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10 choses que vous ne saviez pas sur « Dark Side of the Moon »

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  • 10 choses que vous ne saviez pas sur « Dark Side of the Moon »

    Publié 01/03/2020Par La Rédaction Dark Side of the MoonPochette de l'album "The Dark Side of the Moon"
    Une apparition furtive manquée de Paul McCartney, un concept de couverture avec le super-héros Surfeur d’argent et d’autres anecdotes qui ont marqué le chef-d’œuvre psychédélique des Pink Floyd, Dark Side of the Moon
    Il y a des albums à succès, et puis il y a Dark Side of the Moon. Le disque éternellement populaire composé par les Pink Floyd s’est vendu à plus de 15 millions d’exemplaires aux États-Unis depuis sa sortie le 1er mars 1973, et à plus de 45 millions d’exemplaires dans le monde. Véritable colosse du rock classique, l’album a rendu ses créateurs – le bassiste / chanteur Roger Waters, le guitariste / chanteur David Gilmour, le claviériste / chanteur Rick Wright et le batteur Nick Mason – incroyablement riches après avoir passé 937 semaines au classement Billboard 200.

    En plus de son énorme succès commercial, Dark Side of the Moon fut aussi une réussite artistique marquante pour le quatuor britannique, qui acta la transition de Pink Floyd du rock progressif expérimental, principalement apprécié des étudiants, à un rock magistral caractérisé par une écriture riche – favorisé par la vision du monde pertinente de Waters.

    Enregistrés aux studios Abbey Road à Londres dans diverses sessions entre mai 1972 et janvier 1973, les paysages sonores cérébraux de l’album (magnifiquement captés sur bande par l’ingénieur d’Abbey Road Alan Parsons, et mixé avec l’aide du vétéran producteur Chris Thomas) et les lourdes rêveries lyriques sur la condition humaine ont inspiré d’innombrables sessions d’écoute dans des chambres sombres. Mais ses chansons étaient aussi bien calibrées pour les bandes FM (et même AM).

    Et le plus crucial, c’est que Dark Side Of The Moon avait une vraie signification politique. Conçu à l’origine par le groupe comme un recueil de chansons sur les pressions de la vie en tant que musicien, l’album s’est élargi pour inclure des thématiques plus larges tels que la richesse et les conflits armés (Money), la folie (Brain Damage), les existences gaspillées (Time) et la mort (The Great Gig in the sky). Comme Waters le disait à Rolling Stone en 2011, « Dark Side était le premier [album de Pink Floyd] qui était véritablement thématique. » Et comme Radiohead et Flaming Lips (qui ont tous deux été profondément influencés par Dark Side) peuvent en témoigner, la musique et les paroles de l’album résistent encore admirablement aujourd’hui.


    Pink Floyd, circa 1970. From left: Nick Mason, David Gilmour, Roger Waters, Rick Wright – © Getty Images

    Voici 10 choses que vous pourriez ne pas savoir à propos de Dark Side of the Moon.
    1. Dark Side of the Moon fut le premier album de Pink Floyd avec Roger Waters comme unique parolier.
    Roger Waters a contribué aux paroles des albums de Pink Floyd depuis A Saucerful of Secrets (1968). Il a également reçu un crédit de co-écriture sur les instrumentaux dans Pow R. Toc H et Interstellar Overdrive de The Piper At the Gates Of Dawn, mais Dark Side marque la première fois – mais certainement pas la dernière – où le bassiste a pris les rênes lyriques d’un album entier de Floyd. En plus d’adhérer à un concept cohérent, Waters voulait que Dark Side propose des paroles plus claires et plus directes que tout ce que le groupe avait écrit auparavant.

