Je la connais…
Je la connais et elle me sait, tant de mots entre nous.
Elle vit en moi, dans mes tréfonds, sait me mettre à genoux.
Elle arbore des bouclettes, un visage enfantin,
Mais son sourire d’ange ne parle que du malin.
Elle est tellement jolie, voyez vous cette fillette,
Sa beauté est un leurre, c’est un monstre en jupette.
Elle me dégoûte, je la déteste… autant qu’elle me hait.
Ce sont de mes démons que ses grands yeux ont le reflet.
Je la connais par cœur et je l’ai même aimée.
Depuis un temps lointain, j’essaie de la tuer.
Mais quoi que j’aie tenté elle s’en est bien sortie
Et encore et encore revient hanter mes nuits.
Elle me regarde…et ses yeux hurlent la haine.
Celle qu’elle a pour moi, qui ne veux la voir vivre.
Moi qui depuis toujours me défends de la suivre
Qu’elle aimerait entraîner dans son gouffre de peine.
…..
Que nous mourrions ensemble, tel est son désir.
Marche ou crève petite…je ne cesse de le lui dire.
Et laisse moi en paix j’ai des aspirations !
Mais non me susurre-t-elle…tu es une aberration.
Tu n’es rien, tu ne vaux rien…une vraie dégénérée,
Tout ce que tu as pu vivre tu l’a bien mérité.
Ton corps est une décharge, ton âme un dépotoir.
Quand donc accepteras tu de t’en apercevoir ?
Tu devrais prendre celle ci et enfin m’écouter.
…Tais toi sale petite ****, laisse moi donc respirer…
Mais fais le donc jaillir, ne sois pas si bornée.
Quoi que tu veuille en dire, personne ne sait t’aimer.
…..
J’en ai bien l’habitude, je m’y suis résolue.
Crois tu que c’est cela qui vas me faire tomber ?
Finalement tu es peu de chose, tiens prend la cette gorgée.
Et tais toi quelques temps après de l’avoir bue.
…..
A présent elle m’écoeure et c’est bien du mépris,
Que je ressens pour elle, mignonne petite fille.
Et malgré tout je l’aime, elle vit au fond de moi.
J’aimerai un jour la prendre, la serrer dans mes bras
Lui dire que c’est assez, qu’à la paix elle a droit.
Eteindre sa colère, sa rage et ses émois.
Lui permettre de partir, de me laisser enfin.
L’accompagner là-bas en lui tenant la main.
Sans regrets la laisser sur le bord du chemin.
Et qu’elle cesse de me suivre……..Moi je vivrai demain !
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