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Taïwan ne compte que 47 cas de coronavirus. Sa réponse à la crise montre qu'une action rapide et des soins de santé généralisés peuvent prévenir une épidémie.
Isaac Scher 12 mars 2020, 16:49
Bien que l'État insulaire ne soit qu'à 81 miles de la Chine continentale, Taïwan a réussi à endiguer ce qui aurait pu être une crise.
Le pays a mis à profit son infrastructure de santé publique et ses soins de santé abordables pour assurer la sécurité et la santé de sa population par rapport aux pays voisins.
Les pays qui luttent pour gérer leurs épidémies de COVID-19 peuvent apprendre quelque chose de la réponse rapide et multiforme de Taipei au virus, disent les experts.
.
À seulement 130 kilomètres de la Chine continentale, l'État insulaire de Taïwan et ses près de 24 millions d'habitants étaient confrontés à une grave menace lorsque le nouveau coronavirus a éclaté à Wuhan, en Chine, à la fin de l'année dernière.
Mais au lieu d'alimenter le pandémonium, le pays a pris le contrôle de la situation. Taïwan n'a que 47 cas confirmés et un seul décès dû au COVID-19, la maladie causée par le virus, et plus de 40% des personnes infectées se sont rétablies. Le gouvernement de Taipei a mis en œuvre 124 protocoles de sécurité , un témoignage de sa bataille rapide, vaste et mûrement réfléchie contre COVID-19. En comparaison, la Chine compte environ 81 000 cas confirmés .
"Les politiques et les actions vont au-delà du contrôle des frontières" , a déclaré plus tôt ce mois-ci Jason Wang , professeur de pédiatrie à l'Université de Stanford et expert en analyse des politiques , "car ils ont reconnu que cela ne suffisait pas".
Comment Taïwan a-t-il réussi à endiguer une crise sanitaire qui est originaire de la Chine voisine et a connu 127 000 infections et près de 5 000 décès dans le monde?
Dans un article publié la semaine dernière dans le Journal de l'American Medical Association, Wang a crédité l'action rapide et rapide du gouvernement: il a profité de l'infrastructure de santé publique et de l'analyse des données, des soins de santé abordables et d'une large sensibilisation éducative.
Taïwan a rapidement mis en place une vaste sélection de personnes venant de Wuhan
Le 31 décembre, des responsables chinois ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé que la Chine avait plusieurs cas de pneumonie. Ce jour-là, les Centres de contrôle des maladies de Taiwan ont commencé à surveiller les passagers qui sont arrivés dans le pays en provenance de Wuhan. Des représentants du gouvernement sont montés à bord de vols en provenance de Wuhan dès leur atterrissage, surveillant les passagers à la recherche de symptômes.
Moins d'une semaine plus tard, le gouvernement a commencé à surveiller les personnes qui avaient voyagé depuis Wuhan depuis le 20 décembre.
"Les cas suspects ont été dépistés pour 26 virus, y compris le SRAS et le MERS", selon le rapport de Stanford Health Policy. "Les passagers présentant des symptômes ont été mis en quarantaine à domicile et ont évalué si des soins médicaux à l'hôpital étaient nécessaires."
À la mi-janvier, Taïwan a envoyé une équipe d'experts en mission d'enquête en Chine - avec la permission, même si les relations taiwanaises-chinoises sont loin d'être excellentes.
"Ils ne nous ont pas laissé voir ce qu'ils ne voulaient pas que nous voyions, mais nos experts ont estimé que la situation n'était pas optimiste", a déclaré à NBC News Kolas Yotaka, un représentant du gouvernement taïwanais .
Ensuite, le gouvernement a intensifié encore plus les protocoles de sécurité et de santé.
À la fin de janvier, Taipei avait créé un centre de commandement central des épidémies, centralisant les mesures politiques pour protéger la santé publique. Le 26 janvier, Taïwan est devenu le premier pays à interdire les vols au départ de Wuhan.
