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Arezki Mellal, le théatre est le parent pauvre de l'Algérie

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  • Arezki Mellal, le théatre est le parent pauvre de l'Algérie

    Arezki Mellal est un auteur que j'ai découvert il y a plusieurs années lors de la parution de son roman “Maintenant ils peuvent venir” qui m'avait bouleversé tant il était fort et dense et poignant. Arezki Mellal a adapté son livre en pièce de théatre.


    Auteur de plusieurs nouvelles et romans. Azezki Mellal écrit des pièces de théâtre, aussi. Cet intellectuel algérien, originaire de la Kabylie, a été, ce lundi 9 avril, l’invité du Centre culturel français à Alger (CCF). Accompagné de deux autres professionnels maliens, du IVe art, le dramaturge Adama Traoré et le metteur en scène Caya Makhélé, M. Mellal a parlé dans ce rendez-vous, intitulé : “Le théâtre en partage”, de l’exercice dans l’écriture dramaturgique.

    La Dépêche de Kabylie : Vous venez d’adapter votre roman, “Maintenant ils peuvent venir”, en pièce de théâtre, pourquoi ce choix ?

    Arezki Mellal : J’ai adapté ce roman en pièce de théâtre suite à la proposition du metteur en scène français, Paul Deveaux. Ce qui n’est pas nouveau pour moi car j’ai déjà écrit deux autres pièces théâtrales. Actuellement, je voudrais évoquer, à travers cet art, l’histoire des pays africains.

    Est-ce que l’exercice d’écriture théâtrale est plus difficile que celle du roman ?

    Peut-être que l’écriture théâtrale est plus difficile par rapport au dialogue. Dans un texte dramaturgique, il faut qu’on intègre des dimensions d’écriture plus descriptive et narrative. Il faut que l’histoire soit plus semblable au réel, plus convaincante. Je lance un appel, à cet effet, pour que les maisons d’édition s’intéressent aux livres de théâtre car il n’existe pas en Algérie.

    Estimez-vous que le quatrième art s’adresse à un groupe d’élite ?

    Il s’adressait, dans le passé à une élite. Personnellement, j’opte pour le théâtre littéraire. Il est à signaler que ce dernier s’adapte aujourd’hui, aux situations de divertissements. Et ce fait encouragera certainement la disparition du théâtre littéraire, tant qu’il sera rentable.

    Vous dites que vous vous intéressez à l’Afrique pour aborder vos thèmes. Est-ce que la Kabylie fait partie de vos projets ?

    Bien que la Kabylie soit un long sujet à aborder, je dirais qu’actuellement je n’ai pas de projet précis quant à cette région.

    Programmez-vous la présentation de “Maintenant, ils peuvent venir”, en Algérie ?

    La pièce ne m’appartient pas. Une fois que le texte est réalisé et remis au metteur en scène, ce dernier programmera où le spectacle doit être présenté.

    Que pensez-vous du théâtre algérien ?

    Je ne sais pas ce que c’est que le théâtre en Algérie. Nous avons des institutions monumentales qui font tout pour pourchasser les amateurs du théâtre dans ce pays-On n’est pas dans l’acculturation mais dans l’imbécillité.

    Il n y a pas de politique d’aide à l’écriture dans notre pays. On arrive peut-être à subventionner le secteur cinématographique mais pas l’écriture ou la mise en scène théâtrale.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    Sa pièce Maintenant ils peuvent venir, se jouera au théâtre des Abbesses ( Théâtre de la Ville de Paris) en mai avec Agoumi entre autre comme comédiens.

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    • #3
      Maintenant
      ils peuvent venir

      Arezki Mellal
      Paul Desveaux

      d’après le roman d’Arezki Mellal
      adaptation Arezki Mellal
      mise en scène, scénographie Paul Desveaux
      assistante à la mise en scène Irène Afker
      chorégraphie Yano Iatridès
      musique Vincent Artaud
      lumières Nicolas Simonin

      avec Sid Ahmed Agoumi, Gilbert Beugniot, Serge Biavan, Fabrice Cals, Anne Cressent, Alexandre Delawarde, Hyam Zaytoun



      En portant à la scène Maintenant ils peuvent venir, le roman d’Arezki Mellal, Paul Desveaux nous plonge dans la tragédie d’une Algérie frappée par le terrorisme. Sur fond de tourmente et de violence, on assiste aux errances sentimentales d’un homme en quête de la Femme mais aussi de lui-même. L’Histoire et l’intime, la fiction et la réalité, la tragédie et la farce s’entremêlent sans cesse. Dans ce spectacle, qui est d’une grande fidélité à l’œuvre d’Arezki Mellal, l’émotion nous étreint et ne nous lâche pas.
      Chantal Boiron


      […] Maintenant ils peuvent venir, c’est un cri de révolte. Arezki Mellal, qui jusqu’alors avait surtout écrit de la poésie, des nouvelles, des scenarii, produit ce premier roman dans l’urgence, en proie à une terrible indignation : « J’ai des amis qui ont pris les armes. Moi, j’ai écrit. Il le fallait. Ce que j’avais à dire, c’est ça. Je voulais interpeller les gens sans parler de politique. On a vécu quelque chose de terrible. Et on l’a vécu dans la chair. Il fallait s’adresser à l’émotion. Il fallait faire appel aux corps des gens. Les plonger dans l’indicible. La subversion par la littérature échappera toujours aux politiques ».
      […]Paul Desveaux a su reconstituer, avec les moyens du théâtre, une réalité terrifiante. Il a su restituer la matière romanesque, rendre la multiplicité des énonciations du récit, nous faire entendre, chez Arezki Mellal, ce que Barthes nommait « le grain de la voix » […] Ch. B.

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      • #4
        Je vous invite à aller voir cette pièce de théatre que m'a recommandé une FAiste (que je au passage, elle se reconnaîtra).
        Je n'ai vraiment pas été déçu par l'adaptation de Paul Desvaux.
        Le décor ainsi que le jeu et la dynamique des corps des acteurs sont époustouflantes...
        Alger, cité "Des Français" où la decénnie noire se prépare pour mieux émerger et battre son plein, ainsi le narrateur (ici l'acteur principal) nous conte son état de choc.
        De sa courte passion avec Lilia, jeune emmigrée-artiste, en passant par son ami communiste Salah; les scènes se succèdent et sont intenses... Comme celle-ci effroyable oû Yasmina tente de se suicider après sa répudation, en passant par ce corps à corps à la fois animal et sensuel lors de la reconquète de son époux... Sans oublié le jardinier kabyle qui nous décortique la bureaucratie algérienne en mettant en avant sa tondeuse à gazon, ou encore la mythique partie de domino de "Hami Boualam" à Rouiba... Le tout sous un fond de mère possessive, d'apprentis terroristes, d'IVG, de faux-barrage ou encore d'apparition "féérique" grâce à Zakia, de livres, de Petit Prince de Saint Exupery...


        Avis aux parisiens amoureux du Théatre et de l'Algérie, vous savez quoi faire jusqu'à samedi...
        Dernière modification par Faïrouze, 24 mai 2007, 20h14.
        Le capitalisme a survécu au communisme. Il ne lui reste plus qu'à se dévorer lui-même. Charles Bukowski.

        Investir dans l'agriculture et acheter des machines pour les felahs. Imran (18/10/07)

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