médical.
Il reste de petites quantités écoulées au marché noir. "Il y a deux semaines, les masques coûtaient 8 DH l’unité, contre 129 DH à présent", ajoute-t-il.
"Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un gros problème. Si le Coronavirus arrive au Maroc, les citoyens ne trouveront plus de masques ou seront obligés de débourser 200 à 300 DH l'unité au marché noir, si jamais ils en trouvent".
Aucun moyen d’importer
L’Association marocaine des professionnels des dispositifs médicaux (AMPDM) a également confirmé à Médias24 la rupture de stock des masques.
"Au Maroc, seule la société Pharcomedic produit de très faibles quantités de masques de protection, dont une partie est en plus exportée vers d'autres pays", nous confie notre source. L'essentiel des besoins est donc satisfait par les importations.
Or, "80% des importations de masques de protection se font à partir de la Chine". Suite à la propagation du coronavirus, le pays souffre lui-même de ruptures de stock. "Nous sommes donc obligés de nous tourner vers d’autres marchés tels que la Tunisie, la Turquie et quelques pays d’Europe de l’est."
"Mais pour ce faire, nous avons besoin d'une autorisation", explique notre interlocuteur. "Il faut savoir que tous les dispositifs médicaux sont assujettis à un certificat préalable d’importation. Pour importer des masques au Maroc à partir d'autres pays, nous devons faire une demande auprès de la Direction de la pharmacie et des médicaments au sein du ministère de la Santé, qui doit, après étude du dossier, nous délivrer un certificat d’enregistrement des dispositifs médicaux". Le processus prend, au minimum, quelque 6 mois.
Pour remédier à cette situation, "nous avons adressé une demande de dérogation au ministre de la Santé pour pouvoir importer les masques sans le certificat d’enregistrement. Jusqu'à présent, nous n’avons eu aucune réponse".
"Nous avons également sollicité le chef du gouvernement, qui n’a pas non plus donné suite à notre requête".
"Pourtant, il ne s’agit pas d’une dérogation risquée qui nécessite plusieurs commissions. Il s’agit d’un dispositif de classe I", ajoute l'association.
Notons qu’il y a 4 classes de dispositifs médicaux (I - faible degré de risque, IIA - degré moyen de risque, IIB - potentiel élevé de risque, III - potentiel très sérieux de risque).
Ils sont classés en fonction de différents critères, notamment leur durée d’utilisation (de quelques minutes à plusieurs années), le caractère invasif ou non du dispositif, les fins de son utilisation (chirurgicales ou non), ou encore de la partie vitale ou non du corps sur laquelle le dispositif est utilisé (système circulatoire, système nerveux central...).
L'AMPDM, qui a prévu de rencontrer des fabricants de masques de protection en Tunisie la semaine prochaine, se voit dans l'obligation d'annuler cette rencontre devant l'indifférence du gouvernement.
Le masque de protection, une bonne solution?
Le port d’un masque de protection a été conseillé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éviter la propagation du coronavirus. Voici quand et comment l'utiliser:
- Le masque doit être porté par une personne qui tousse ou éternue, ou si elle s’occupe d’une personne présumée infectée par le virus. Il doit recouvrir le nez et la bouche et être bien ajusté au visage.
- Le port du masque de protection doit être accompagné par un lavage fréquent des mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
- Lorsque l’on porte un masque, il faut éviter de le toucher. Chaque fois que l’on touche un masque usagé, il faut se laver les mains à l’aide d’une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon. Lorsqu’il s’humidifie, il faut le remplacer par un nouveau, et ne pas réutiliser des masques à usage unique.
- Pour retirer le masque, il faut l’enlever par derrière (ne pas toucher le devant du masque) et le jeter immédiatement dans une poubelle fermée, se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
Les pharmacies et les distributeurs de dispositifs médicaux font face à une rupture de stock des masques de protection. Le prix de ce dispositif médical flambe au marché noir. La réaction du gouvernement se fait attendre.
Modifié le 26 février 2020 à 21:15
L’épidémie du coronavirus se propage dans plus d’une trentaine de pays, hors de Chine, et se rapproche du Maroc. Les pharmacies et les distributeurs de dispositifs médicaux au Royaume font déjà face à une rupture de stocks de masques médicaux, tous types confondus.
