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Un expert en maladies infectieuses explique pourquoi l'immunité collective ne fonctionnera probablement pas dans la lutte contre le coronavirus
Shaena Montanari 20/03/2020, 22:59
Un expert en maladies infectieuses explique pourquoi l'immunité collective ne fonctionnera probablement pas dans la lutte contre le coronavirus
Qu'est-ce que l'immunité collective et pourquoi cela ne fonctionnera probablement pas - Business Insider
Le seul moyen sûr d'obtenir l'immunité collective contre le coronavirus est de recourir à un vaccin, qui sera disponible dans au moins 18 mois.
L'immunité collective se produit lorsqu'une partie suffisante d'une population est immunisée contre un agent pathogène, ce qui empêche sa propagation ultérieure.
Les Pays-Bas affirment que l'immunité collective sera un effet secondaire de leur approche pour contenir la propagation du COVID-19, mais un expert en maladies infectieuses est sceptique à ce sujet.
Le Royaume-Uni a reconsidéré un plan visant à obtenir l'immunité collective et tente plutôt de supprimer la maladie par d' autres mesures comme l'isolement social et l'auto-quarantaine possible pour les individus les plus à risque.
Cette semaine, Mark Rutte , le Premier ministre des Pays-Bas, a annoncé l'approche du pays pour contenir la propagation du COVID-19 par la distanciation sociale en encourageant les gens à travailler de chez eux et à éviter les restaurants, les bars et les transports en commun.
Rutte a également mentionné la possibilité d'une immunité collective, qui a été immédiatement rencontrée par des experts qui disent qu'exposer délibérément autant de personnes au virus pour constituer une population immunitaire n'est pas une bonne idée.
Rutte a rapidement précisé que l'immunité collective serait un effet secondaire de l'approche du pays et non la priorité. Cependant, l'expert en maladies infectieuses Natalie Dean dit que le moyen le plus sûr de développer l'immunité collective contre le COVID-19 n'est pas naturellement au fil du temps, mais par le biais d'un vaccin.
Qu'est-ce que l'immunité collective et comment elle est réalisée
L'immunité collective est lorsqu'un pourcentage suffisamment important d'une population est immunisé contre un agent pathogène de sorte qu'il ne peut pas se propager largement. La part de la population qui doit être immunisée dépend en grande partie de la contagiosité du pathogène en question.
Par exemple, pour limiter la propagation de la rougeole, les experts estiment que 93% à 95% de la population doit être immunisée. La rougeole est plus contagieuse que le nouveau coronavirus: les experts estiment qu'entre 40% et 70% de la population devra être immunisée pour stopper sa propagation rapide.
L'immunité collective peut être obtenue grâce à un vaccin, comme dans le cas de la variole et de la rougeole . Les experts estiment qu'il pourrait falloir au moins 18 mois pour développer un vaccin contre ce coronavirus.
Il peut également être atteint naturellement lorsque les personnes sont infectées, se rétablissent et sont ensuite immunisées contre de nouvelles infections. Cela fonctionne si les chances de réinfection sont faibles ou, idéalement, nulles.
On ne sait actuellement pas si quelqu'un peut se faire réinfecter avec le nouveau coronavirus, ce qui complique les plans visant à obtenir naturellement l'immunité collective. "Le seul moyen sûr que nous pourrons obtenir l'immunité collective contre ce virus est un vaccin", a déclaré Natalie Dean , biostatisticienne à l'Université de Floride, spécialisée dans l'épidémiologie des maladies infectieuses.
Pourquoi essayer délibérément d'accélérer l'immunité collective n'est pas une bonne idée
Bien que la théorie de l'immunité collective soit viable, on ne sait toujours pas à quel point le nouveau coronavirus est contagieux et à quel point il affecte les différentes données démographiques.
Et c'est le gros problème avec l'idée de Rutte selon laquelle "en adoptant cette approche, dans laquelle la plupart des gens ne ressentiront que des symptômes mineurs, nous pouvons à la fois renforcer l'immunité et garantir que notre système de santé est en mesure de faire face", a-t-il déclaré dans son discours. à la télévision néerlandaise lundi.
