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L'entreprise, pépinière de cons...

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  • L'entreprise, pépinière de cons...

    Tout le monde en a au moins croisé un dans sa vie professionnelle. Une personnalité parfois brillante mais toujours nuisible, rabaissant systématiquement ceux à qui elle s'adresse et s'attaquant invariablement à plus petit qu'elle. Professeur à l'université de Stanford, en Californie, Robert Sutton s'intéresse à cette espèce particulièrement plombante et le plus souvent contre-productive dans Objectif zéro-sale-con. Un ouvrage de management tout ce qu'il y a de plus sérieux qui, pour une fois, n'hésite pas à appeler un chat un chat. Non seulement, ce spécialiste des «comportements organisationnels» s'en prend aux «connards, despotes, enflures, harceleurs, trous du *** et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail», mais son livre fourmille d'exemples * c'est-à-dire de noms. Le PDG d'Apple, Steve Jobs, y figure en bonne place, ainsi que l'ex-boss de Disney, Michael Eisner, ou le producteur de cinéma Scott Rudin qui, selon le Wall Street Journal, a renvoyé 250 assistants entre 2000 et 2005. Des cas irrécupérables que Sutton appelle «sales cons certifiés», à la différence des occasionnels ou de ceux qui ont décidé de se soigner, comme Michael Dell * qui ne va cependant pas jusqu'à porter le badge «admettre que vous êtes un trou du *** est le premier pas» recommandé en guise de thérapie. Avec beaucoup d'humour, le livre dresse une typologie des sales cons, apprend à les reconnaître pour éviter de laisser rentrer le loup dans la bergerie et surtout à limiter leur «potentiel de dévastation». Cas pratiques à l'appui, le professeur explique comment calculer au plus juste le CTSC, le «coût total des sales cons», que l'on peut entre autres jauger au taux d'absentéisme, de démissions ou de dépressions autour de lui, et qui, dans une boîte de la Silicon Valley, a été évalué à 160 000 dollars par an et par tête de con ! Tout ce qui peut contribuer à combattre le sale con qui sommeille * ou se déchaîne * peut-être en vous est bon à prendre, plaide Sutton . Il a mis au point un test d'évaluation du sale con et s'intéresse au détecteur mis au point par le MIT de Boston. Cet outil anti-sale con se connecte au mobile et utilise un logiciel d'analyse vocale afin d'avertir l'utilisateur chaque fois qu'il est grossier, agressif ou méprisant au téléphone. Malgré toute cette panoplie de techniques, l'auteur reconnaît que son objectif zéro-sale-con reste un idéal. Plutôt que de s'en désoler, il suggère d'utiliser au mieux le sale con, en «repoussoir symbolique» et piqûre de rappel anti-enflure. S'il n'y avait plus de sales cons en activité, comment les reconnaîtrait-on?

    Sources : Liberation
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
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