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Le poids de l'économie parallèle en Algérie

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  • Le poids de l'économie parallèle en Algérie

    Tous les ans, une enveloppe de plus de 600 milliards de DA, soit près de 8 milliards de dollars US de chiffre d’affaires et de valeur ajoutée, passe par les circuits de l'économie parallèle en Algérie. Cette valeur est utilisée chaque année dans le marché informel, échappant ainsi à l’impôt (taxes versées au Trésor public) et aux cotisations de la caisse de Sécurité sociale. Ce fléau est l’un des facteurs qui empêchent la venue des investisseurs étrangers en Algérie. C’est ce qu’a expliqué M. Brahim Bendjaber, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) hier sur les ondes de la radio Chaîne II.

    Ce phénomène est, selon lui, en train de miner l’économie nationale et crée une concurrence déloyale dans le pays. Pour M. Bendjaber, l’État commence sérieusement la lutte contre ce secteur informel. Le fait d’instituer un impôt forfaitaire unique consacré dans la loi de finances 2007 est, avouera-t-il, une avancée extraordinaire. Plus de 800 000 commerçants algériens sont touchés par cette mesure. Il s’agit de ceux qui ont un chiffre d’affaires de moins de 3 millions de DA. “Maintenant, il faut peut-être faire preuve d’un peu plus d’audace et revoir à la hausse ce seuil de 3 millions de DA à 10 millions de DA, voire 100 millions de DA pour faire bénéficier plus d’entreprises et de prestataires de services”, a déclaré le président de la Caci. Il faut, indiquera-t-il, que des pratiques de commerce saines commencent à s’installer en Algérie.

    Pour combattre ce fléau, la répression, précisera-t-il, n’est pas la solution idoine. Il proposera plutôt la réduction des charges fiscales et parafiscales telles que l’IRG, la loi de finances complémentaire pour 2006, qui a baissé l’IBS de 30% à 25%. Certes, c’est l’un des taux les plus bas dans le bassin méditerranéen, mais de par l’ampleur du secteur informel, ce taux reste élevé car les entreprises qui ont pignon sur rue, qui déclarent leurs employés et paient leurs impôts, souffrent d’une concurrence déloyale. “Je pense que l’Algérie a les moyens d’une politique fiscale beaucoup plus détendue et souple vis-à-vis des entreprises”, soulignera le président de la Caci. Les autres problèmes qui dissuadent les investisseurs étrangers, portent, selon M. Bendjaber, sur le foncier et le financement des projets.

    Il est préférable de diversifier les régions pour attirer les IDE et ne pas, affirmera-t-il, se focaliser sur une seule. Il a cité entre autres exemples celui des pays du Golfe où existent des excédents monétaires et où des capitaux attendent de véritables projets d’investissement. Le premier responsable de la Caci estime qu’il est grand temps de soigner davantage l’image de l’Algérie à l’étranger. “C’est un problème de marketing de l’image de l’Algérie”, constatera-t-il. Il y a lieu de promouvoir aussi la législation algérienne et ce qu’elle offre comme avantages à l’étranger.

    source : Liberté
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