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Pétrole: les compagnies américaines en panique

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  • Pétrole: les compagnies américaines en panique

    Armelle Bohineust


    Un pétrole à moins de 25 dollars le baril est très loin de couvrir les coûts d’exploitation du pétrole de schiste.
    La plongée du prix du baril à 20 dollars pour le WTI, la référence du marché américain, du jamais vu depuis dix-huit ans, met les compagnies pétrolières américaines sous très forte pression. Visées par la guerre des prix déclenchée par Moscou et Riyad, elles ont vu leurs titres dégringoler en Bourse.

    L’essor soudain du pétrole de schiste, il y a maintenant une dizaine d’années, a redonné aux États-Unis la première place mondiale avec environ 12 % de la production de la planète, devant l’Arabie saoudite et la Russie, qui voient leur part de marché fondre. Mais à moins de 25 dollars le baril, «il y aura un tel recul de la production que les États-Unis abandonneront leur place de numéro un mondial», avertit le cabinet IHS Markit qui prévoit que, fin 2021, la production américaine sera en déclin d’un tiers par rapport à celle de début 2020.

    Le nombre de puits actifs, environ un million, devrait enregistrer une chute drastique. Inquiètes, des compagnies actives au Texas, comme Parsley Energy, qui s’attend à une chute d’au moins 50 % de sa production, réclament aux autorités locales une réduction obligatoire de 20 % de la production, afin que tous soient logés à la même enseigne.

    Les compagnies américaines auront du mal à lever d’autres fonds. 

    Le forage du pétrole de schiste est une activité aux coûts élevés. Si le prix du baril de WTI reste inférieur à 35 dollars à moyen terme, peu de producteurs généreront assez de liquidités pour couvrir leurs dépenses et leurs investissements. Aux États-Unis, c’est le cas de seulement seize compagnies, estimait mi-mars le cabinet norvégien Rystad Energy. Au-delà de la production, il faut en effet couvrir les charges de l’entreprise, payer les intérêts de la dette, en général élevée, et rémunérer les actionnaires.

    Chute de la production
    «Avec 60 % de la dette à moyen terme du secteur pétrolier aux États-Unis jugée spéculative par l’agence de notation Moody’s, les compagnies américaines auront du mal à lever d’autres fonds», estime l’assureur-crédit Coface. Elles en ont besoin pour leurs activités en cours et pour forer de nouveaux puits, car, en général, ceux-ci - c’est une grande différence avec le pétrole conventionnel - épuisent 80 % de leur potentiel en un an. «Beaucoup d’entreprises devraient faire faillite», pronostiquait Coface quand le baril valait encore plus de 30 dollars. Les banques qui leur ont avancé l’argent vont se retrouver dans de grandes difficultés.

    En Amérique du Nord, les compagnies pétrolières et les spécialistes des pipelines doivent rembourser plus de 200 milliards de dollars de dette d’ici à 2024, estime Moody’s. Beaucoup, parmi les compagnies américaines, qui emploient des centaines de milliers de salariés, ont coupé dans leurs dépenses et leurs projets et tentent de négocier avec leurs créanciers.

     Beaucoup d’entreprises ne prennent que des protections partielles.

    Mais les faillites paraissent inévitables. En 2016, après la chute du baril de 118 à 28 dollars, 70 producteurs nord-américains de gaz et de pétrole auraient déposé le bilan. Depuis, les entreprises se couvrent mieux. Près de 43 % de la production 2020 était en partie couverte fin 2019, estime Goldman Sachs. Mais les prix ont tellement plongé que cette forme d’assurance, qui consiste, dans sa version simple, à acheter une option permettant de vendre le pétrole à une date donnée à un prix prédéfini, quel que soit celui du marché, ne suffira pas. «Beaucoup d’entreprises ne prennent que des protections partielles et ne sont plus couvertes en dessous du seuil qu’elles choisissent, généralement autour de 30 ou 35 dollars», résume Antoine Rostand, président du cabinet spécialisé Kayrros.

    Deutsche Bank prédisait un défaut sur 15 % de la dette à haut rendement du secteur énergétique américain avant la crise. Ce sera bien pire. Mais l’industrie du schiste américaine, qui a démontré en 2014 sa résistance et sa capacité à abaisser ses coûts de production, survivra à nouveau, pronostiquent nombre d’observateurs.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    il faut continuer a innonder le marche ou le vendre 15 dollars
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Il faut que les pays consommateurs face leurs stock si possible
      Droite des Valeurs
      Gauche du Travail
      Centre "Intérêt de Mon Pays"

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      • #4
        Les petroliers US n'ont qu'à se joindre à l'OPEP pour defendre le prix du petrole et se doter d'un quota comme tout le monde ......sinon la faillite .
        une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

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        • #5
          Il faut que les pays consommateurs face leurs stock si possible
          les bacs de rotterdam d anvers et de limetree bay sont full

          le raffinage ne suit pas because consommation du super du gasoil du jet en berne
          les bacs sont full
          Dernière modification par nacer-eddine06, 02 avril 2020, 17h47.
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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