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Coronavirus : la France placée en confinement strict

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  • Coronavirus : la France placée en confinement strict

    Lors de son allocution, Emmanuel Macron a annoncé que la France était placée sous confinement. Seul moyen d'endiguer le virus et d'éviter la saturation des hôpitaux. Par Valentine Arama, avec Olivier Pérou
    Publié le 16/03/2020 à 20:27 | Le Point.fr

    Une nouvelle étape a été franchie. Après avoir décidé, jeudi 12 mars, de fermer tous les établissements scolaires, puis samedi de fermer tous les restaurants, bars, discothèques et cinémas, Emmanuel Macron a finalement annoncé ce lundi un confinement strict en France, mais pas à « l'italienne », comme cela avait pu être évoqué. « Dès demain midi et pour quinze jours au moins nos déplacements seront très fortement réduits. Les regroupements extérieurs ne seront plus possibles », a expliqué le chef de l'État, laissant au gouvernement le soin de préciser les contours de ce confinement. Depuis l'Élysée, Emmanuel Macron a répété à plusieurs reprises « nous sommes en guerre, une guerre sanitaire ».

    Depuis dimanche, l'exécutif réfléchissait à une telle mesure, seul moyen de limiter la propagation de l'épidémie et d'éviter la saturation des hôpitaux, déjà fortement sous tension. Pour soutenir les soignants, le président a déclaré que « seuls les trajets nécessaires », devaient demeurer. L'objectif premier de cette mesure est de modifier en profondeur les comportements alors que certains Français ne semblent toujours pas avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Le président a également annoncé la fermeture des frontières de l'Union européenne et de l'espace Schengen pendant au moins trente jours. « Nous devons nous protéger dans la durée », a exhorté le chef de l'État. « La France vit un moment très difficile, nul ne peut en prévoir précisément la durée », a-t-il ajouté.

    Les incivilités pointées du doigt
    « L'épidémie est très rapide, le nombre de cas double tous les trois jours », alertait encore Jérôme Salomon lundi matin sur France Inter. « Beaucoup de gens n'ont pas compris qu'il faut rester à domicile. Nous avons tous un rôle majeur à jouer en respectant les consignes et les gestes barrière », a martelé le directeur général de la Santé. « On a parié sur l'intelligence collective et la responsabilité, mais ça n'a pas marché. Le chef de l'État s'est exprimé, les Français l'ont entendu mais pas écouté. Ensuite, on a demandé au Premier ministre de taper du poing sur la table et ce fut visiblement un échec puisque personne ne respecte les consignes de bon sens », détaillait un ministre de premier plan au Point.

    Dès dimanche soir, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, faisait planer le spectre d'un confinement total, déclarant que « toutes les mesures utiles seront prises » pour endiguer la propagation du virus. « Il y a de plus en plus de personnes dans les hôpitaux, y compris des jeunes et dans un état grave. La situation de l'épidémie se dégrade, les choses s'accélèrent », a-t-elle martelé. Et la ministre d'ajouter : « L'important, en ce moment, ce n'est pas d'aller boire une dernière bière entre amis ou de se dorer la pilule dans un parc parisien. L'important, c'est de sauver des vies et de ne pas surcharger nos urgences parce que quelques irresponsables veulent « continuer à vivre », comme ils disent. » Lors de son allocution, le président a toutefois demandé aux Français de ne pas « céder à la panique, au désordre ».

    L'Europe se barricade
    Chez nos voisins italiens, ce type de mesures drastiques a été décidé le 8 mars dans plusieurs provinces en quarantaine du nord de l'Italie, et ce, jusqu'au 3 avril. Elles concernent plus de 15 millions d'habitants.

    Dans ces régions, les autorités ont ordre de contrôler les déplacements des individus et peuvent leur demander d'en justifier le motif grâce à un certificat médical ou une attestation employeur. Les personnes qui enfreignent les règles et se déplacent sans raison valable risquent trois mois de détention ou une amende pouvant aller jusqu'à 206 euros.


    Des mesures très strictes en Espagne et en Autriche
    Samedi, après l'Italie, c'était au tour de l'Espagne d'annoncer des mesures similaires. Une quarantaine quasi totale a ainsi été mise en place dans le pays par le Premier ministre, Pedro Sanchez. Il autorise seulement les habitants à sortir pour aller travailler, à s'approvisionner et à se soigner. Les Espagnols sont ainsi autorisés à aller « acheter le pain », aller « à la pharmacie », « se faire soigner » ou « s'occuper des personnes proches âgées en situation de dépendance ». Dans le pays, la situation doit durer au moins deux semaines.

    Pendant le week-end, le gouvernement autrichien a également renforcé les restrictions à la vie publique en interdisant les rassemblements de plus de cinq personnes, en limitant les déplacements au strict nécessaire et en prévoyant de faire contrôler ces interdictions par la police afin de freiner la propagation du coronavirus. Ces nouvelles mesures ont été décidées lors d'une session spéciale du Parlement. Dans son discours, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a exhorté la population à « s'auto-isoler », à se déplacer uniquement pour des motifs de première nécessité ainsi qu'à limiter les contacts « à ceux avec lesquels on vit ».

  • #2
    Tout l'espace Schengen (pour les non-communautaires) sera fermé pour une durée de 30 jours !

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    • #3
      16.03.2020: France une augmentation de 1 210 cas et 21 décès sur les dernières 24 heures

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