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Face au coronavirus, l’Algérie « est en état de panique »

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  • Face au coronavirus, l’Algérie « est en état de panique »

    Par Sarah Diffalah et Sarah Halifa-Legrand

    Publié le 28 mars 2020 à 17h38

    Au 27 mars : 367 cas de coronavirus confirmés, 25 morts
    Sarra, 32 ans, ingénieure en informatique, mariée et mère d’un enfant de 5 ans. Vit à Bousmail, à 40 kilomètres à l’ouest d’Alger.

    « On a commencé à s’inquiéter début mars quand les médias ont annoncé les premiers cas à Blida. Au boulot, on a arrêté de manger dehors, on se saluait de loin, on a ramené du gel hydroalcoolique et personne n’osait plus toucher les affaires des autres. Mais on se disait que c’était passager, personne n’imaginait qu’on en arriverait là où nous sommes maintenant.


    Le 12 mars, quand l’Etat a fermé les crèches et les écoles, j’ai été contrainte d’emmener mon fils chez mes parents qui habitent à 500 kilomètres. Je pensais que cela allait durer 15 jours ou trois semaines et que tout rentrerait vite dans l’ordre. A notre grande surprise, le nombre de cas n’a cessé de croître. Au travail, des mails de sensibilisation ont été envoyés. Les bureaux ont été nettoyés et du gel hydroalcoolique a été fourni. Nous étions très inquiets car nous avions été en contact direct avec des entreprises locales et étrangères basées en Algérie. Nous avons fait des réunions avec des clients tout au long du mois, des séances de travail, des formations… Les idées noires m’envahissaient. « Et si j’avais contaminé mon fils et mes parents, comment ferais-je pour récupérer mon enfant ? Si un malheur leur arrivait, comment pourrais-je aller chez eux alors que nous sommes en confinement ?… »

    Franchement, je n’ai pas du tout pensé à moi ni à mon mari. On est jeunes et on pourra surmonter cette épreuve. Mais j’ai beaucoup pensé à mon fils, à mes parents, à ma petite sœur qui vit seule à l’étranger. Elle n’a pas pu venir, craignant d’être porteuse du virus sans le savoir et de contaminer la famille et les proches. Ma grand-mère − il ne nous reste qu’elle de cette génération −, nos neveux qui ont le même âge que mon fils et sont dans la même crèche, ma petite-cousine qui a aussi l’âge de mon fils et qui est très fragile, mes beaux-parents qui souffrent de maladies chroniques, mes tantes et oncles que je n’ai pas vus depuis un bon moment... Il y a une semaine, j’ai commencé le télétravail. Mon mari aussi, même s’il va de temps à autre au bureau pour régler certains problèmes. Le risque est là, nous ne sommes pas à l’abri à 100 %.

    Le pays est en état de panique. Ca ne parle que du Covid-19 à la télé, sur les réseaux sociaux. Le nombre de cas positifs ne cesse d’augmenter. L’Etat a fermé les salles des fêtes, les cafés et les restaurants. Pour tout le monde, c’est une plongée dans l’inconnu. On ne sait pas quand ça finira, quand on pourra revoir nos proches. C’est tellement déstabilisant, stressant, mais on essaie de faire avec, d’être positifs, de ne pas penser au pire. Je prie Dieu nuit et jour pour que ça passe le plus vite possible.

    Je déplore que la population soit allée manifester les vendredis 6 et 13 mars pour le Hirak. Ils n’avaient pas pris conscience des conséquences. Malgré les alertes, ils n’ont pas hésité à descendre dans la rue, ce qui n’a fait qu’empirer la situation. Les autorités n’ont pris aucune mesure, alors que nos infrastructures sanitaires sont insuffisantes. On manque de moyens, de salles de réanimation, de tenues, de gants, de gel, de masques. On le sait parfaitement, mais Les Algériens sont inconscients. Le Hirak peut attendre le retour à la normale. La priorité pour le moment est de faire face à cette pandémie et d’éliminer le virus. Cela ne sera pas possible en étant indiscipliné et en ne respectant pas le confinement. La décision d’un confinement général n’a touché que Blida, mais toute l’Algérie est atteinte. Le confinement et le couvre-feu doivent être appliqués à toutes les wilayas (divisions administratives du pays, NDLR) sans exception.

    Si l’Etat ne l’impose pas, c’est à nous de le faire, nous devons tous nous serrer les coudes et rester chez nous pour ne pas participer à la contamination de nos proches, de nos amis, des gens que nous croisons. En Chine, la vie commence à reprendre un cours normal grâce à la discipline et à l’implication de tout le monde. Restons chez nous pour épargner la vie de nos proches. »
    ...

  • #2
    l’Algérie « est en état de panique »

    Les années 90 , si tu sors dehors tu risques ta vie , juste la tienne , avec le coronavirus , si tu sors , tu risques ta vie et celles de tous ceux qui t'entourent et plus encore .
    Le coupable cette fois ci n'est pas le FIS mais une molécule d'ADN ou ARN maléfique, elle fait troubler le monde entier et tous les grands de ce monde.

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