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Le secteur parapétrolier s’attend à une tempête

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  • Le secteur parapétrolier s’attend à une tempête

    Frédéric de Monicault


    Ces entreprises sont immédiatement affectées par la chute drastique des prix du baril.
    Tempête sur le parapétrolier. Le baril qui s’effondre a eu pour effet immédiat de contraindre les «majors» de l’or noir à annoncer une baisse significative de leurs investissements: 20 % en moyenne, et jusqu’à 30 % pour les spécialistes des «shales», les hydrocarbures non conventionnels (gaz et pétrole de schiste). Par ricochet, les sociétés parapétrolières sont immédiatement affectées par cette chute drastique: elles sont les chevilles ouvrières des grands projets d’exploration-production, actives avec leurs équipements et leurs services d’ingénierie dans tous les bassins d’extraction de la planète.

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    Le spectre des années 2014-2016 ressurgit à l’horizon, selon Olivier Appert, conseiller du centre énergie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Les pays producteurs bataillaient alors pour préserver leur part de marché au détriment des producteurs américains, préambule à une véritable onde de choc pour l’industrie parapétrolière. En quelques semaines, le brut avait dégringolé de 110 dollars à une fourchette oscillant entre 30 et 40 dollars. «À l’époque, les mêmes facteurs de la crise pétrolière étaient déjà là, avec un marché largement surapprovisionné: aujourd’hui, le coronavirus renforce les inquiétudes.»

    Cette fois encore, le marché nord-américain devrait être le premier où le parapétrolier sera ébranlé. Olivier Appert prédit une baisse d’activité qui pourrait grimper jusqu’à 50 %.

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    La production des hydrocarbures non conventionnels a ceci de caractéristique que les étapes qui mènent à l’exploitation d’un puits - forage, fracturation hydraulique, mise en production - s’enchaînent rapidement: en quinze jours-trois semaines, un projet est mis sur les rails. «En contrepartie, la décision d’arrêter un programme se concrétise dans les mêmes délais, poursuit Olivier Appert, dans les autres bassins, les investissements sont lourds et longs à réaliser. Il arrive un moment où il est plus coûteux d’arrêter ou de geler un projet plutôt que de le poursuivre.»

    Concentrations à venir
    Pour les entreprises parapétrolières, la descente aux enfers des années 2014-2016 a entraîné des réductions de coût impitoyables. C’est seulement en 2018 que les carnets de commandes ont commencé - timidement - à se remplir: dans l’intervalle, les plans de sauvetage se sont multipliés, avec plusieurs sociétés - comme les français CGG et Bourbon - au bord du gouffre. Quant à Technip, il a fini par fusionner avec l’américain FMC, ce qui fait dire aujourd’hui à de nombreux observateurs que la France a perdu son seul fleuron du secteur.

    «Il est encore un peu tôt pour dire si la crise actuelle va engendrer une série de concentrations, termine Olivier Appert. Pour les plus petits, la vague s’annonce sévère, à moins qu’ils soient positionnés sur des marchés de niche.»
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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