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1664, première guerre d'Algérie. A Jijel, le roi Louis XIV essuie une déroute militaire ignominieuse

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  • 1664, première guerre d'Algérie. A Jijel, le roi Louis XIV essuie une déroute militaire ignominieuse

    En 1664, sur ordre du roi de France Louis XIV, un corps expéditionnaire français commandé par le duc de Beaufort (cousin de Louis XIV et petit-fils d'Henri IV), tente de prendre pied à Jijel, avec le concours de l'Ordre de Malte, des Provinces-Unies et de l'Angleterre.




    Gravure d'époque représentant le débarquement français à "Gigeri"


    Cette expédition militaire visait à établir à Jijel une base navale permanente facilitant la lutte contre les corsaires "barbaresques" des régences d'Alger et de Tunis. Après trois mois d'affrontements, le corps expéditionnaire est défait le 31 octobre 1664. Ce fut la débâcle et le retour en France. La ville de Toulon, frappée par la peste, ne peut accueillir les rescapés de la Marine royale. Ils sont expédiés en quarantaine vers les villes avoisinantes. Chargés d’hommes, en mauvais état, un des navires, nommé La lune, se casse en deux et coule avec 1200 hommes à bord, à l'extrémité de la rade de Toulon.



    L’épave du bateau, remarquablement conservée, sera retrouvée en 1993, par hasard, au large de Toulon. Le 6 novembre 1664, les militaires rescapés embarqués avec le général de la Guillotière dans le navire La Lune, périssent noyés près des côtes françaises. Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos retracent dans le journal Le Point la peu glorieuse conclusion de cette "première guerre d'Algérie" décidée par le fameux roi Louis XIV. Ils écrivent: "Le naufrage de la Lune est le dernier épisode d'une déroute militaire de Louis XIV si ignominieuse qu'elle a été tenue longtemps secrète".

    6 novembre 1664


    Première guerre d'Algérie: La "Lune" fait naufrage avec 800 hommes à bord



    Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos, 6 novembre 2013


    La conquête de la côte de Barbarie par Louis XIV tourne à la débâcle. Les soldats rembarquent sur des navires-épaves avant de sombrer au fond de la mer. La rage au coeur, François de Livenne, commandeur de Verdille, ordonne à son équipage de lever l'ancre. Impossible pour lui de désobéir au gouvernement de Provence lui ordonnant de faire quitter le port de Toulon à la Lune pour les îles d'Hyères. Or, le trois-mâts est incapable de naviguer un mille supplémentaire. Il fait eau de toutes parts. Depuis plusieurs jours, les matelots se relaient aux pompes avec l'ardeur des conseillers en communication de l'Élysée voulant éviter un naufrage... Ce qui met le commandant du navire le plus en rage, c'est que le charpentier de marine délégué la veille par les autorités locales a osé prétendre que la Lune était encore capable de faire le tour du monde. Pour autant, il n'a pas le choix, Verdille ordonne d'appareiller. Advienne que pourra.
    Le 6 novembre 1664, la Lune entreprend son dernier voyage avec 350 marins et 450 soldats à bord, alors que la tempête s'est levée. À bord de la Lune, le général de la Guillotière, qui commande la troupe, ne comprend pas les inquiétudes de Verdille. Le navire ne vient-il pas de traverser la Méditerranée ? Pourquoi ne pourrait-il pas franchir quelques milles de plus ? "Allons, allons, capitaine, nous irons bien jusque-là !" Celui-ci hausse les épaules. De quoi se mêle-t-il, ce terrien ? D'un oeil désespéré, Verdille regarde les centaines de soldats entassés dans tous les recoins du navire. Heureusement, la veille, 400 hommes ont été transférés sur un autre vaisseau. Eux, au moins, ne mourront pas.
    Le navire s'enfonce "comme du marbre"
    La Lune affronte les vagues mauvaises avec difficulté. La vieille carcasse tremble de partout, la voie d'eau contre laquelle l'équipage se bat s'agrandit. Même Valls, droit dans ses bottes, ne peut rien faire... Ce n'est pas l'expulsion de quelques Roms clandestins qui sauvera le navire. Avant même de passer Giens, la catastrophe tant redoutée par Verdille survient. Avec un énorme craquement, la Lune se fend en deux et coule en quelques minutes. Dans une lettre envoyée à Colbert quelques jours plus tard, Beaufort, un des commandants de l'expédition, précise qu'elle s'enfonce "comme du marbre". Le capitaine veut faire tirer un coup de canon pour ordonner aux marins et aux soldats d'évacuer le navire, mais les eaux engloutissent déjà le bâtiment de guerre. Seule une vingtaine de matelots présents sur le pont ont le temps de grimper dans un canot de sauvetage. Sitôt à bord, ils s'empressent de repousser à coups d'aviron et de pique les quelques autres naufragés qui veulent se hisser à bord derrière eux et menacent de faire couler le frêle esquif. Le seul autre navire présent sur place, le Saint-Antoine, ne parvient à récupérer qu'une poignée de survivants à moitié morts. Malgré ses quatre-vingts ans, le capitaine Verdille réussit à rejoindre le rivage, agrippé à une planche. C'est l'un des rares hommes à savoir nager. Il y aurait seulement vingt-quatre survivants. Tous les autres coulent avec le navire.



