Annonce

Réduire
Aucune annonce.

En Afrique du Sud, la police évacue des migrants qui veulent quitter le pays

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • En Afrique du Sud, la police évacue des migrants qui veulent quitter le pays

    Ces personnes ne se sentent plus en sécurité depuis une vague de violences xénophobes qui a fait au moins douze morts et d’importants dégâts en septembre 2019.



    La police sud-africaine a évacué dimanche 1er mars plusieurs centaines de migrants au cœur d’un imbroglio juridique, qui campaient depuis quatre mois sur une place du centre de la très touristique ville du Cap (sud-ouest). Ces migrants venus d’autres pays africains sollicitent l’aide du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) pour quitter l’Afrique du Sud, où ils ne se sentent plus en sécurité depuis une vague de violences xénophobes qui a fait au moins douze morts et d’importants dégâts en septembre 2019.


    Après avoir été expulsés des locaux du HCR au Cap, ils occupaient depuis octobre une église et une place sur laquelle ils avaient installé un campement de tentes. Sollicitée par la municipalité, la justice a ordonné en février leur expulsion.


    Dimanche, la police a donc investi la place, procédé à l’expulsion des réfugiés et au démantèlement de leurs installations de fortune, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Nous ne sommes pas des animaux ! Nous ne sommes pas des cafards », « Dieu va vous punir pendant des générations », « Où est la nation “arc-en-ciel” ? », ont crié des migrants en colère.

    268 000 réfugiés et demandeurs d’asile
    Mais la plupart ont obtempéré sans incident majeur et évacué les lieux, au moins provisoirement. « Nous n’avons aucun endroit où aller », s’est plainte Falone Manok, une mère de quatre enfants âgée de 28 ans venue de République démocratique du Congo (RDC). « Je leur ai dit [au HCR] que je n’étais pas en sécurité ici en Afrique du Sud, que je voulais aller ailleurs, a-t-elle ajouté, mais depuis j’attends. »


    « On ne peut pas laisser la situation perdurer car elle a un impact sur le commerce local », a justifié l’élu du Cap chargé de la sécurité, J. P. Smith. « Et on ne peut pas fournir de logement d’urgence [aux migrants] eu égard aux besoins non satisfaits des Sud-Africains en la matière », a-t-il ajouté.

    L’Afrique du Sud accueille 268 000 réfugiés et demandeurs d’asile, selon le gouvernement. Ils viennent pour la plupart de Somalie, d’Ethiopie, du Zimbabwe, du Nigeria et de la RDC. Première puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud, qui accueille des millions de migrants, est le théâtre régulier de violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage (29 %), la pauvreté et des inégalités criantes.
    Lem(a)nde
Chargement...
X