    « Cela a toujours été mon grand combat dans Pink Floyd« , a déclaré Waters dans le livre de Mark Blake, Comfortable Numb – The Inside Story de Pink Floyd. « J’ai tenté de le faire flotter aux confins des frontières de l’espace et de la fantaisie de Syd [Barrett, le chef original du groupe, qui avait écrit la majeure partie de Piper At The Gates Of Dawn] qui était, selon moi, beaucoup plus politique et philosophique.«

    Bien que la mainmise lyrique de Waters sur Dark Side ait essentiellement semé les graines d’une faille massive entre lui et le reste du groupe, elle se voit plutôt bien accueillie à ce moment-là. « Je ne me suis jamais vraiment imposé dans l’écriture des textes, et Roger voulait le faire« , a admis Gilmour à Rolling Stone en 2011. « Je pense qu’il s’est vu soulagé et prêt. En tant que parolier et en tant que force motrice, il ne voulait pas être entièrement responsable de la direction musicale, donc nous avons toujours eu un peu de tension dans ces domaines.«

    2. L’album aurait dû s’appeler Eclipse.
    Dès le début, le groupe avait l’intention d’appeler leur nouvel album Dark Side of the Moon – une référence à la folie comparée à l’immensité de l’espace – mais lorsque les heavy blues rockers britanniques Medicine Head sortirent un album du même nom en 1972, les Floyd voulurent rebaptiser leur projet Eclipse. « Nous n’étions pas fâchés avec Medicine Head« , a déclaré Gilmour au magazine Sounds. « Nous étions juste embêtés parce que nous avions déjà pensé au titre avant la sortie de l’album de Medicine Head. » Mais l’album de Medicine Head a rapidement sombré dans l’obscurité, et les Pink Floyd se sont senti libres de revenir au titre original de leur album.



    3. Les fans de Floyd ont pu voir Dark Side of the Moon en concert plus d’un an avant la sortie de l’album.
    Bien que les textures luxuriantes et les arrangements spacieux de Dark Side of the Moon donnent l’impression d’un projet purement studio, le groupe a en fait diffusé toutes les chansons en concert – dans le même ordre que sur l’album – plus d’un an avant sa sortie officielle.

    Le groupe a créé The Dark Side of the Moon: A Piece for Assorted Lunatics (comme il était provisoirement appelé à l’époque) au Brighton Dome le 20 janvier 1972. Mais bien qu’il ait été coupé par inadvertance ce soir-là par ce que Waters appelait « une horreur mécanique et électrique sévère« , le groupe continua à jouer l’album dans son intégralité pendant le reste de leurs dates de 1972, raffinant davantage les chansons et les transitions entre elles. Le groupe enregistrera finalement les 10 chansons de l’album sur la même bande de 16 pistes à Abbey Road Studios, une approche inhabituelle qui a pourtant rapporté des dividendes artistiques considérables.

    « La façon dont une chanson se fond dans une autre était une partie extrêmement importante de l’ambiance générale« , a déclaré Alan Parsons à Rolling Stone en 2011. « Nous travaillions beaucoup sur les transitions dans le processus d’enregistrement plutôt que simplement dans le mixage final.«

    4. L’arrangement original de On the Run ne ressemblait guère à celui, plus électronique, de l’album.
    De toutes les chansons de Dark Side jouées en direct par le groupe dès 1972, On the Run était celle qui a été la plus radicalement transformée en studio. Connu à l’origine sous le nom de The Travel Sequence, l’instrumental était à l’origine un assemblage de nappes entraîné par la guitare – mais il a reçu un traitement électronique massif dans le studio, grâce à un synthétiseur analogique modulaire portable connu sous le nom de EMS Synthi AKS. Le synthé, qui comprenait un clavier intégré et un séquenceur contenu dans une valise (ironiquement approprié, puisque la pièce était à l’origine inspirée par la peur de voyager en avion de Wright), a également été utilisé sur le titre Any Colour You Like. « Il y avait des possibilités interminables et intéressantes pour ce petit appareil« , a déclaré Gilmour à Rolling Stone.