À peu près à la même époque, le gouvernement a interdit l'exportation de masques faciaux et s'est assuré qu'ils étaient abordables en plafonnant les prix à environ 0,17 $ chacun .
Fin février, Taipei avait distribué près de 6,5 millions de masques aux écoles primaires et secondaires, ainsi qu'aux établissements périscolaires, plus 84 000 litres de désinfectant pour les mains et 25 000 thermomètres frontaux.
Surveillance intensive de la santé grâce aux mégadonnées et aux tests répétés
L'infrastructure sanitaire de Taiwan, y compris l'analyse des mégadonnées, est en partie le résultat de l'épidémie de SRAS de 2003, qui a tué 73 personnes et freiné son économie.
Après l'épidémie de 2003, Taïwan a installé des moniteurs de température dans les aéroports pour dépister la fièvre chez les voyageurs, un symptôme de COVID-19. Le gouvernement avait appris sa leçon.
Les voyageurs peuvent également signaler leurs antécédents de voyage et de santé avec un code QR, que le gouvernement utilise "pour classer les risques infectieux des voyageurs en fonction de l'origine du vol et de l'historique des voyages au cours des 14 derniers jours", selon le rapport Stanford.
"Les personnes qui ne s'étaient pas rendues dans des zones à haut risque ont reçu un pass de déclaration sanitaire par SMS pour accélérer le dédouanement", indique le rapport. "Ceux qui s'étaient rendus dans des zones à haut risque ont été mis en quarantaine à la maison et suivis via leur téléphone portable pour s'assurer qu'ils restaient à la maison pendant la période d'incubation."
Surtout, le gouvernement n'oublie pas les personnes qui ont été testées négatives pour le virus - il les reteste pour suivre les nouveaux cas, a déclaré Wang à NBC News.
«L'assurance maladie de Taiwan permet à tout le monde de ne pas avoir peur d'aller à l'hôpital»
Le système d'assurance maladie de Taiwan couvre 99% de la population, a déclaré Kolas à NBC News, ajoutant qu'une couverture abordable garantit pratiquement que les gens n'ont pas besoin de choisir entre leur santé personnelle et financière.
"L'assurance maladie de Taiwan permet à tout le monde de ne pas avoir peur d'aller à l'hôpital. Si vous soupçonnez que vous avez un coronavirus, vous n'aurez pas à vous soucier de ne pas avoir les moyens de vous rendre à l'hôpital pour vous faire tester", a-t-elle déclaré à NBC News. "Vous pouvez obtenir un test gratuit, et si vous êtes forcé d'être isolé, pendant les 14 jours, nous payons pour votre nourriture, votre logement et vos soins médicaux.
"Donc, personne n'éviterait de voir le médecin parce qu'il ne peut pas payer les soins de santé", a-t-elle ajouté.
Accès facile aux informations
Pour endiguer la crise, Taipei a exigé que les stations de télévision et de radio diffusent toutes les heures des messages d'intérêt public sur le coronavirus, y compris comment il se propage et comment les gens devraient prévenir l'infection, a rapporté NBC News.
"Nous pensons que lorsque l'information sera transparente et que les gens auront des connaissances médicales suffisantes, leur peur sera réduite", a déclaré Kolas au média.
À leur tour, les citoyens ont intensifié leurs pratiques de sécurité. Tu Chen-yang, directeur d'école, a déclaré à NBC News que cela était particulièrement évident dans les écoles.
"Plus de 95% de nos parents prennent la température de leur enfant à la maison et la signalent à l'école avant l'arrivée des enfants", a déclaré Tu. "Peu importe ce que fait le gouvernement, les gens doivent assumer la responsabilité de leur propre santé."
Les bâtiments publics et privés ont filtré les entrées des signes de fièvre et les immeubles à appartements ont installé un désinfectant pour les mains à l'intérieur ou à l'extérieur des ascenseurs, a rapporté NBC News.
Il faut un pays entier pour assurer la sécurité des personnes, et la vaste coordination et l'action rapide de Taiwan ont contribué à endiguer la vague de cas de coronavirus dans le pays.
