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Primaires démocrates : la Caroline du Sud, terre de la dernière chance pour Joe Biden

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  • Primaires démocrates : la Caroline du Sud, terre de la dernière chance pour Joe Biden

    L’ancien vice-président, longtemps favori à l’investiture démocrate, joue quasiment son va-tout samedi dans cet État du Sud.

    Par Roland Gauron


    En vieux routier de la politique, Joe Biden le sait parfaitement ; la route qui peut l’emmener jusqu’à l’investiture du Parti démocrate en juillet passe impérativement par une nette victoire samedi 29 février en Caroline du Sud, quatrième étape des primaires. Après avoir longtemps endossé le costume de favori, l’ancien vice-président fait désormais pâle figure. En cause : deux scores piteux lors des deux premiers rendez-vous. Au soir de la primaire dans le New Hampshire, le candidat a préféré annuler à la dernière minute un événement et prendre en urgence un avion direction le « Palmetto State ». Il est depuis parvenu à redresser la barre dans le Nevada, où il est arrivé en seconde position derrière Bernie Sanders. L’intéressé a fait montre d’optimisme devant ses partisans à Las Vegas : « Et maintenant nous partons pour le Caroline du Sud pour gagner et nous allons reprendre le dessus. »


    « Si vous gagnez la Caroline du Sud de manière décisive, vous préparez le “Super Tuesday” et vous devenez le grand favori », lui fait écho Jim Clyburn, numéro trois de la majorité à la Chambre des représentants et Afro-Américain le plus haut placé au Congrès. Très influent dans l’État, il est venu cette semaine à la rescousse du centriste, lui apportant publiquement son soutien. Joe Biden arrive sur des terres moins hostiles ici. La communauté noire, qui représente ici 61 % de l'électorat démocrate, est réputée favorable à l'ancien bras droit de Barack Obama. Le candidat l’a même longtemps répété à l’envi : cet État du Sud fait figure de « pare-feu » en cas de déconvenue. Devant l’ampleur de celle-ci, il a revu sa rhétorique et nie à présent devant les caméras avoir utilisé le terme qui sonne à présent trop alarmiste.

    « S’il ne parvient pas à se détacher clairement de Bernie Sanders, cela sonnera tout de même comme un échec »

    Jean-Éric Branaa, spécialiste de la politique américaine à l'université Panthéon-Assas
    Un engrenage vicieux pourrait s’être enclenché et le doute s’est instillé sur sa capacité à battre Donald Trump. L’avance que Joe Biden affichait dans les sondages en Caroline du Sud a fondu. Avec 28 % des intentions de votes d’après une récente enquête YouGov, il ne compte plus que cinq points d’avance sur Bernie Sanders. « Or s’il ne parvient pas à se détacher clairement de son adversaire, cela sonnera tout de même comme un échec », commente Jean-Éric Branaa, spécialiste de la politique américaine à l'université Panthéon-Assas. Pire, une partie non négligeable de la communauté noire lui a tourné le dos. Depuis l’automne, il a perdu près de vingt points auprès de cette frange de l’électorat. « Ce qui arrive, c'est que Steyer dépense des centaines de millions, des dizaines de milliers de dollars, des millions de dollars, en campagne là-bas », s’est plaint dimanche l’ancien vice-président dans l’émission « Face The Nation ».


    Tom Steyer a certes dépensé sans compter là-bas. En troisième place dans les sondages, le milliardaire a alloué plus de 18 millions de dollars pour bombarder de publicités les électeurs de l’État, selon les données de Kantar Media. Mais l’ancien vice-président n’a pas consacré autant de temps que ses adversaires sur le terrain. Il a organisé 27 événements, d’après un décompte du Post and Courier. Son équipe de campagne est aussi moins étoffée. Plusieurs élus locaux se sont pour cette raison rangés derrière l’un de ses adversaires. « Bien qu’il y ait beaucoup de sympathie envers le vice-président du fait de son association au président Obama, cette relation doit être entretenue et nécessite un peu de travail. Il semble que le vote a été dans une certaine mesure tenu pour acquis », estime dans le New York Times Gilda Cobb-Hunter, une influente élue du Congrès local. Elle a rallié début février l’équipe de Tom Steyer.


    Gêné par une offre pléthorique, Joe Biden devra aussi compter sur la méforme des autres candidats modérés, d'autant qu'un autre prétendant, le milliardaire Michael Bloomberg, va entrer en lice lors du «Super Tuesday», après avoir fait l'impasse sur les premières échéances.
    figaro
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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