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SOUFFLES…SOUFFLES…SOUFFLES… Trois leçons pour l’après-corona

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  • SOUFFLES…SOUFFLES…SOUFFLES… Trois leçons pour l’après-corona

    À quelque chose malheur est bon. Devant cette panique semée par cette pandémie qui avance sur tous les horizons, peut-on parler des leçons pour l’ère d’après-coronavirus ? Plus rien ne sera comme avant. Afin que nul n’oublie et face à cette pandémie qui avance sur son chemin ravageur, sans faire la différence entre les religions, les langues, les cultures et les géographies, peut-on parler des leçons emmagasinées pour un futur éveil d’une citoyenneté algérienne avertie ? Quelques leçons à saisir pour changer notre monde de demain, le monde d’après le déluge.

    1- Première leçon : l’école.
    C’est l’école des petits qui enfante les grands savants ! Dès le passage de cette pandémie, il nous est demandé, et en toute urgence, de revoir notre système scolaire. Appelons à la libération de notre école des mains des marchands des idéologies fatales, qu’importe l’idéologie islamiste ou “nationalisante”. Faire retourner l’école à sa noble mission : le savoir, les sciences et les arts universels. L’école algérienne, pendant un demi-siècle, trois générations successives ou presque, n’a produit que des pseudo-citoyens !

    Des pseudo-apprentis obsédés par le monde de l’au-delà plus que celui de ce bas monde, la vie ! On ne pourra jamais faire face à une éventuelle épreuve majeure ; une catastrophe naturelle, économique, sanitaire ou humaine sans la délivrance de l’école de ses charlatans, ses bluffeurs.

    Ceux qui ont remplacé la leçon de la physique par un prêche, ceux qui ont troqué un cours de mathématiques contre l’apprentissage des toilettes des morts, ceux qui ont échangé les littératures par une visite aux cimetières afin d’expliquer aux élèves “la torture de la tombe” (adhab el qabr) !

    Pour faire face à toutes les épidémies plausibles, nous avons besoin de libérer l’école de l’obscurantisme et du fanatisme. Imposer la raison et le savoir afin de concevoir une nouvelle génération capable de surmonter les fatalités, une génération armée d’une vision libre de toute interprétation fanatique illusionniste et mensongère. Ces petits enfants de l’école d’aujourd’hui seront les grands des laboratoires des recherches de demain.

    2- Deuxième leçon : la religion et la religiosité. En Algérie, et en Afrique du Nord en général, la religion a colonisé tous les espaces de notre vie quotidienne. La religiosité est un mode de vie ! La religion politisée et la religiosité d’apparence ont étouffé la raison de la société. Elles ont débusqué le sens de la liberté de la pensée individuelle. Depuis l’âge de l’école coranique jusqu’à l’âge de l’université, le citoyen est condamné à vivre noyé dans l’esprit du troupeau. Le communautarisme religieux.

    Le populisme religieux. La religion et la religiosité sont partout, et n’importe comment, dans le vestimentaire, dans la science, dans le sport, dans la nourriture hallal ou pas, dans la communication, dans la météo, dans les banques, dans le lit, dans la baignoire, dans le ciel… La religion comme la religiosité sont aisément installées dans les partis nationalistes, les partis travaillistes, les partis islamistes, les partis libéraux, les partis sans odeurs !

    Les discours de quelques chefs des partis ne sont que les copies conformes des prêches des imams arides. Libérez la religion des marchands d e la religion. Rendez-la au spirituel, à l’individuel. Et le coronavirus nous a expliqué que la religion n’es t pas une réponse à l’épreuve !

    La réponse, la vraie réponse à l’épreuve se trouve dans la science, le travail, la discipline et le civisme. Après l’ère coronavirus, il nous est demandé, et avec un courage intellectuel et civique, de revoir la place de la religion dans notre société !

    3- Troisième leçon : la femme. Le coronavirus a sonné le glas. La pandémie nous indique, sans nuance aucune, que la femme algérienne, longtemps marginalisée et dévalorisée par l’idéologie machiste répandue, détient avec brio et audace le secteur de la santé, ou plutôt ce qui reste de ce secteur. Dans ce pays, si espoir parviendra, il ne sera que féminin ! Donnez le pouvoir aux femmes et faites-leur confiance, elles sauveront le monde ou ce qui reste de ce monde.

    Elles sont fortes par leur transparence, par leur fragilité d’acier, par leur savoir-faire et par leur matrice créative. Afin que plus rien ne sera comme avant, il faut combattre la culture machiste et laisser la place à l’intelligence féminine. Trois leçons à apprendre pour l’après-coronavirus, et la vie sera sauvée ou presque.

    Une école libérée. Une religion respectée et mise à sa place. Une femme citoyenne. Ainsi, notre pays sera capable d’affronter toute autre épreuve, avec un civisme exemplaire, un laboratoire productif, un mode de vie sociale correct, une nourriture adéquate, une prière heureuse, un citoyen qui ne crache pas sur le trottoir et un laborieux qui respecte le temps de son travail. Amine Zaoui.

  • #2
    Quel est l'auteur? C'est un texte pour l'Algérie.

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