"Ils font une grande supposition ... les jeunes peuvent contracter la maladie et ne mourront pas", a expliqué Dean . "Nous ne disposons pas de suffisamment de données pour le confirmer. Nous voyons des personnes âgées de 30 ans aux soins intensifs et nous ne savons pas si ces personnes n'auront pas de problèmes respiratoires et pulmonaires à long terme."
En fait, les Centers for Disease Control and Prevention ont publié mercredi un rapport qui examinait les cas de coronavirus aux États-Unis entre le 12 février et le 16 mars. Sur les 508 hospitalisations pour coronavirus, 20% d'entre elles étaient des personnes âgées de 20 à 44 ans, suggérant que "Les milléniaux ne sont pas invincibles " , rapporte la nouvelle de STAT.
Comment une immunité accélérée du troupeau affecterait le Royaume-Uni
Le Premier ministre Rutte n'est pas le premier à mentionner l'immunité collective. Alors que la menace COVID-19 émergeait au Royaume-Uni, Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, a suggéré que l'immunité collective dans le pays était un moyen viable de lutter contre ce virus.
En réponse, les experts ont calculé que plus de 47 millions de personnes au Royaume-Uni devraient être infectées puis récupérer pour obtenir l'immunité collective, une estimation basée sur l'idée que 70% de la population a besoin d'immunité pour empêcher le virus COVID-19 de se propager. En extrapolant à partir des statistiques de cas actuelles, cela entraînerait plus d'un million de morts et huit millions de personnes nécessitant des soins intensifs.
Un autre rapport de l' Imperial College de Londres a modélisé l'effet de COVID-19 sur la population britannique dans le cadre de différentes stratégies d'intervention telles que l'éloignement social, les fermetures d'écoles et la mise en quarantaine à domicile. Il a révélé un résultat similaire: laisser la propagation du coronavirus submergera rapidement le système de santé.
À la lumière de ces estimations, 501 scientifiques et mathématiciens ont signé une lettre au gouvernement britannique expliquant leur extrême préoccupation. Les retombées de cette annonce ont conduit le Royaume-Uni à reconsidérer cette approche.
Shaena Montanari 20/03/2020, 22:59
Un expert en maladies infectieuses explique pourquoi l'immunité collective ne fonctionnera probablement pas dans la lutte contre le coronavirus
Qu'est-ce que l'immunité collective et pourquoi cela ne fonctionnera probablement pas - Business Insider
Le seul moyen sûr d'obtenir l'immunité collective contre le coronavirus est de recourir à un vaccin, qui sera disponible dans au moins 18 mois.
L'immunité collective se produit lorsqu'une partie suffisante d'une population est immunisée contre un agent pathogène, ce qui empêche sa propagation ultérieure.
Les Pays-Bas affirment que l'immunité collective sera un effet secondaire de leur approche pour contenir la propagation du COVID-19, mais un expert en maladies infectieuses est sceptique à ce sujet.
Le Royaume-Uni a reconsidéré un plan visant à obtenir l'immunité collective et tente plutôt de supprimer la maladie par d' autres mesures comme l'isolement social et l'auto-quarantaine possible pour les individus les plus à risque.
Cette semaine, Mark Rutte , le Premier ministre des Pays-Bas, a annoncé l'approche du pays pour contenir la propagation du COVID-19 par la distanciation sociale en encourageant les gens à travailler de chez eux et à éviter les restaurants, les bars et les transports en commun.
Rutte a également mentionné la possibilité d'une immunité collective, qui a été immédiatement rencontrée par des experts qui disent qu'exposer délibérément autant de personnes au virus pour constituer une population immunitaire n'est pas une bonne idée.
Rutte a rapidement précisé que l'immunité collective serait un effet secondaire de l'approche du pays et non la priorité. Cependant, l'expert en maladies infectieuses Natalie Dean dit que le moyen le plus sûr de développer l'immunité collective contre le COVID-19 n'est pas naturellement au fil du temps, mais par le biais d'un vaccin.