Isaac Scher 12 mars 2020, 16:49
Bien que l'État insulaire ne soit qu'à 81 miles de la Chine continentale, Taïwan a réussi à endiguer ce qui aurait pu être une crise.
Le pays a mis à profit son infrastructure de santé publique et ses soins de santé abordables pour assurer la sécurité et la santé de sa population par rapport aux pays voisins.
Les pays qui luttent pour gérer leurs épidémies de COVID-19 peuvent apprendre quelque chose de la réponse rapide et multiforme de Taipei au virus, disent les experts.
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À seulement 130 kilomètres de la Chine continentale, l'État insulaire de Taïwan et ses près de 24 millions d'habitants étaient confrontés à une grave menace lorsque le nouveau coronavirus a éclaté à Wuhan, en Chine, à la fin de l'année dernière.
Mais au lieu d'alimenter le pandémonium, le pays a pris le contrôle de la situation. Taïwan n'a que 47 cas confirmés et un seul décès dû au COVID-19, la maladie causée par le virus, et plus de 40% des personnes infectées se sont rétablies. Le gouvernement de Taipei a mis en œuvre 124 protocoles de sécurité , un témoignage de sa bataille rapide, vaste et mûrement réfléchie contre COVID-19. En comparaison, la Chine compte environ 81 000 cas confirmés .
"Les politiques et les actions vont au-delà du contrôle des frontières" , a déclaré plus tôt ce mois-ci Jason Wang , professeur de pédiatrie à l'Université de Stanford et expert en analyse des politiques , "car ils ont reconnu que cela ne suffisait pas".
Comment Taïwan a-t-il réussi à endiguer une crise sanitaire qui est originaire de la Chine voisine et a connu 127 000 infections et près de 5 000 décès dans le monde?
Dans un article publié la semaine dernière dans le Journal de l'American Medical Association, Wang a crédité l'action rapide et rapide du gouvernement: il a profité de l'infrastructure de santé publique et de l'analyse des données, des soins de santé abordables et d'une large sensibilisation éducative.
Taïwan a rapidement mis en place une vaste sélection de personnes venant de Wuhan
Le 31 décembre, des responsables chinois ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé que la Chine avait plusieurs cas de pneumonie. Ce jour-là, les Centres de contrôle des maladies de Taiwan ont commencé à surveiller les passagers qui sont arrivés dans le pays en provenance de Wuhan. Des représentants du gouvernement sont montés à bord de vols en provenance de Wuhan dès leur atterrissage, surveillant les passagers à la recherche de symptômes.
Moins d'une semaine plus tard, le gouvernement a commencé à surveiller les personnes qui avaient voyagé depuis Wuhan depuis le 20 décembre.
"Les cas suspects ont été dépistés pour 26 virus, y compris le SRAS et le MERS", selon le rapport de Stanford Health Policy. "Les passagers présentant des symptômes ont été mis en quarantaine à domicile et ont évalué si des soins médicaux à l'hôpital étaient nécessaires."
À la mi-janvier, Taïwan a envoyé une équipe d'experts en mission d'enquête en Chine - avec la permission, même si les relations taiwanaises-chinoises sont loin d'être excellentes.
"Ils ne nous ont pas laissé voir ce qu'ils ne voulaient pas que nous voyions, mais nos experts ont estimé que la situation n'était pas optimiste", a déclaré à NBC News Kolas Yotaka, un représentant du gouvernement taïwanais .
Ensuite, le gouvernement a intensifié encore plus les protocoles de sécurité et de santé.
À la fin de janvier, Taipei avait créé un centre de commandement central des épidémies, centralisant les mesures politiques pour protéger la santé publique. Le 26 janvier, Taïwan est devenu le premier pays à interdire les vols au départ de Wuhan.
À peu près à la même époque, le gouvernement a interdit l'exportation de masques faciaux et s'est assuré qu'ils étaient abordables en plafonnant les prix à environ 0,17 $ chacun .
