Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Extraits de lecture

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Extraits de lecture

    J'ai aimé

    "Souvent, dans ces hautes terres où la solitude a rouillé l'herbe, on rencontre un ruisseau, naissance de ces torrents qui, plus bas, hennissent de roc en roc, cabrent des ventres blancs et secouent de longues crinières humides. Ici, sans bruits, comme une étincelante couleuvre, il coule, sans mouvement dirait-on, dans un lit de petits joncs nerveux. De ses abords, où se sont épaissies les bardanes, les mauves et les menthes, se lève soudain un mouton qui dormait. On découvre alors, près d'un rocher gris, une cabane de bois gris, un âne gris, un homme gris, qui depuis longtemps déjà vous regardait, mais n'a pas fait un pas vers vous. Et il ne vous parlera guère, ou par oui et par non, ou peut-être, si vous lui demandez aide, par le don silencieux d'une tranche de pain et d'un verre de lait. Il connaît tellement les chemins de par ici qu'il ne peut vous être d'aucune aide pour vous guider. il sait qu'il ne peut parler que de choses qui vous sont totalement inconnues. Il n'essaie pas."

    Les Trois Arbres de Palzem
    Jean Giono

  • #2
    Pénétrant

    Commentaire


    • #3
      Hello Nessy,

      Thank You...Très beau tableau représentatif de la nature...Beau paysage du matin..



      Ceci n'est pas l'amour.
      Donner donner donner donner donner, écouter,
      Donner donner donner donner donner, chérir,
      Donner donner donner donner donner, aider,
      Donner donner donner donner donner, souffrir un peu,
      Donner donner donner donner donner, tolérer,
      Donner donner donner donner donner, donner encore...
      Pour peut-être recevoir.
      Ceci n'est pas l'amour, mais c'est beau.


      Pêle-Mêle (S.D)
      ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

      Commentaire


      • #4
        "Nous, lecteurs d’aujourd’hui, que l’on dit menacés d’extinction, nous avons encore à apprendre ce que c’est qu’un livre. Notre avenir – l’avenir de l’histoire de nos lectures – fut exploré par saint Augustin, qui tentait de distinguer le texte vu avec les yeux de l’esprit du texte lu à haute voix ; par Dante, qui s’interrogeait sur les limites de la capacité d’interprétation des lecteurs; par dame Murasaki, qui défendait la spécificité de certaines lectures... Le passé de cette histoire se trouve devant nous."

        Une histoire de la lecture
        Alberto Manguel

        ...

        Une lecture que je recommande.
        « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

        Commentaire


        • #5
          Bonjouuuur
          Ooooooh j'aime! J'adore! Je kiffe! Je like!

          Merci pour le topic.

          Par contre...pas encore réveillée ....
          Je reviendrai...
          Passi passi werrana dipassi!

          Commentaire


          • #6
            Bijor Nessy,
            Ton livre me tente... et ça tombe bien, je suis à court de "lecture".

            ...
            « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

            Commentaire


            • #7
              Ocy
              🙂


              Relu aussi en confinement

              Partir
              Tahar Ben Jelloun

              « La petite Malika, ouvrière dans une usine du port de Tanger, demanda à son voisin Azel, sans travail, de lui montrer ses diplômes.
              – Et toi, lui dit-il, que veux-tu faire plus tard ?
              – Partir.
              – Partir... ce n'est pas un métier !
              – Une fois partie, j'aurai un métier.
              – Partir où ?
              – Partir n'importe où, là-bas par exemple.
              – L'Espagne ?
              – Oui, l'Espagne, França, j'y habite déjà en rêve.
              – Et tu t'y sens bien ?
              – Cela dépend des nuits. »

              Pas trouvé l'extrait qui me touche
              Et pas envie de le pianoter

              Malika est éplucheuse dans une usine de crevettes
              A mains nues
              Le froid
              Et les crevettes
              Ses mains sont blessées
              Depuis ma première lecture
              Plus jamais de crevettes

              Partir
              Notre rêve
              Malika veut fuir
              Moi aussi

              Commentaire


              • #8
                On est deux Nessy....trois...
                Veux aussi fuir...
                Passi passi werrana dipassi!

                Commentaire


                • #9
                  Frozy
                  Se fuir ?
                  C'est mon cas

                  Commentaire


                  • #10
                    Les fuir...
                    J'aime le "me"...il est le seul à me contenir...me supporter...
                    Passi passi werrana dipassi!

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est mieux que de faire fuir, non ?

                      ...
                      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

                      Commentaire


                      • #12
                        Je n'aime pas mon "me"

                        Et il les fait fuir aussi

                        Commentaire


                        • #13
                          Un très beau extrait .. merci @Nessy
                          J'ai aimé :

                          C'est exactement pour ça que je suis venu ici aujourd'hui. J'ai pressenti ce qui été en train de se passer depuis longtemps. Mais il y a toujours un bon moment pour agir". Affirme J prenant une poire sur la table et la faisant tourner dans ses mains." Si nous avions parlé plus tôt tu n'aurais pas été mûr. Si nous parlions plus tard, tu serais déjà pourri." Il mord dans le fruit, savourant son goût. " Parfait. Le bon moment"

                          Aleph
                          Paulo Coelho

                          Commentaire


                          • #14
                            Ils étaient les hommes et les femmes de sable, du vent, de la lumière, de
                            la nuit. Ils étaient apparus, comme dans un rêve, en haut d'une dune,
                            comme s'ils étaient nés du ciel sans nuages, et qu'ils avaient dans leurs
                            membres la dureté de l'espace. Ils portaient avec eux la faim, la soif qui
                            fait saigner les lèvres, le silence dur où luit le soleil, les nuits froides, la
                            lueur de la Voie lactée, la lune ; ils avaient avec eux leur ombre géante au
                            coucher du soleil, les vagues de sable vierge que leurs orteils écartés
                            touchaient, l'horizon inaccessible. Ils avaient surtout la lumière de leur
                            regard, qui brillait si clairement dans la sclérotique de leurs yeux.
                            Le troupeau des chèvres bises et des moutons marchait devant leurs
                            enfants. Les bêtes aussi allaient sans savoir où, posant leurs sabots sur
                            des traces anciennes. Le sable tourbillonnait entre leurs pattes,
                            s'accrochait à leurs toisons sales. Un homme guidait les dromadaires, rien
                            qu'avec la voix, en grognant et en crachant comme eux. Le bruit rauque
                            des respirations se mêlait au vent, disparaissait aussitôt dans les creux
                            des dunes, vers le sud. Mais le vent, la sécheresse, la faim n'avaient plus
                            d'importance. Les hommes et le troupeau fuyaient lentement,
                            descendaient vers le fond de la vallée sans eau, sans ombre.

                            Désert
                            Jean Marie Le Clézio

                            Commentaire


                            • #15
                              C'est de la lumière que vient la lumière. Elle est en moi, elle bouge comme une flamme. Elle n'est pas le savoir, ni la conscience, ni rien de ce que le langage ou la raison peuvent donner. C'est une flamme simplement, une flamme qui brille et brûle tout le temps à l'intérieur de mon corps.
                              Je regarde le soleil, les étincelles sur la mer, les étoiles, les reflets. Je regarde les champs éclairés, les hautes montagnes qui brillent comme du verre, le ciel immense où il n'y a rien d'autre que la lumière..

                              l'inconnu sur la terre
                              JM Le Clézio

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X