L'état d'avancement d'une gouvernance et la qualité d'une démocratie peuvent être quantifiés et qualifiés au plus près, par une série d'instruments modernes et fiables, délivrés et certifiés par des instances et des structures que personne ne conteste fondamentalement. Ni au sein d'un pouvoir ni parmi les opposants, dès que les règles de jeu sont admises par tous et confortées régulièrement par des élections marquées par la propreté, la transparence et des mécanismes de contrôle indiscutables dans un pays. Cependant les progrès d'une démocratie revisitée en fonction des mutations internes et externes, ceux des mécanismes qui la régulent et qui la contrôlent sont le reflet honnête sinon très exact de la classe politique, dans sa diversité, qui anime une nation, d'une administration compétente et non alignée et d'institutions intègres et performantes. Les paramètres économiques, ceux du volume d'exportations et de la croissance, le niveau du chômage et de l'investissement national et étranger renseignent, bien entendu, sur la marche d'une construction d'un pays. L'université et le niveau validé à l'international de la recherche scientifique, le nombre de chercheurs reconnus et de brevets déposés, la maîtrise des langues étrangères et de l'informatique à l'école, au collège, dans les centres et instituts de formation, dans les foyers, indiquent eux aussi sur le sens d'une marche. Dans les ministères, les administrations, les postes, au parlement, dans chaque mairie et chaque wilaya, dans les universités, les recettes fiscales, la généralisation de l'intranet, de l'internet, de l'informatique, l'existence de sites toujours mis à jour, consacrent la décentralisation, la fluidité des transactions et la rapidité des services publics. Dans l'espace public, la ponctualité, la propreté, la sécurité, les horaires nocturnes à la portée de tous, des transports collectifs publics et privés disent l'intérêt porté aux consommateurs-payeurs, tout autant que la qualité des rues, des routes, des arrêts, le nombre de parkings, l'hygiène et la tenue de tous ceux qui sont en relation avec le public.
Les enquêtes publiées par la presse privée ont d'abord le mérite qui vaut de l'or pour des gouvernants, ni sourds ni aveugles, de mettre le doigt et d'alerter sur les douleurs des citoyens. Le rituel qui met à l'affiche des responsables aux sourires béats, les zéros qui rehaussent les réserves de change, le nombre de barils exportés, les slogans publicitaires «genre douar» autour du chômage qui serait en baisse alors que les visiteurs des poubelles n'ont jamais été aussi nombreux, ne rendent nullement service au pays. La qualité d'une gouvernance et le niveau atteint par une démocratie respectueuse de l'égalité des chances et des sexes, se mesurent aussi par les campagnes orchestrées dans tout le pays, dans les médias, les écoles et les enseignements secondaires et supérieures, toute l'année pour combattre des fléaux hyper menaçants. L'environnement, le réchauffement climatique, la désertification, la pollution et la saleté repoussante du pays, les détritus qui au gré du vent ne laissent aucun espace vierge, le sida, la drogue ne sont-ils pas des sujets parfaits pour une mobilisation non-stop de tout et de tous? Tous ces maux sont en réalité des douleurs citoyennes qui laissent indifférents ceux qui n'égrènent que les bonnes nouvelles, les bons chiffres (souvent contradictoires), les bonnes décisions et des lois (parfois contredites) qui ne trompent plus personne depuis longtemps.