    « Nous nous sommes toujours considérés comme un peu électroniques, j’ai toujours eu l’obsession de trouver des sons qui transformeraient la pièce en trois dimensions.«



    5. Money a été influencé par Booker T And The MGs.
    Premier tube des Pink Floyd aux États-Unis (il a atteint le numéro 13 du Billboard Hot 100 en juillet 1973), Money est la chanson la plus agressive de Dark Side. Avec son tempo délicat en 7/4 (sauf pendant le solo de guitare, la chanson passe en 4/4), le riff de basse indélébile de Waters, la guitare gémissante de Gilmour, un solo hurlant du saxophoniste Dick Parry, et un sample composé de caisses enregistreuses et de pièces de monnaie, l’enregistrement obscurcit légèrement ses racines du R’N’B de Memphis de Booker T And the MGs – mais elles sont bien réelles, selon Gilmour.

    « C’est toujours difficile de se souvenir exactement de ce qui a pu nous influencer« , a-t-il confié à Rolling Stone en 2003, « mais j’étais un grand fan de Booker T. J’avais l’album Green Onions quand j’étais adolescent. Ça a duré deux ou trois ans, puis nous sommes passés par les Beatles et les Beach Boys, à tous les trucs de Stax et de la soul. Nous avons joué Green Onions sur scène, j’avais fait pas mal de trucs, c’était quelque chose que je pensais pouvoir incorporer dans notre son sans que personne ne s’aperçoive d’où provenait l’influence, et pour moi, ça a marché: de beaux étudiants anglais blancs en architecture qui ont des idées bizarres … et qui ne sont pas aussi funky que ça, au final [ des rires].

    6. Les contributions de Paul McCartney à l’album ont disparues – mais les Beatles ont fait une apparition surprise sur le disque.
    Dans une tentative de lier plus étroitement les chansons de Dark Side entre elles, Roger Waters a eu l’idée d’enregistrer des interviews des membres du personnel d’Abbey Road, des membres de l’équipe de la tournée et de toute personne travaillant au studio en leur posant une série de questions sur des sujets allant du banal (les couleurs et les aliments préférés) au très sérieux (la folie et la mort) – et ensuite enfiler quelques extraits dans le mix final.

    Paul McCartney, qui terminait la production de l’album de Wings, Red Rose Speedway, à Abbey Road, était en fait parmi les interviewés, mais Waters jugeait ses réponses inutilisables. « Il était la seule personne qui a trouvé nécessaire de jouer un personnage, ce qui était inutile, bien sûr« , a déclaré Waters au biographe de Pink Floyd, John Harris. « Je pensais que c’était vraiment intéressant qu’il fasse ça, il essayait d’être drôle, ce qui n’était pas ce que nous voulions du tout.«
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Mais McCartney – ou du moins sa musique – a fini par faire une brève apparition sur l’album. Si vous écoutez attentivement Eclipse, le dernier titre de l’album, il y a un passage d’une version orchestrale de Ticket to Ride des Beatles; la chanson tournait en arrière-plan au studio pendant que la voix du concierge d’Abbey Road, Gerry O’Driscoll (la voix qu’on entend dire, « There is no dark side of the moon, really. Matter of fact, it’s all dark. The only thing that makes it look light is the sun« ) était en cours d’enregistrement.

    7. Us and Them a été rejeté de la bande-son de Zabriskie Point.
    Deuxième single de Dark Side (« Money » fut le premier) et succès mineur aux États-Unis et au Canada, Us and Them débute en 1969 sous la forme d’un instrumental de piano et de basse initialement intitulé The Violent Sequence. Il a été écrit par Wright et Waters et était destiné à la bande son de Zabriskie Point, le drame de la contre culture de Michelangelo Antonioni.

    Le réalisateur italien voulait inclure trois enregistrements de Pink Floyd – Heart Beat, Pig Meat, Crumbling Land et Come in Number 51, Your Time Is Up – sur la bande-son, mais trouvait The Violent Séquence inapproprié pour le film. Dans une interview pour Classic Albums: The Making of Dark Side of the Moon, Waters se souvenait de la réaction d’Antonioni: « C’est beau, mais trop triste, ça me fait penser à un truc d’église! » Plus de deux ans après avoir été rejeté par Antonioni, le groupe a ressorti la démo et retravailler le titre comme une méditation émouvante sur la guerre et la pauvreté.



