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Le projet intégré GTL de Tinhert en sursis

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  • Le projet intégré GTL de Tinhert en sursis

    Chakib Khelil évoque la possibilité d’y renoncer :

    Le projet intégré GTL de Tinhert en sursis


    Après plusieurs reports, l’Algérie pourrait bien abandonner le projet intégré GTL (gas to liquid) de Tinhert en raison de ses coûts exorbitants. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, dimanche à Doha, à la veille de l’ouverture du forum des pays exportateurs de gaz.

    «Nous avions trois soumissionnaires dont un s’est retiré», a déclaré le ministre, cité par Gulf Times, en ajoutant : «C’est apparemment trop coûteux, donc nous pourrions l’abandonner». Le projet avait officiellement été lancé en avril 2005 suite à la publication de l’appel d’offres pour lequel 3 soumissionnaires ont affiché leur intérêt, à savoir la compagnie néerlandaise Royal Dutch Shell, le groupement australo-norvégien Statoil/BHP Billiton et le consortium américano-sud-africain Sasol/Chevron qui a fini par se retirer.

    Le champ de Tinhert situé à 60 km au nord d’In Amenas contient des gisements de gaz et de pétrole et recèle des réserves prouvées récupérables comprises entre 80 et 90 milliards de m3 de gaz. Le projet d’exploitation inclut la réalisation d’une usine de GTL estimée à 3 milliards de dollars pour une production de 36 000 barils par jour.

    Le contrat devait initialement être attribué le 20 décembre 2005 avant d’être reporté par la suite. Certains observateurs ont soutenu que l’amendement de la loi sur les hydrocarbures, qui a revu à la hausse la part de Sonatrach dans les projets gaziers et pétroliers, constitue l’un des éléments ayant bloqué le projet.

    Ce dernier prévoyait en amont le développement de 17 nouveaux champs gaziers et 6 champs gaziers matures à l’aide de nouveaux puits d’exploitation complétés par des installations en surface. Dans l’aval, il s’agissait de construire une usine GTL de transformation du gaz en produits à forte valeur ajoutée à proximité des champs de production.



    Ces produits devaient alors être rendus transportables par un pipeline conventionnel ou par d’autres moyens de transport. Les déclarations du ministre de l’Energie ne font que confirmer des rumeurs persistantes depuis les reports successifs de l’attribution du projet.

    Cependant, la question des coûts, soulevée par M. Khelil, et qui transformerait, dit-on, l’entreprise réalisatrice du projet en une entité non viable économiquement, n’est pas propre à l’Algérie puisque d’autres pays ont dû ajourner des projets similaires pour les mêmes raisons.

    C’est notamment le cas du Qatar dont le ministre du Pétrole, M. Abdullah bin Hamad Al Attiyah, déclarait en février dernier que «l’avenir du projet GTL à plusieurs milliards de dollars du Qatar, dans lequel sont impliqués Marathon Corp.

    et Conoco Philips, était incertain et ne serait décidé qu’à l’issue d’une étude complète attendue pour 2009». Pour l’Algérie, il n’y a pas que le projet de Tinhert qui soit remis en cause puisque des difficultés guettent également le projet intégré de Gassi Touil attribué à un consortium espagnol qui semble aujourd’hui incapable de respecter les délais.

    M. Khelil a déclaré à ce sujet, à partir de Doha : «Nous ne sommes pas contents. Le consortium a décroché le contrat suite à un appel d’offres et nous insistons pour que le projet soit finalisé en 2009.» Le ministre a reconnu que certains projets énergétiques pourraient être retardés en raison de la question des coûts, mais il a, d’un autre côté, souligné que plusieurs projets de partenariat sont à l’étude, notamment avec la Russie et le Brésil.

    S’agissant du premier, M. Khelil a indiqué que les deux parties sont «à la recherche de projets communs d’investissement dans d’autres pays et dans l’exploration». Quant au Brésil, il est question de développer avec ce pays l’offshore algérien.

    «Le Brésil a développé une technologie dans ce domaine et nous avons en la matière un potentiel qui n’a pas suscité un grand intérêt» chez les investisseurs, a souligné le ministre.

    S.B
    Source:Jeune Independant
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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