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Le pétrole à 20 dollars : Donald Trump joue les médiateurs... pour sauver le schiste américain

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  • Le pétrole à 20 dollars : Donald Trump joue les médiateurs... pour sauver le schiste américain

    Par Jérôme Marin | 31/03/2020
    (Crédits : Reuters)
    Les Etats-Unis tentent de convaincre l'Arabie saoudite et la Russie de mettre un terme à leur conflit, qui pèse sur les cours du brut. L'avenir du schiste américain en dépend.
    Publiquement, Donald Trump ne cesse de se féliciter du plongeon récent des cours du pétrole, qui a fait fondre les prix à la pompe pour les automobilistes américains. En coulisses, pourtant, le locataire de la Maison Blanche et son administration s'activent pour jouer les médiateurs entre l'Arabie Saoudite et la Russie, en conflit depuis l'échec de leurs négociations, début mars, sur une nouvelle baisse de la production. L'enjeu est crucial pour Washington: sauver de la faillite l'industrie du schiste américain pour maintenir l'indépendance énergétique du pays, si importante sur le plan géopolitique.

    Lundi, alors que le baril de WTI retombait à 20 dollars à New York, son plus bas niveau depuis 2002, Donald Trump a ainsi évoqué la question du pétrole au cours d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Selon le Kremlin, les présidents américain et russe ont demandé à leurs ministres de l'énergie d'entamer des discutions. La semaine dernière, Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain, s'était également entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, implorant l'Arabie saoudite, le principal allié de Washington au Moyen-Orient, de "se montrer à la hauteur" pour stabiliser le marché.

    A 20 dollars le baril, le modèle économique du pétrole de schiste aux Etats-Unis ne tient plus. L'effondrement des cours pourrait donc être fatal à de nombreuses entreprises du secteur, qui ont besoin, en moyenne, d'un baril autour de 50 dollars pour être rentables. Certes, des efforts sur les coûts, comme ceux mis en place par Occidental Petroleum, pourraient permettre d'abaisser ce seuil, donc de réduire les pertes. Mais le secteur, qui doit cesse investir pour compenser la chute rapide de la production de ses puits, s'est aussi fortement endetté: il devra rembourser 86 milliards d'emprunts sur les quatre prochaines années, selon les calculs de l'agence Moody's.

    Double choc
    Les cours du pétole sont en chute libre depuis le début de l'année: en janvier, le brut cotait encore à plus de 60 dollars. Ils sont victimes d'un double choc. Un choc de demande, d'abord, précipité par la propagation rapide de l'épidémie de coronavirus et par ses conséquences sur l'économie mondiale. Un choc d'offre, ensuite, alors que l'Arabie saoudite inonde le marché de pétrole à bas prix pour tenter de faire plier son ancien allié russe. Lundi, le régime de Riyad a promis d'aller encore plus loin, portant ses exportations pétrolières à 10,6 millions de barils par jour à partir du mois de mai. Un record.
    Pour espérer faire remonter les prix - ou éviter qu'ils ne chutent davantage -, il faut agir sur l'un des deux chocs. Côté demande, un rebond semble peu probable au cours des prochains mois, le temps que l'activité économique redémarre, que le traffic aérien redécolle et que la circulation automobile revienne à la normale. En février, la demande mondiale avait reculé de 4,2 millions de barils, d'après l'Agence internationale à l'énergie. Depuis, les mesures de confinement se sont généralisées en Europe et aux Etats-Unis. En avril, la baisse pourrait ainsi être comprise 15 et 20 millions de barils par jour, estiment les analystes. Soit une chute de 15 à 20% par rapport à 2019.

    Chute de la production
    Reste donc l'offre, le levier que tente d'actionner l'administration américaine. Mais l'Arabie saoudite et la Russie, qui disposent de marges de manœuvres financières importantes mais pas inépuisables, affichent pour le moment leur détermination. Pour Riyad, il s'agit de sauver l'Opep +, l'alliance entre l'Opep et d'autres pays producteurs, comme la Russie. Ce qui permettrait de faire remonter les cours sur le long terme. De son côté, Moscou ne veut plus être soumis à des quotas de production, afin de gagner des parts de marché, au profit notamment... du schiste américain.

    En attendant, les prochains mois s'annoncent difficiles pour les centaines de sociétés américaines d'exploration-production. Certaines pourraient faire faillite, laissant une ardoise importante pour les banques auprès desquelles elles s'étaient endettées. D'autres être rachetées par plus gros. Les puits les moins rentables seront fermés - plus de 50 déjà dans le bassin permien, principale zone de production du schiste aux Etats-Unis. Les investissements baisseront. De quoi entraîner une chute de la production, qui devrait faire perdre au pays son statut de premier producteur mondial. Les plus optimistes se souviendront que le secteur a déjà traversé plusieurs crises. Et qu'il pourra reprendre les forages lorsque les cours seront repartis à la hausse.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    ça y est ils ont reconstitué leur stock stratégique ,les cours peuvent remonter maintenant .
    L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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    • #3
      j ai les citernes pleines ca fait quinze jours que je suis au mouillage

      les bacs sont full a terre
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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