129 DH l'unité au marché noir
L'information nous a été confirmée par Mohamed Lahbabi, président de la Confédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, contacté par nos soins.
Deux raisons expliquent cette situation : l'augmentation de la demande suite à la menace du Coronavirus et la rupture de l'approvisionnement chez les distributeurs de matériel médical.
Il reste de petites quantités écoulées au marché noir. "Il y a deux semaines, les masques coûtaient 8 DH l’unité, contre 129 DH à présent", ajoute-t-il.
"Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un gros problème. Si le Coronavirus arrive au Maroc, les citoyens ne trouveront plus de masques ou seront obligés de débourser 200 à 300 DH l'unité au marché noir, si jamais ils en trouvent".
Aucun moyen d’importer
L’Association marocaine des professionnels des dispositifs médicaux (AMPDM) a également confirmé à Médias24 la rupture de stock des masques.
"Au Maroc, seule la société Pharcomedic produit de très faibles quantités de masques de protection, dont une partie est en plus exportée vers d'autres pays", nous confie notre source. L'essentiel des besoins est donc satisfait par les importations.
Or, "80% des importations de masques de protection se font à partir de la Chine". Suite à la propagation du coronavirus, le pays souffre lui-même de ruptures de stock. "Nous sommes donc obligés de nous tourner vers d’autres marchés tels que la Tunisie, la Turquie et quelques pays d’Europe de l’est."
"Mais pour ce faire, nous avons besoin d'une autorisation", explique notre interlocuteur. "Il faut savoir que tous les dispositifs médicaux sont assujettis à un certificat préalable d’importation. Pour importer des masques au Maroc à partir d'autres pays, nous devons faire une demande auprès de la Direction de la pharmacie et des médicaments au sein du ministère de la Santé, qui doit, après étude du dossier, nous délivrer un certificat d’enregistrement des dispositifs médicaux". Le processus prend, au minimum, quelque 6 mois.
Pour remédier à cette situation, "nous avons adressé une demande de dérogation au ministre de la Santé pour pouvoir importer les masques sans le certificat d’enregistrement. Jusqu'à présent, nous n’avons eu aucune réponse".
"Nous avons également sollicité le chef du gouvernement, qui n’a pas non plus donné suite à notre requête".
"Pourtant, il ne s’agit pas d’une dérogation risquée qui nécessite plusieurs commissions. Il s’agit d’un dispositif de classe I", ajoute l'association.
Notons qu’il y a 4 classes de dispositifs médicaux (I - faible degré de risque, IIA - degré moyen de risque, IIB - potentiel élevé de risque, III - potentiel très sérieux de risque).
Ils sont classés en fonction de différents critères, notamment leur durée d’utilisation (de quelques minutes à plusieurs années), le caractère invasif ou non du dispositif, les fins de son utilisation (chirurgicales ou non), ou encore de la partie vitale ou non du corps sur laquelle le dispositif est utilisé (système circulatoire, système nerveux central...).
L'AMPDM, qui a prévu de rencontrer des fabricants de masques de protection en Tunisie la semaine prochaine, se voit dans l'obligation d'annuler cette rencontre devant l'indifférence du gouvernement.
Le masque de protection, une bonne solution?
Le port d’un masque de protection a été conseillé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éviter la propagation du coronavirus. Voici quand et comment l'utiliser:
- Le masque doit être porté par une personne qui tousse ou éternue, ou si elle s’occupe d’une personne présumée infectée par le virus. Il doit recouvrir le nez et la bouche et être bien ajusté au visage.
- Le port du masque de protection doit être accompagné par un lavage fréquent des mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
- Lorsque l’on porte un masque, il faut éviter de le toucher. Chaque fois que l’on touche un masque usagé, il faut se laver les mains à l’aide d’une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon. Lorsqu’il s’humidifie, il faut le remplacer par un nouveau, et ne pas réutiliser des masques à usage unique.
- Pour retirer le masque, il faut l’enlever par derrière (ne pas toucher le devant du masque) et le jeter immédiatement dans une poubelle fermée, se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
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