    8. Une image du Surfeur d’argent, un super-héros Marvel, devait figurer sur la couverture de l’album.
    Avec son graphisme évocateur et accrocheur d’un prisme transformant la lumière en couleur, la couverture de l’album Dark Side of the Moon – créée par le graphiste anglais George Hardie avec l’aide de Storm Thorgerson et Aubrey Powell de Hipgnosis – est l’une des conceptions les plus emblématiques pour un LP. « Quand Storm nous a montré toutes les idées, avec celle-là, il n’y avait aucun doute« , a rappelé Gilmour à Rolling Stone en 2003. « C’est une couverture brillante, on peut la regarder et penser que c’est une idée très commerciale parce que c’est simple que ça va très bien dans les vitrines. Ce n’était pas une vague photo de quatre garçons qui sautaient à la campagne, c’est ce qui nous a plu.«

    Il est donc intéressant d’imaginer l’album avec une couverture entièrement différente et spécifiquement celle suggérée par Hipgnosis, qui aurait présenté une image basée sur le personnage de bande dessinée le Surfeur d’argent. « Nous étions des lecteurs des Comics de Marvel et le Surfeur d’argent nous semblait être une image singulière fantastique« , se souvient Powell dans une interview avec John Harris. « Nous n’aurions jamais eu la permission de l’utiliser, mais nous aimions l’image d’un homme en argent, sur une planche de surf argentée qui parcourait l’univers avec des propriétés mythiques. C’était très cosmique, mec!«

    9. Dark Side of the Moon a été le premier album des Pink Floyd à entrer dans le Top 40 américain.
    Compte tenu des chiffres de ventes de Dark Side et du succès impressionnant des albums de Pink Floyd, il est facile d’oublier que les sept premiers albums du groupe n’ont pas eu beaucoup de succès aux États-Unis. Avant Dark Side, Obscured by Clouds, la bande-son du film La Vallée, a atteint le numéro 46 du Billboard 200 à l’été 1972. Mais grâce à une campagne publicitaire massive de Capitol Records, et des programmations régulières de Money par des DJ de radio américains, Dark Side of the Moon s’est élevé jusqu’au sommet du Billboard 200 dans les deux mois suivant sa sortie.

    « Il a remonté les charts américains assez rapidement« , a rappelé Waters à Rolling Stone en 2003. « Nous étions en tournée aux États-Unis pendant ce temps-là, ça allait évidemment être un gros disque – surtout après que les bandes AM et FM se soient emparées du titre Money.

    10. Les recettes de l’album ont aidé à financer le film Monty Python and the Holy Grail.
    Comme si Dark Side of the moon ne représentait pas à lui seul un repère pop culturel, le succès de l’album était en partie responsable de l’existence de la comédie cinématographique de 1975, brillamment absurde, des Monty Python and the Holy Grail. Lors des sessions de l’album Dark Side, les membres des Pink Floyd passaient souvent leur temps libre à regarder les Flying Circus des Monty Python sur BBC2, alors même que la troupe de comédie britannique récoltait des fonds pour leur premier long métrage.

    Les Floyd – qui avaient désormais les liquidités des ventes de Dark Side – étaient plus qu’heureux d’ajouter 10% au budget initial de 200 000 £. « Il n’y avait pas d’interference entre les studios parce qu’il n’y avait pas de studio. Aucun d’entre eux ne voulaient nous donner de d’argent » se souvient Terry Gilliam, directeur du Holy Grail dans une interview accordée en 2002 à The Guardian. « C’était au moment ou l’impôt sur le revenu britannique avait augmenté de 90%, alors nous nous sommes tournés vers les stars du rock comme Elton John, Pink Floyd, Led Zeppelin, ils avaient de l’argent, ils connaissaient notre travail et c’était donnant donnant. Sauf que, bien sur, nous n’étions pas les producteurs. »

    Par Dan Epstein
    Traduit par Baptiste Manzinali
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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