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AMMAN (Reuters) - Des dignitaires religieux sunnites modérés ont fondé le Conseil des oulémas d'Irak, un organisme qui délivrera des édits religieux pour contrer l'influence d'Al Qaïda, a annoncé lundi un responsable sunnite.
Ce Conseil a été institué la semaine dernière en Jordanie par un comité fondateur de 40 éminents théologiens afin de répondre au besoin d'une autorité religieuse modérée pour la communauté sunnite alors que les violences ne cessent de s'accroître en Irak, a déclaré à Reuters le cheikh Ahmed Abdoul Ghafour al Samarrai.
Des théologiens sunnites parmi les plus réputés siègeront dans cet organisme, le premier du genre à être fondé en Irak depuis l'invasion du pays en 2003.
"Il est grand temps que nos dignitaires religieux harmonisent leurs déclarations. Les théologiens doivent réfléchir à la façon d'enseigner aux musulmans le respect des autres", a déclaré Samarrai.
Les combattants sunnites de la branche irakienne d'Al Qaïda ont vu leur influence grandir en raison de la présence des troupes étrangères en Irak et des violences perpétrées par les milices chiites.
Mais leurs attentats aveugles contre les civils et leur interprétation stricte de l'islam sunnite les ont éloignés des chefs tribaux, qui sont traditionnellement modérés et ont entraîné des divisions au sein de la communauté sunnite.
Samarrai, qui dirigeait un organisme public chargé de gérer les sites religieux sunnites avant d'être limogé fin février pour avoir critiqué le Premier ministre Nouri al Maliki, estime que les groupes extrémistes qui tuent sur la base de simples soupçons doivent être combattus.
UNIQUE AUTORITE RELIGIEUSE
"Ils tuent sur la base de soupçons et commettent des massacres absurdes au sujet desquels ils fanfaronnent (...) Quiconque tue un croyant musulman devrait être puni et aller en enfer", estime Samarrai.
Ce dernier estime que la majeure partie des insurgés sunnites qui concentrent leur lutte contre la présence de troupes étrangères en Irak vont respecter les édits religieux du Conseil des oulémas d'Irak qu'ils considèreront comme leur unique autorité religieuse.
"Nos théologiens vont se réunir et prononcer des fatwas et j'ai grand espoir que les véritables résistants qui ne tuent pas leurs concitoyens Irakiens écouteront l'opinion de ces théologiens", a-t-il dit à Reuters.
"La véritable résistance considère le sang des Irakiens comme sacro-saint. Mais ceux qui se font passer pour des résistants et pour qui la vie des Irakiens a peu de valeur - (dans ce cas) il ne s'agit pas de résistance contre l'occupant, c'est du terrorisme", a-t-il ajouté.
Samarrai a par ailleurs dénoncé les pressions exercées par les dignitaires religieux fondamentalistes qui ont une interprétation rigoriste de l'islam.
"Les théologiens doivent s'exprimer et ne craindre personne d'autres qu'Allah. Nous devons nous exprimer et souligner que le sang est précieux. Nous nous opposerons à ceux pour qui la vie humaine n'a pas de valeur et nous les dénoncerons publiquement", a-t-il ajouté.
Ce Conseil a été institué la semaine dernière en Jordanie par un comité fondateur de 40 éminents théologiens afin de répondre au besoin d'une autorité religieuse modérée pour la communauté sunnite alors que les violences ne cessent de s'accroître en Irak, a déclaré à Reuters le cheikh Ahmed Abdoul Ghafour al Samarrai.
Des théologiens sunnites parmi les plus réputés siègeront dans cet organisme, le premier du genre à être fondé en Irak depuis l'invasion du pays en 2003.
"Il est grand temps que nos dignitaires religieux harmonisent leurs déclarations. Les théologiens doivent réfléchir à la façon d'enseigner aux musulmans le respect des autres", a déclaré Samarrai.
Les combattants sunnites de la branche irakienne d'Al Qaïda ont vu leur influence grandir en raison de la présence des troupes étrangères en Irak et des violences perpétrées par les milices chiites.
Mais leurs attentats aveugles contre les civils et leur interprétation stricte de l'islam sunnite les ont éloignés des chefs tribaux, qui sont traditionnellement modérés et ont entraîné des divisions au sein de la communauté sunnite.
Samarrai, qui dirigeait un organisme public chargé de gérer les sites religieux sunnites avant d'être limogé fin février pour avoir critiqué le Premier ministre Nouri al Maliki, estime que les groupes extrémistes qui tuent sur la base de simples soupçons doivent être combattus.
UNIQUE AUTORITE RELIGIEUSE
"Ils tuent sur la base de soupçons et commettent des massacres absurdes au sujet desquels ils fanfaronnent (...) Quiconque tue un croyant musulman devrait être puni et aller en enfer", estime Samarrai.
Ce dernier estime que la majeure partie des insurgés sunnites qui concentrent leur lutte contre la présence de troupes étrangères en Irak vont respecter les édits religieux du Conseil des oulémas d'Irak qu'ils considèreront comme leur unique autorité religieuse.
"Nos théologiens vont se réunir et prononcer des fatwas et j'ai grand espoir que les véritables résistants qui ne tuent pas leurs concitoyens Irakiens écouteront l'opinion de ces théologiens", a-t-il dit à Reuters.
"La véritable résistance considère le sang des Irakiens comme sacro-saint. Mais ceux qui se font passer pour des résistants et pour qui la vie des Irakiens a peu de valeur - (dans ce cas) il ne s'agit pas de résistance contre l'occupant, c'est du terrorisme", a-t-il ajouté.
Samarrai a par ailleurs dénoncé les pressions exercées par les dignitaires religieux fondamentalistes qui ont une interprétation rigoriste de l'islam.
"Les théologiens doivent s'exprimer et ne craindre personne d'autres qu'Allah. Nous devons nous exprimer et souligner que le sang est précieux. Nous nous opposerons à ceux pour qui la vie humaine n'a pas de valeur et nous les dénoncerons publiquement", a-t-il ajouté.