Fin février, Taipei avait distribué près de 6,5 millions de masques aux écoles primaires et secondaires, ainsi qu'aux établissements périscolaires, plus 84 000 litres de désinfectant pour les mains et 25 000 thermomètres frontaux.
Surveillance intensive de la santé grâce aux mégadonnées et aux tests répétés
L'infrastructure sanitaire de Taiwan, y compris l'analyse des mégadonnées, est en partie le résultat de l'épidémie de SRAS de 2003, qui a tué 73 personnes et freiné son économie.
Après l'épidémie de 2003, Taïwan a installé des moniteurs de température dans les aéroports pour dépister la fièvre chez les voyageurs, un symptôme de COVID-19. Le gouvernement avait appris sa leçon.
Les voyageurs peuvent également signaler leurs antécédents de voyage et de santé avec un code QR, que le gouvernement utilise "pour classer les risques infectieux des voyageurs en fonction de l'origine du vol et de l'historique des voyages au cours des 14 derniers jours", selon le rapport Stanford.
"Les personnes qui ne s'étaient pas rendues dans des zones à haut risque ont reçu un pass de déclaration sanitaire par SMS pour accélérer le dédouanement", indique le rapport. "Ceux qui s'étaient rendus dans des zones à haut risque ont été mis en quarantaine à la maison et suivis via leur téléphone portable pour s'assurer qu'ils restaient à la maison pendant la période d'incubation."
Surtout, le gouvernement n'oublie pas les personnes qui ont été testées négatives pour le virus - il les reteste pour suivre les nouveaux cas, a déclaré Wang à NBC News.
«L'assurance maladie de Taiwan permet à tout le monde de ne pas avoir peur d'aller à l'hôpital»
Le système d'assurance maladie de Taiwan couvre 99% de la population, a déclaré Kolas à NBC News, ajoutant qu'une couverture abordable garantit pratiquement que les gens n'ont pas besoin de choisir entre leur santé personnelle et financière.
"L'assurance maladie de Taiwan permet à tout le monde de ne pas avoir peur d'aller à l'hôpital. Si vous soupçonnez que vous avez un coronavirus, vous n'aurez pas à vous soucier de ne pas avoir les moyens de vous rendre à l'hôpital pour vous faire tester", a-t-elle déclaré à NBC News. "Vous pouvez obtenir un test gratuit, et si vous êtes forcé d'être isolé, pendant les 14 jours, nous payons pour votre nourriture, votre logement et vos soins médicaux.
"Donc, personne n'éviterait de voir le médecin parce qu'il ne peut pas payer les soins de santé", a-t-elle ajouté.
Accès facile aux informations
Pour endiguer la crise, Taipei a exigé que les stations de télévision et de radio diffusent toutes les heures des messages d'intérêt public sur le coronavirus, y compris comment il se propage et comment les gens devraient prévenir l'infection, a rapporté NBC News.
"Nous pensons que lorsque l'information sera transparente et que les gens auront des connaissances médicales suffisantes, leur peur sera réduite", a déclaré Kolas au média.
À leur tour, les citoyens ont intensifié leurs pratiques de sécurité. Tu Chen-yang, directeur d'école, a déclaré à NBC News que cela était particulièrement évident dans les écoles.
"Plus de 95% de nos parents prennent la température de leur enfant à la maison et la signalent à l'école avant l'arrivée des enfants", a déclaré Tu. "Peu importe ce que fait le gouvernement, les gens doivent assumer la responsabilité de leur propre santé."
Les bâtiments publics et privés ont filtré les entrées des signes de fièvre et les immeubles à appartements ont installé un désinfectant pour les mains à l'intérieur ou à l'extérieur des ascenseurs, a rapporté NBC News.
Il faut un pays entier pour assurer la sécurité des personnes, et la vaste coordination et l'action rapide de Taiwan ont contribué à endiguer la vague de cas de coronavirus dans le pays.
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