    Tous les soldats du régiment Picardie disparaissent dans l'onde. Au total, huit cents noyés ! Le général de la Guillotière, qui se moquait, fait partie des victimes. Mais il meurt avec dignité. Tandis que la Lune s'enfonce dans les flots, il conserve son calme, entoure sa tête de son manteau. Il n'essaie même pas de sauter à l'eau, se sachant condamné, faute de savoir nager. On rapporte que ses derniers mots auraient été : "Si la vie des hommes pouvait durer plusieurs siècles, il y faudrait avoir regret, mais qu'étant si courte, il importait peu de la perdre vingt ans plus tôt ou plus tard, par le feu ou par l'eau."
    Qui combattre ?
    Le naufrage de la Lune est le dernier épisode d'une déroute militaire de Louis XIV si ignominieuse qu'elle a été tenue longtemps secrète. De nombreux historiens ont ignoré cette première tentative de conquête de l'Algérie par la France. Quand Mazarin meurt en 1661, le jeune roi n'a que 22 ans. Enfin libre de gouverner ! Comme François Hollande après son élection, il frétille de bonne volonté. Encouragé par Colbert, il rêve d'un coup d'éclat militaire. À qui foutre la pâtée ? Pas aux Espagnols, avec qui il vient de signer le traité des Pyrénées, pas avec l'Angleterre, son alliée. Faute de mieux, il menace le pape d'une fessée, mais celui-ci se couche au premier avertissement. Alors, qui combattre ? C'est le chevalier Paul, grand marin, qui lui refile la mauvaise idée : éliminer les corsaires barbaresques qui terrorisent la Méditerranée. Immensément célèbre, ce héros de la marine royale fascine le roi avec ses récits de batailles homériques. A priori, le conseil est louable, car les corsaires d'Afrique du Nord pillent sans relâche les navires de commerce et n'hésitent pas à effectuer des raids à terre pour collecter des esclaves. La perspective de karchériser la Méditerranée emballe totalement le souverain, surtout que Manuel Valls l'y encourage vivement. Sans compter Enrico qui ne cesse de lui susurrer à l'oreille : "Qu'elles sont jolies, les filles de mon pays !" La décision est donc prise de déclarer la guerre aux pirates barbaresques. Mais pas question de les combattre en mer où ils sont invincibles. Le Roi-Soleil donne son feu vert à une opération Overlod en Afrique du Nord.
    Parfait exemple d'incompétence
    Le gros problème, c'est qu'à cette époque la flotte française est constituée de vieux rafiots comme la Lune et le Soleil, à peine capables de naviguer. Les galères de guerre ne valent pas mieux. Quant aux seules frégates encore en bon état, Balladur les a fait livrer à Taïwan. Mais, surtout, le pays manque cruellement d'officiers de marine de qualité. En dehors du chevalier Paul et d'un ou deux autres marins, la marine est entre les mains d'aristocrates incompétents. À commencer par le grand amiral de France, le duc de Beaufort, petit-fils d'Henri IV et cousin du roi. La construction navale est donc relancée, et plusieurs missions navales de reconnaissance vont renifler les places fortes de l'ennemi. Finalement, la décision de débarquer sur la côte de Barbarie est prise en 1664 par Colbert. La cible choisie est Djidjelli, un port fortifié situé à mi-chemin entre Alger et Tunis. L'expédition est un parfait exemple d'incompétence.



