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Attentat d'Alger: Témoignages à l'hôpital Mustapha Bacha

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  • Attentat d'Alger: Témoignages à l'hôpital Mustapha Bacha

    Les victimes sont des policiers, des sapeurs-pompiers, des fonctionnaires du Palais du gouvernement, des passants à pied ou en voiture, ainsi que des enfants de la crèche « Esplanade africaine », limitrophe du Palais du gouvernement.

    C'était la confusion aux services des urgences de l'hôpital Mustapha après l'attentat qui a ciblé hier le Palais du gouvernement sur les hauteurs d'Alger. Les ambulances faisaient le va-et-vient, acheminant des corps sans vie ainsi que des blessés dont certains dans un état grave. Les victimes sont principalement des policiers en faction, des pompiers en service, des fonctionnaires du Palais du gouvernement et des passants (piétons et automobilistes) ainsi que des enfants de la crèche « Esplanade africaine » qui se trouve à proximité du Palais du gouvernement, la cible de l'attentat. La frayeur se lisait sur le visage de tous les Algérois notamment ceux habitant les environs du Palais.

    L'explosion était tellement forte que des vitres de la cité des sciences, de la Bibliothèque nationale ainsi que de l'ensemble des habitations limitrophes et des écoles avoisinantes ont volé en éclats. Des citoyens à la recherche de proches, désespérés, se sont dirigés vers l'hôpital Mustapha Bacha. Nous avons pris place dans une ambulance qui se dirigeait vers l'hôpital. Les ambulanciers racontent qu'ils ont évacué une femme enceinte amputée d'un bras et sérieusement blessée à la jambe. Ils ont affirmé avoir évacué un nombre important de policiers et de sapeurs-pompiers, ceux qui étaient en poste devant le Palais. Dépassé par l'ampleur de l'événement, le personnel médical aux services des urgences, dans tous ses états, invitait les personnes qui affluaient à laisser le passage aux cas urgents.

    Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, arrive au service des urgences. La tension était telle que même les blouses blanches ont été empêchées d'accéder à la salle des urgences. Le directeur de l'hôpital a invité le personnel médical à rejoindre chacun son service, et ce, pour recevoir les blessés dans chaque bloc. Ould Abbas sort de la salle des urgences en déclarant qu'il y a 40 blessés et un mort.

    Quelque temps après, le directeur de l'hôpital affirme qu'il y a eu 11 morts au Palais du gouvernement et trois autres ont succombé à leurs blessures dès leur admission à l'hôpital. Il s'agit de « deux policiers en faction et une vieille femme dont les corps ont été déposés à la morgue de l'hôpital Mustapha ». Le directeur de l'hôpital a aussi indiqué qu'il y a eu 96 blessés dont la moitié dans un état grave. L'ensemble des services ont été mobilisés pour prendre en charge les victimes. Celui des urgences a même prévu des lits supplémentaires qui « stationnaient » devant la structure.

    Le service Bichat a reçu jusqu'à midi une quarantaine de blessés à différents degrés. Les victimes sous le choc racontent. « J'ai vu un petit camion blanc de marque Hyundai transportant de l'eau minérale... Il a foncé sur le poste police à l'entrée principale du Palais de gouvernement », témoigne un jeune blessé aux urgences de l'hôpital Mustapha. Une jeune étudiante de l'université de Bouzaréah, W.A., blessée à la jambe, affirme pour sa part qu'elle était à 20 mètres du lieu de l'attentat. « J'étais dans le bus (transport universitaire) quand j'ai vu une Golf noire exploser, j'étais devant la porte de l'ONOU (...) J'ai été violemment bousculée par des étudiants qui tentaient de prendre la fuite ». Un autre témoin oculaire parmi les blessés a évoqué l'explosion d'une Mégane blanche. Un sapeur-pompier blessé à la jambe qui était juste à l'intérieur du poste de la protection civile, à l'entrée principale du Palais, raconte qu'il était en service quand il a été assommé par une forte explosion. « J'ai pensé que c'était un tremblement de terre, mais quand je me suis réveillé, j'ai su que c'était un attentat. J'entendais des cris et des voix qui fusaient de partout. C'était un camion qui a explosé », dira Sofiane, qui se renseignait sur l'état de ses confrères en service. Nadia, fonctionnaire au Palais du gouvernement, blessée à la main, raconte qu'elle était au quatrième étage. « J'allais descendre à la salle de réception de l'entrée principale du Palais, mais Dieu merci, j'ai attendu ma collègue. Et c'est à ce moment que la déflagration a eu lieu. J'ai été éjectée contre un mur. Des plafonds se sont effondrés, les armoires sont tombées et des vitres ont volé en éclats », dit-elle. Et d'ajouter que selon les informations qui ont circulé au Palais, c'est un attentat commis par un kamikaze à bord d'un camion. « Le camion arrivait du jardin Ouagnouni. Il a foncé sur les policiers », a-t-elle affirmé.

    Des enfants blessés ont été pris en charge par le service de chirurgie infantile. Ils sont 5, dont deux dans un état assez sérieux. Le médecin traitant a affirmé qu'au delà de la blessure, les enfants ont été traumatisés. « Ils prenaient au moment de l'explosion leur goûter », a affirmé une assistante. On s'est ensuite rendu à la morgue. Cet endroit était désert après avoir été pris d'assaut quelque temps après l'explosion par les proches et les familles des fonctionnaires du Palais du gouvernement et des parents des enfants de la crèche. « La plupart s'assuraient d'abord auprès des services de la morgue, pour voir est-ce que leur proche est mort ou pas, et se dirigeaient ensuite avec un peu d'espoir aux services des urgences », affirme un agent de police du service en question.

    Par Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Le directeur de l'hôpital a aussi indiqué qu'il y a eu 96 blessés dont la moitié dans un état grave.

    j'espere que ces victimes sont bien prises en charge, apparement trop ne pourront plus le faire d'eux meme, pensons maintenant à la suite.

    trop de victimes d'attentats sont oubliés apres l'actualité.

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    • #3
      moha le penseur

      Espérons pour les blessés que les médecins se réveillent enfin, et pratique de la vrai médecine, dans notre pays la médecine a trop de retard, et les hôpitaux sont malheuresement des décharges publiques.

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      • #4
        Voila ce que peut nous coûter la reconciliation avec ces porcs intégristes

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