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La "voyoucratie" étrangère de Marrakech

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  • La "voyoucratie" étrangère de Marrakech

    Marrakech attire les stars, les retraités et les investisseurs nationaux et internationaux. Une forte communauté étrangère s’est posée dans cette ville devenue des plus attractives dans le monde. Au milieu de cette communauté sévit une véritable voyoucratie qui a rapatrié des mœurs abjects et des comportements pour le moins irresponsables. Des dizaines d’étrangers se comportent, en effet, comme en terra nullus. Comme naguère dans les colonies. Enquête sur une faune sans foi ni loi.


    Pedro séjourne aujourd’hui en prison. Il faut dire que l’homms’est trompé de pays et même de siècle.
    à Marrakech, il a donné libre cours à ses pulsions les plus néfastes. Arrivé sans le sou, il a convaincu le patron d’un hôtel quadri-étoilé de gérer le bar de son établissement. Sans détenir une carte de séjour dans notre pays, il a commencé à constituer une « écurie » de prostituées autour du bar. L’alcool coulait à flot et Piero pouvait publiquement dispatcher ses nanas vers les clients du bar. Il s’est servi copieusement lui-même, jusqu’à pousser certaines de ses «filles» au curetage. Pas seulement. Ce drôle de lascar, qui a longtemps fréquenté le «milieu» en France et en Belgique, a poussé le bouchon jusqu’à l’ouverture d’un restaurant sans autorisation aucune. Au sein de cet établissement hybride, il servait le vin sans détenir une licence d’alcool. Son credo : « Rien à foutre des bougnoules et leurs lois de singes ! ». Les « bougnoules » ont fini par le coffrer en flagrant délit d’émission de chèques sans provision, d’abus de confiance et d’immigration clandestine.

    Turpitudes de toutes sortes
    Des Pedro, il y en a beaucoup à Marrakech. Beaucoup trop. Les Marrakchis assistent, ébahis, à une espèce de banalisation des turpitudes de toutes sortes. Qui plus est par des non-Marocains qui ne respectent ni les lois du Royaume ni a fortiori les us et coutumes locales. Le pire est que des catégories entières de la population se sont glissées dans les interstices de ce magma de business malpropre. Le nombre d’entremetteurs, «samsars», affairistes, avocats, policiers véreux et autres «facilitateurs» a augmenté au rythme de l’affluence des indélicats «conquérants». Pensez que plus de la moitié des étrangers « résidents » de la ville ocre ne se sont inscrits ni auprès des services marocains concernés, ni même auprès de leurs propres consulats. Quel policier oserait leur opposer le moindre contrôle d’identité ? On a ainsi vu certains d’entre eux acheter des biens, les louer ou commercer allègrement en présentant leur seul passeport. On les a même vus circuler toute l’année avec des voitures immatriculées à l’étranger sans que les forces de l’ordre aient quoi que ce soit à redire à une telle violation de la loi. D’aucuns répéteraient à loisir la rengaine de l’emploi créé par ces étrangers. Il est sûr que la majorité de nos hôtes observe une conduite irréprochable, mais une minorité non négligeable se présente à l’opinion marrakchie comme une armada de « chercheurs d’or » décidée à ramasser le pactole par n’importe quel moyen avant de se casser ailleurs. « Ce qui fait le plus de peine, c’est le culot d’un certain nombre d’entre eux. Flanqués de leur fric, ils achètent la priorité et même les privilèges partout. Pour eux, tout est achetable : les autorisations, les licences d’alcool, les filles, les garçons mineurs, les rendez-vous administratifs, les décisions de justice…tout, tout ! Ajoutez à cela le fait que les autochtones demeurent profondément imprégnés par le complexe du colonisé. On refuse de vendre au compatriote à 100 DH quand on accepte volontiers de céder le même produit au « nasrani » à 80 DH. Cela devient insupportable », s’indigne Brahim Ghamad, l’un des dirigeants de l’association de défense des consommateurs du Haouz-Tensift.
    Dans le secteur de l’immobilier, les « chasseurs de gogos » étrangers sont en train de gagner des milliards en « vendant des frigos au pôle nord ». Le « noir » et le trafic de devises triomphent dans ces sphères. L’escroquerie même. Le cas d’une agence précédemment tenue par des Français qui ont raflé les deniers d’une vingtaine d’étrangers est emblématique à cet égard. Les responsables de cette agence avaient promis monts et merveilles à des clients fraîchement arrivés à Marrakech. De «malkia» en «guich», les pauvres gogos ont été dépouillés de leurs avoirs. La justice n’a pas pu les coffrer. Ils se sont volatilisés ailleurs.
    Café «Boule de neige» au quartier Guéliz. Il est 9h. Les tables commencent à s’emplir de petits déjeuners. Les «nasranis» de Marrakech affluent. Chacun peut exhiber sa « femme » marocaine. Une «fatma» à tout faire : ménage, repassage, orgies, poupée et tutti quanti…Tous les phantasmes qu’on ne peut plus se permettre en Europe, on les réalise la tête haute – « le visage rouge », diraient les Marocains – à Marrakech. Point de censure ou presque. Ce n’est pas le cas pour les autochtones qui sont vite épinglés, interrogés, jugés et souvent lourdement condamnés. Le cas des établissements de nuit tenus par les étrangers renseigne sur le « deux poids et deux mesures » qui triomphe dans la ville ocre. Ainsi, les tenanciers d’établissements étrangers peuvent prolonger la fête au-delà de 2h du matin sans se voir fermer leurs établissements. Ce ne fut point le cas de nombre d’établissements gérés par les Marocains.