    Le 2 juillet 1664, la flotte quitte Toulon pour les îles Baléares où elle récupère des galères de l'ordre de Malte. Finalement, ce sont 63 bâtiments et 9 000 marins et soldats placés sous le double commandement du comte de Gadagne et du duc de Beaufort qui débarquent à Djidjelli le 22 juillet. La partie de plaisir annoncée devient un cauchemar. La ville est prise, mais les troupes françaises y sont bloquées par une résistance plus forte que prévu. D'autant que les chefs du corps expéditionnaire se détestent. Bientôt, Beaufort abandonne les hommes à terre pour mener la flotte face à Alger. Bref, après le débarquement, la décision est prise de rembarquer les hommes à bord de quatre navires envoyés en renfort : le Dauphin, le Soleil, le Notre-Dame et la Lune. Plusieurs centaines d'hommes meurent dans la pagaille de l'embarquement. Ce qui devait être l'immense victoire saluant l'avènement d'un jeune souverain tourne à la défaite humiliante.


    En quarantaine à Porquerolles
    Le 5 novembre, les quatre vaisseaux pleins à craquer parviennent à rallier Toulon malgré leur état. À bord de la Lune, une centaine d'hommes se relaient aux pompes. En voyant débarquer le corps expéditionnaire, Louis Testard de La Guette, intendant de la marine du Levant, est pris de court. Jamais il n'aurait imaginé une défaite. La dernière livraison de la Gazette de France se gargarisait encore des succès français. Que faire des quatre navires bourrés d'hommes qui s'empresseront, une fois descendus à terre, de répandre la nouvelle de la défaite ? La Guette prend prétexte de la peste sévissant en Provence pour renvoyer les quatre bâtiments en quarantaine à Porquerolles. Ce qui est bien entendu absurde, puisque la peste est déjà à Toulon, et pas en Barbarie. Mais il n'a pas trouvé d'autre excuse pour neutraliser les marins et les soldats tant qu'il ne recevra pas d'autres ordres du roi. Voilà pourquoi il intime à la Lune d'appareiller malgré son triste état. Au moins, les huit cents hommes à son bord ne parleront plus. Quant au reste des soldats et des marins placés en quarantaine sur l'île de Porquerolles, une grande partie mourra d'épuisement, de maladie, de faim et de soif. C'est ainsi que Louis XIV parviendra à étouffer la nouvelle de la défaite et conservera son honneur.


    Trois vaisseaux de guerre dessinés par Pierre Puget. La Lune serait le navire de gauche.


    Source: Le Point.fr
    Mis en ligne le 27 octobre 2015
    Dernière modification par sako, 07 mars 2020, 05h09.

  • #2
    1664, c'est une "Kronembourg"
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      Il y a quelques années il y a eu une émission télévisée sur la découverte de l'épave et la remontée d'objets de l'époque du navire par une équipe de l'Ifremer, spécialisée dans l'archeologie sous marine.
      Peu de personnes connaissent cet evenement.Passionnant.
      "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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      • #4
        1664, c'est une "Kronembourg"
        une Kronembourg dur a faire passer derrière la cravate.
        ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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        • #5
          salam

          la légende raconte que beaucoup de soldats sont resté a jijel , disparu dans la nature hhhhh

          on doit faire des test ADN a la population

          ya meme la famille bourbone de jijel , qui se disent des cousins des bourbons

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          • #6
            Envoyé par naw08
            a meme la famille bourbone de jijel , qui se disent des cousins des bourbo
            Une partie est établie à Sétif ;c'est vrai qu'ils sont blonds ,
            tu me dirais ce n'est pas ce qui manque en Algérie
            L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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            • #7
              tu me dirais ce n'est pas ce qui manque en Algérie
              surtout a jijel , personnelement je les crois



              moi meme je suis une déscendante d'un lointain cousin des bourbons , de quelle nationalité allaho aalem

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              • #8
                les di bourboune de jijel seraient descendants d'un Aïeul de bourbon qui se serait établi dans la région durant la colonisation après la restauration de la république probablement puis s'est marié avec une fille du coin ,ce qui est tout à fait possible ,en tous cas,je confirme que c'est bien le nom qui est inscrit sur leur carte d'identité pour l'avoir vérifier de visu sur le document d'identité d'un des membres de la famille que je connaissais à Sétif,et c’est vrai que l'un des di bourboune, si je ne m'abuse ,boulanger pâtissier de son état à jijel ressemblait étrangement à Louis XVI..
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                • #9
                  1664


                  16iéme siècle et ce qui l'entoure,,période charnière dans le déclin,en terme de développement, des populations de notre région nord africaine,le tournant fatal qui a conduit aux malheurs qu'ils vivent ,ils ont toutes ratés le tournant pour accompagner les puissances européennes dans la marche de l'histoire,ils avaient tout pour la réussir,les technologies de l'époque étaient pratiquement égales pour tous,et je ne comprend vraiment pas la léthargie qui les a submergé et quelle était sa cause.