Les violences faites aux femmes, les lois qui les répriment et leur application sont de leur côté un paramètre fiable, avec les douleurs qui le caractérisent quant à l'évolution d'une société et d'un pouvoir, pour mesurer leur volonté d'éradiquer ces violences abjectes et, celle de protéger la moitié de la population du sexisme, du machisme, des bigots hurleurs qui se servent des femmes, même en campagne électorale. Le sida n'a pas, comme dans toutes les grandes nations, tout l'intérêt que nécessite sa dangerosité. Les médias lourds, les ministères directement concernés, les partis au pouvoir et dans l'opposition, les «grandes» organisations et associations qui tètent à toutes les subventions jouent l'indifférence. Bien sûr le sida est dans de très nombreux cas, lié à l'homosexualité et la toxicomanie, des pratiques aussi développées en Algérie qu'ailleurs. Et alors pourquoi maintenir des tabous, la «jouer regards obliques» ou méprisants. Un drogué et un homosexuel sont des Algériens à part entière, et il y en a sûrement qui sont en règle avec le fisc, contrairement à ces bandits importateurs de pétards et autres explosifs barbares pour les fêtes religieuses. Mais quelles complicités «en haut» ont-ils pour faire déferler sur tout un pays des produits interdits par la loi? Ce n'est-là qu'une question faussement naïve qui sera sûrement, ici ou ailleurs, posée lors de la prochaine fête religieuse dont se servent de gros trafiquants pour s'enrichir en une semaine, avec les douleurs que provoque le bruit.
Une démocratie et une gouvernance dignes d'un grand pays se mesurent aussi par les soins qui entourent l'enfance, pour sa nutrition, ses loisirs, ses crèches, son éducation, la pratique du sport, de la danse, de la musique, etc. Mais qu'en pensent les publicitaires des bonnes décisions, des bonnes nouvelles dans leur pays imaginaire où jamais les chefs ne commettent d'erreurs et d'ailleurs ne se trompent jamais. Selon les services de police qui ne peuvent être accusés de verser dans l'opposition ou l'alarmisme, les cas de violence envers les enfants se comptent par milliers, dans un pays où les apôtres de l'islamisme semblent ne pas être au courant d'un fléau porteur de violence que l'enfant devenu adulte risque de reproduire. Et l'innocence n'est pas épargnée des violences sexuelles occultées dans certains médias lourds, faute d'émissions scientifiques, sociales, à même de sensibiliser et d'alerter sur tous les crimes et délits. Les douleurs citoyennes sont comme le fameux sein, de la fameuse pièce. Il faut les cacher.
Heureusement que devant la vacance des institutions, des députés et autres structures d'alerte, des journaux privés dénoncent décrivent, informent pour ancrer une culture contre les douleurs citoyennes. Celles-ci sont encore causées par un terrorisme qui n'en finit pas de rebondir, de profiter de toutes les failles politiques et surtout de l'absence quasi systémique de la recherche courageuse et d'ouverture pour un front national et un consensus sans faux-fuyant face au terrorisme. L'autre consensus vital concerne la représentation nationale au Parlement. C'est dans la douleur que les Algériens observent les agissements des maquignons qui entourent la préparation des futures législatives. Comment un pouvoir qui se respecte laisse faire, à ciel ouvert, l'intrusion d'argent qui va être blanchi par l'achat et la vente de sièges pour ensuite acheter et vendre des consciences, avec la bénédiction rentabilisée de partis dont certains se targuent d'être démocrates. Avec ou sans agrément les prédateurs sont en chasse, indifférents aux douleurs des citoyens.
Par Abdou B. Le Quotidien d'Oran
Les enquêtes publiées par la presse privée ont d'abord le mérite qui vaut de l'or pour des gouvernants, ni sourds ni aveugles, de mettre le doigt et d'alerter sur les douleurs des citoyens. Le rituel qui met à l'affiche des responsables aux sourires béats, les zéros qui rehaussent les réserves de change, le nombre de barils exportés, les slogans publicitaires «genre douar» autour du chômage qui serait en baisse alors que les visiteurs des poubelles n'ont jamais été aussi nombreux, ne rendent nullement service au pays. La qualité d'une gouvernance et le niveau atteint par une démocratie respectueuse de l'égalité des chances et des sexes, se mesurent aussi par les campagnes orchestrées dans tout le pays, dans les médias, les écoles et les enseignements secondaires et supérieures, toute l'année pour combattre des fléaux hyper menaçants. L'environnement, le réchauffement climatique, la désertification, la pollution et la saleté repoussante du pays, les détritus qui au gré du vent ne laissent aucun espace vierge, le sida, la drogue ne sont-ils pas des sujets parfaits pour une mobilisation non-stop de tout et de tous? Tous ces maux sont en réalité des douleurs citoyennes qui laissent indifférents ceux qui n'égrènent que les bonnes nouvelles, les bons chiffres (souvent contradictoires), les bonnes décisions et des lois (parfois contredites) qui ne trompent plus personne depuis longtemps.
