La justice algérienne a condamné mercredi à de lourdes peines de prison un ancien puissant chef de la police, ses quatre enfants et son épouse pour «enrichissement illicite» et «détournement de foncier», selon les médias algériens. Le principal accusé a nié les faits qui lui étaient reprochés.
Abdelaghani Hamel, ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN), a écopé de quinze ans de prison ferme. Le parquet avait requis 20 ans à l'encontre de cet homme, qui était en détention provisoire depuis le 5 juillet 2019.
Ses enfants ont également reçu des peines sévères allant de sept à dix ans. Son épouse, Lanani Salima, a quant à elle été condamnée à deux ans d'emprisonnement.
Déchéance surprise
Le procès a révélé que l'ex-chef de la police et les membres de sa famille, à la tête d'une immense fortune, avaient acquis illégalement de nombreuses habitations et des terrains dans plusieurs régions d'Algérie. Le procureur avait réclamé la confiscation de tous les biens de la famille Hamel.
Considéré un temps comme un potentiel successeur du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Abdelaghani Hamel avait été, contre toute attente, limogé en juin 2018 sur fond de scandale de trafic de drogue. L'affaire portait sur un trafic de 700 kilos de cocaïne dans le port d'Oran dans laquelle seraient impliqués de hauts fonctionnaires, magistrats, dirigeants ou généraux influents au sein du régime.
Deux anciens ministres jugés dans cette affaire, Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, ont eux été condamnés chacun à trois ans de prison ferme.
Grâce présidentielle
Le même jour, le président Abdelmadjid Tebboune a gracié 5037 détenus. Une mesure de clémence dont ne bénéficient pas les personnes détenues dans le cadre du «Hirak», le mouvement de contestation qui ébranle le pouvoir depuis plus d'un an, car la plupart n'ont pas encore été jugées.
Cette décision concerne les détenus condamnés définitivement dont le reliquat de peine est inférieure à 18 mois, a précisé la présidence dans un communiqué cité par l'agence officielle APS. «La réduction totale et partielle de la peine est portée à 24 mois pour les détenus, condamnés définitivement, dont l'âge est égal ou dépasse 60 ans à la date de la signature du décret».
En février, Abdelmadjid Tebboune avait déjà gracié, en deux vagues, près de 10'000 condamnés. Comme alors, sont exclus «les individus condamnés par les juridictions militaires, les individus condamnés dans des affaires de crimes terroristes, trahison, espionnage, massacre, trafic de drogues, fuite, parricide, empoisonnement» ainsi que pour viols sur mineurs et tous les crimes de corruption.
«Cette mesure (de grâce) est la bienvenue bien que nous ayons plaidé aussi pour la libération des détenus d'opinion en ces temps de pandémie pour éviter une catastrophe dans le milieu carcéral», a déclaré à l'AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH).
Il a souhaité que le décret présidentiel «soit élargi à ces détenus (du »Hirak«) même si la majorité sont encore en détention provisoire et n'ont pas encore épuisé les voies de recours». En outre, très peu de détenus du «Hirak» avaient pu bénéficier des deux premières grâces en février parce que la plupart d'entre eux avaient écopé de peines couvrant la durée de leur détention provisoire.
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Abdelaghani Hamel, ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN), a écopé de quinze ans de prison ferme. Le parquet avait requis 20 ans à l'encontre de cet homme, qui était en détention provisoire depuis le 5 juillet 2019.
Ses enfants ont également reçu des peines sévères allant de sept à dix ans. Son épouse, Lanani Salima, a quant à elle été condamnée à deux ans d'emprisonnement.
Déchéance surprise
Le procès a révélé que l'ex-chef de la police et les membres de sa famille, à la tête d'une immense fortune, avaient acquis illégalement de nombreuses habitations et des terrains dans plusieurs régions d'Algérie. Le procureur avait réclamé la confiscation de tous les biens de la famille Hamel.
Considéré un temps comme un potentiel successeur du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Abdelaghani Hamel avait été, contre toute attente, limogé en juin 2018 sur fond de scandale de trafic de drogue. L'affaire portait sur un trafic de 700 kilos de cocaïne dans le port d'Oran dans laquelle seraient impliqués de hauts fonctionnaires, magistrats, dirigeants ou généraux influents au sein du régime.
Deux anciens ministres jugés dans cette affaire, Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, ont eux été condamnés chacun à trois ans de prison ferme.
Grâce présidentielle
Le même jour, le président Abdelmadjid Tebboune a gracié 5037 détenus. Une mesure de clémence dont ne bénéficient pas les personnes détenues dans le cadre du «Hirak», le mouvement de contestation qui ébranle le pouvoir depuis plus d'un an, car la plupart n'ont pas encore été jugées.
Cette décision concerne les détenus condamnés définitivement dont le reliquat de peine est inférieure à 18 mois, a précisé la présidence dans un communiqué cité par l'agence officielle APS. «La réduction totale et partielle de la peine est portée à 24 mois pour les détenus, condamnés définitivement, dont l'âge est égal ou dépasse 60 ans à la date de la signature du décret».
En février, Abdelmadjid Tebboune avait déjà gracié, en deux vagues, près de 10'000 condamnés. Comme alors, sont exclus «les individus condamnés par les juridictions militaires, les individus condamnés dans des affaires de crimes terroristes, trahison, espionnage, massacre, trafic de drogues, fuite, parricide, empoisonnement» ainsi que pour viols sur mineurs et tous les crimes de corruption.
«Cette mesure (de grâce) est la bienvenue bien que nous ayons plaidé aussi pour la libération des détenus d'opinion en ces temps de pandémie pour éviter une catastrophe dans le milieu carcéral», a déclaré à l'AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH).
Il a souhaité que le décret présidentiel «soit élargi à ces détenus (du »Hirak«) même si la majorité sont encore en détention provisoire et n'ont pas encore épuisé les voies de recours». En outre, très peu de détenus du «Hirak» avaient pu bénéficier des deux premières grâces en février parce que la plupart d'entre eux avaient écopé de peines couvrant la durée de leur détention provisoire.
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