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                  • #10
                    ils avaient tout pour la réussir,les technologies de l'époque étaient pratiquement égales pour tous,et je ne comprend vraiment pas la léthargie qui les a submergé et quelle était sa cause.
                    -Guerres intestines ,Mérinides vs Hafcides vs Zianides ..de là découle l'ensemble des événements en amont et en aval ayant conduits à l’affaiblissent généralisé de l'ensemble des Etats Nord Africains de ces XV-XVI éme siècle ,Technologiquement ,on est déjà dépassé par les puissances Européennes .
                    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par anzoul
                      16iéme siècle et ce qui l'entoure,,période charnière dans le déclin,en terme de développement, des populations de notre région nord africaine,le tournant fatal qui a conduit aux malheurs qu'ils vivent ,ils ont toutes ratés le tournant pour accompagner les puissances européennes dans la marche de l'histoire,ils avaient tout pour la réussir,les technologies de l'époque étaient pratiquement égales pour tous,et je ne comprend vraiment pas la léthargie qui les a submergé et quelle était sa cause.
                      le tournant était bien avant le 16eme, je dirais plûtot la defaite en andalousie en 1340 et l'assassinat du grand abou Inan Fares . c'est de la qu'a commencé le déclin. anarchie jusqu'a la periode Saadienne, pratiquement 250 ans d'hibernation. tu es passé d'une puissance régionale qui punissait ses voisins nord, est, sud à un état renfermé sur lui même et qui avait du mal à étendre son pouvoir sur tout son territoire. Pendant ce temps les voisins du nord s'unifiaient et se developpaient en beneficiant des nouvelles technologie et des nouvelles tactiques militaires grace a leur dynastie regnante qui était en même temps celle du saint empire germanique, surtout à partir du 15eme.

                      Battle of Río Salado, (October 30, 1340), battle fought by the allied Castilian and Portuguese Christian forces against the Muslim Marīnids of North Africa in a final attempt by the latter to invade the Iberian Peninsula. The battle, which interrupted a series of disputes between the Castilian and Portuguese over throne and territorial rights, represented the final alliance of the two to repulse the Moorish invaders.

                      The Marīnids had gathered a vast army and destroyed the Castilian fleet in the Strait of Gibraltar. They proceeded inland to the Salado River near Sevilla (Seville), where they met the allies, led by Alfonso XI of Castile and Afonso IV of Portugal. The Marīnids experienced a disastrous defeat and retreated to Africa.
                      Dernière modification par Mtim, 09 mars 2020, 22h00.

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                      • #12
                        je ne comprend vraiment pas la léthargie qui les a submergé et quelle était sa cause.
                        pourtant c'est on ne peut plus simple . si on devait imager un peu les causes que tu cherche a comprendre sur Fa , on trouvera pas mieux comme ex que ce tu fais toi et ta cliques et pour le compte de qui , a longueur de journee , de semaines , et d'annees ici . y'a vraiment pas beaucoup de choses qui ont changé depuis

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                        • #13
                          salam

                          les di bourboune de jijel seraient descendants d'un Aïeul de bourbon qui se serait établi dans la région durant la colonisation après la restauration de la république
                          xenon

                          d'apres ce que je sais, l'aieul soit disant bourboun de jijel c'est installé bien avant la colonisation, durant l'une des expéditions française du 16 siècles, il s'est converti a l'islam est s'est installé (j'ai lu le livre d'une pieds noirs de jijel elle racontait l'histoire mais pour elle ça pourrai pas etre vrai)

                          mais les historiens racontaient que les français ont bel et bien laissé un bon nombre de soldats a jijel,on se précipitant de fuire.

                          nb: une famille de chekfa a fait son test ADN pour confirmer l'origine europeénne (plus au moins récent ), d'apres l'hitoire familiale , et c'était vrai d'apres le haplogroupe

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                          • #14
                            pour les bourboun de jijel ils n'ont qu'a faire des test ADN pour savoir s'ils sont des bourbons ou juste des serviteurs de ces derniers

                            Commentaire


                            • #15
                              durant l'une des expéditions française du 16 siècles, il s'est converti a l'islam est s'est installé
                              il serait pas le premier dans ce cas la .

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