Qu'est-ce que l'immunité collective et comment elle est réalisée
L'immunité collective est lorsqu'un pourcentage suffisamment important d'une population est immunisé contre un agent pathogène de sorte qu'il ne peut pas se propager largement. La part de la population qui doit être immunisée dépend en grande partie de la contagiosité du pathogène en question.
Par exemple, pour limiter la propagation de la rougeole, les experts estiment que 93% à 95% de la population doit être immunisée. La rougeole est plus contagieuse que le nouveau coronavirus: les experts estiment qu'entre 40% et 70% de la population devra être immunisée pour stopper sa propagation rapide.
L'immunité collective peut être obtenue grâce à un vaccin, comme dans le cas de la variole et de la rougeole . Les experts estiment qu'il pourrait falloir au moins 18 mois pour développer un vaccin contre ce coronavirus.
Il peut également être atteint naturellement lorsque les personnes sont infectées, se rétablissent et sont ensuite immunisées contre de nouvelles infections. Cela fonctionne si les chances de réinfection sont faibles ou, idéalement, nulles.
On ne sait actuellement pas si quelqu'un peut se faire réinfecter avec le nouveau coronavirus, ce qui complique les plans visant à obtenir naturellement l'immunité collective. "Le seul moyen sûr que nous pourrons obtenir l'immunité collective contre ce virus est un vaccin", a déclaré Natalie Dean , biostatisticienne à l'Université de Floride, spécialisée dans l'épidémiologie des maladies infectieuses.
Pourquoi essayer délibérément d'accélérer l'immunité collective n'est pas une bonne idée
Bien que la théorie de l'immunité collective soit viable, on ne sait toujours pas à quel point le nouveau coronavirus est contagieux et à quel point il affecte les différentes données démographiques.
Et c'est le gros problème avec l'idée de Rutte selon laquelle "en adoptant cette approche, dans laquelle la plupart des gens ne ressentiront que des symptômes mineurs, nous pouvons à la fois renforcer l'immunité et garantir que notre système de santé est en mesure de faire face", a-t-il déclaré dans son discours. à la télévision néerlandaise lundi.
"Ils font une grande supposition ... les jeunes peuvent contracter la maladie et ne mourront pas", a expliqué Dean . "Nous ne disposons pas de suffisamment de données pour le confirmer. Nous voyons des personnes âgées de 30 ans aux soins intensifs et nous ne savons pas si ces personnes n'auront pas de problèmes respiratoires et pulmonaires à long terme."
En fait, les Centers for Disease Control and Prevention ont publié mercredi un rapport qui examinait les cas de coronavirus aux États-Unis entre le 12 février et le 16 mars. Sur les 508 hospitalisations pour coronavirus, 20% d'entre elles étaient des personnes âgées de 20 à 44 ans, suggérant que "Les milléniaux ne sont pas invincibles " , rapporte la nouvelle de STAT.
Comment une immunité accélérée du troupeau affecterait le Royaume-Uni
Le Premier ministre Rutte n'est pas le premier à mentionner l'immunité collective. Alors que la menace COVID-19 émergeait au Royaume-Uni, Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, a suggéré que l'immunité collective dans le pays était un moyen viable de lutter contre ce virus.
En réponse, les experts ont calculé que plus de 47 millions de personnes au Royaume-Uni devraient être infectées puis récupérer pour obtenir l'immunité collective, une estimation basée sur l'idée que 70% de la population a besoin d'immunité pour empêcher le virus COVID-19 de se propager. En extrapolant à partir des statistiques de cas actuelles, cela entraînerait plus d'un million de morts et huit millions de personnes nécessitant des soins intensifs.
Un autre rapport de l' Imperial College de Londres a modélisé l'effet de COVID-19 sur la population britannique dans le cadre de différentes stratégies d'intervention telles que l'éloignement social, les fermetures d'écoles et la mise en quarantaine à domicile. Il a révélé un résultat similaire: laisser la propagation du coronavirus submergera rapidement le système de santé.
À la lumière de ces estimations, 501 scientifiques et mathématiciens ont signé une lettre au gouvernement britannique expliquant leur extrême préoccupation. Les retombées de cette annonce ont conduit le Royaume-Uni à reconsidérer cette approche.