    Main basse sur l’immobilier
    On a même vu certains restaurants fermés pour des motifs difficilement intelligibles. Les premiers paient-ils plus pour « tuer » les seconds ? Le commissaire qui a été condamné et dont la compromission a fait la joie des pages de « faits divers », a révélé aux enquêteurs des pratiques détestables dans le monde de la restauration et de la nuit.
    La caissière de la superette d’une chaîne de distribution sanglote à pleins poumons. Malgré cela, le Français sexagénaire continue à l’engueuler au vu et au su des agents de sécurité. « Je ne partirai pas avant qu’on te foute dehors. Et tout de suite ! ». Elle n’a pourtant rien fait de répréhensible. Simplement parce qu’elle a demandé au méchant client d’attendre qu’elle aille chercher la monnaie auprès de sa collègue, elle s’est vue traiter de c…, de p…et de bougre ! Le client déguisé en colon était visiblement dans un état d’ébriété avancé. De plus, il était lourdement « chargé » de bouteilles de vin et d’alcool. Savez-vous que la caissière a été publiquement grondée par son patron marocain et que des excuses plates furent bavées par ce dernier à l’arrogant client ? Les employés baissèrent la tête. Les clients aussi. Le secteur des « maisons d’hôtes » et autres Riads pullulent de personnages hauts en couleurs. Les uns plus « pittoresques » que les autres. Ainsi, François M., propriétaire de trois vieilles maisons au fond d’un derb en médina, s’est permis de fermer littéralement ce derb. N’ayant jamais accepté de vendre, son voisin, propriétaire de la quatrième maison se trouvant tout au fond, est acculé à passer par le grand portail installé par le « gawri » avant de pouvoir regagner sa maison. Les autorités multiplient les promesses de remédier à un tel non-sens sans jamais oser faire détruire le portail. Dans un quartier voisin, une pétition réunissant plus de six cents signatures n’a pu venir à bout de la boulimie pédophilique de G.N, un pervers européen. « Quand la pression monte, ce « bâtard » cesse. Mais il reprend de plus belle quelques semaines plus tard. Le caïd du coin a fini par révéler son impuissance : « Vous ne voulez quand même pas que je chasse quelqu’un qui a investi beaucoup d’argent et autour duquel vivent neuf personnes ! », nous a-t-il dit. Neuf personnes dont plus de la moitié fait dans la chasse aux minets. Vous savez ce qui me fait peur ? Que quelqu’un perde un jour la tête et lui assène un coup fatal », nous confie le cordonnier du coin de la rue.