Les violences faites aux femmes, les lois qui les répriment et leur application sont de leur côté un paramètre fiable, avec les douleurs qui le caractérisent quant à l'évolution d'une société et d'un pouvoir, pour mesurer leur volonté d'éradiquer ces violences abjectes et, celle de protéger la moitié de la population du sexisme, du machisme, des bigots hurleurs qui se servent des femmes, même en campagne électorale. Le sida n'a pas, comme dans toutes les grandes nations, tout l'intérêt que nécessite sa dangerosité. Les médias lourds, les ministères directement concernés, les partis au pouvoir et dans l'opposition, les «grandes» organisations et associations qui tètent à toutes les subventions jouent l'indifférence. Bien sûr le sida est dans de très nombreux cas, lié à l'homosexualité et la toxicomanie, des pratiques aussi développées en Algérie qu'ailleurs. Et alors pourquoi maintenir des tabous, la «jouer regards obliques» ou méprisants. Un drogué et un homosexuel sont des Algériens à part entière, et il y en a sûrement qui sont en règle avec le fisc, contrairement à ces bandits importateurs de pétards et autres explosifs barbares pour les fêtes religieuses. Mais quelles complicités «en haut» ont-ils pour faire déferler sur tout un pays des produits interdits par la loi? Ce n'est-là qu'une question faussement naïve qui sera sûrement, ici ou ailleurs, posée lors de la prochaine fête religieuse dont se servent de gros trafiquants pour s'enrichir en une semaine, avec les douleurs que provoque le bruit.
Une démocratie et une gouvernance dignes d'un grand pays se mesurent aussi par les soins qui entourent l'enfance, pour sa nutrition, ses loisirs, ses crèches, son éducation, la pratique du sport, de la danse, de la musique, etc. Mais qu'en pensent les publicitaires des bonnes décisions, des bonnes nouvelles dans leur pays imaginaire où jamais les chefs ne commettent d'erreurs et d'ailleurs ne se trompent jamais. Selon les services de police qui ne peuvent être accusés de verser dans l'opposition ou l'alarmisme, les cas de violence envers les enfants se comptent par milliers, dans un pays où les apôtres de l'islamisme semblent ne pas être au courant d'un fléau porteur de violence que l'enfant devenu adulte risque de reproduire. Et l'innocence n'est pas épargnée des violences sexuelles occultées dans certains médias lourds, faute d'émissions scientifiques, sociales, à même de sensibiliser et d'alerter sur tous les crimes et délits. Les douleurs citoyennes sont comme le fameux sein, de la fameuse pièce. Il faut les cacher.
Heureusement que devant la vacance des institutions, des députés et autres structures d'alerte, des journaux privés dénoncent décrivent, informent pour ancrer une culture contre les douleurs citoyennes. Celles-ci sont encore causées par un terrorisme qui n'en finit pas de rebondir, de profiter de toutes les failles politiques et surtout de l'absence quasi systémique de la recherche courageuse et d'ouverture pour un front national et un consensus sans faux-fuyant face au terrorisme. L'autre consensus vital concerne la représentation nationale au Parlement. C'est dans la douleur que les Algériens observent les agissements des maquignons qui entourent la préparation des futures législatives. Comment un pouvoir qui se respecte laisse faire, à ciel ouvert, l'intrusion d'argent qui va être blanchi par l'achat et la vente de sièges pour ensuite acheter et vendre des consciences, avec la bénédiction rentabilisée de partis dont certains se targuent d'être démocrates. Avec ou sans agrément les prédateurs sont en chasse, indifférents aux douleurs des citoyens.
Par Abdou B. Le Quotidien d'Oran
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