  • #2
    Le souk aux éphèbes
    En plein centre du Guéliz, autour du « Café des négociants », une flopée de gamins aux cheveux gominés évolue. Là, des clins d’œil furtifs précèdent la « levée » des proies. La pauvreté, l’échec scolaire et les tentations favorisent la « chasse ». Redouane en a fait son « job ». Il n’a pas encore ses dix-huit ans. Assis au bord de la fontaine située de l’autre côté du Boulevard, il attend le clin d’œil annonciateur du billet bleu ciel. « C’est ma sœur qui m’a présenté mon premier client », me confie-t-il. Des familles entières corrompues et salies !
    Certains se sont même permis de faire dans l’abus de biens publics. Le cas d’un célèbre restaurant situé non loin de la Poste principale est édifiant à cet égard. Tenu par des Français, cet établissement se donna littéralement le droit de détourner, durant une longue période, l’électricité publique pour son usage personnel. L’affaire a scandalisé. Mais le fameux restaurant continue à faire ses 150 couverts/jour.
    Terra nullus. Terre sans maître, ai-je écrit. C’est la siba avec l’arrogance de type colonial en sus.
    Que dire, enfin, des trapézistes de la finance qui ont bâti des constructions comptables alambiquées pour contracter des prêts à l’affectation fictive ? L’argent, beaucoup d’argent dans certains cas, a disparu avec les « emprunteurs ». Après un parcours improbable dans les services de contentieux et même dans les tribunaux, beaucoup de dossiers finissent au chapitre des « pertes et profits ». Apparemment, les banquiers étaient victimes du même « complexe du colonisé » : refuser un menu crédit à un employé marocain et combler l’appétit d’un « nasrani » qu’on se dit plus sérieux.
    En tous cas, la peur de la psychose semble entraver la vigilance des autorités locales. Certes, le Wali a sévi à maintes reprises contre des comportements immoraux flagrants. Certes, la justice s’est emparée de cas largement relatés par la presse. Mais le volume délictuel d’une certaine catégorie de résidents étrangers s’épaissit chaque semaine davantage. La dignité et la pudeur des Marrakchis sont aujourd’hui largement entachées, sinon bafouées. « Le Maroc n’est ni une auberge espagnole ni a fortiori un bordel ! Il faut endiguer le mal avant qu’un racisme de l’effroi puisse se déclarer en plein jour », proteste un père de famille. « Permet-on à un Marocain de dépasser une minuscule ligne continue sur une route secondaire des Yvelines ? », s’interrogea mon interlocuteur.


    La clémence déplacée

    Le viol est défini par l’article 486 du code pénal. Lorsqu’il est commis sur la personne d’un mineur, il est puni de la réclusion de 10 à 20 ans. « Le code pénal distingue donc entre l’abus sexuel sur un mineur avec violences qui constitue un crime, et l’attentat à la pudeur consommé ou tenté «sans violences» sur les moins de 18 ans », ce qui n’est qu’un délit. En la matière, les tribunaux marocains semblent privilégier davantage la qualification de « délit » par rapport celle de « crime ». Tous les procès impliquant des étrangers en matière de pédophilie ou d’aménagement d’une résidence pour la prostitution ont emprunté le choix de la clémence. Le cas du patron d’un théâtre parisien est édifiant à cet égard. Jack-Henri Soumere a été condamné à quatre mois…avec sursis et cinq mille misérables dirhams d’amende. Ce ne furent pourtant point les preuves à charge qui faisaient défaut à la justice. Le directeur du Théâtre Mogador a été interpellé en flagrant délit d’« incitation de mineur de moins de 18 ans à la prostitution, détention et consommation de résine de cannabis, aménagement de résidence pour la prostitution, détention d’objets et d’images pornographiques ». à quelle lourde peine condamnerait-on un Marocain pour les mêmes faits ? Najat Anouar, présidente de l’association «Touche pas à mon enfant», qui s’est dûment portée partie civile, a regretté ce verdict clément. « Il est décevant que le tribunal n’ait pas pris en compte la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant, notamment contre la prostitution et la pornographie », dit-elle. Législation ou application tronquée de la loi ? Probablement les deux.

    Abdessamad Mouhieddine (la gazette du maroc)
    26 Février 2007

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    • #3
      Moi je dis on nationalise l'immobilier on reprend les riads renoves et on demande a leurs proprietaires de les racheter et des les rendre dans l'etat ou ils etaient avant. C'est a dire celui que l'on sait... Ah si ce mec etait un decideur, le tourisme ferait 20 millions en 2007.

      Si des pedro comme ca sevissent, ils vont en taule. La loi s'applique. Fin de l'histoire.
      Dernière modification par ayoub7, 11 avril 2007, 00h03.

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      • #4
        Non mais c'est plus l'esprit Marrakech ça!
        Jamais vous verrez une telle situation à Fez par exemple.

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