Le gouvernement averti en novembre d'un cataclysme
Selon la chaîne ABC, les services de renseignements médicaux rattachés au Pentagone ont alerté dès le mois de novembre des dangers de l'épidémie de coronavirus.
Vivement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, Donald Trump fait face à de nouvelles révélations. Dès le mois de novembre, les services américains de renseignement sur le coronavirus avaient transmis à la Maison Blanche un rapport alarmant. Ce document alertait sur une épidémie se propageant dans la région de Wuhan en Chine et menaçant la population. Officiellement, Pékin a commencé à communiquer sur le coronavirus à partir du mois de décembre. Un mois avant, les experts américains considéraient déjà cette épidémie comme un événement «probablement cataclysmique», écrit la chaîne ABC.
Les premières alertes auraient été données par le Centre national de renseignement médical (NCMI), un service rattaché au Pentagone. Son rapport se basait sur l'analyse d'images satellites, de renseignements humains et de signaux. «Ensuite, il y avait des analyses de personnes qui sont spécialistes de la zone», indique un ancien assisitant du ministre de la Défense américain. Selon des sources proches du NCMI, les conclusions des experts étaient claires, nettes et précises: «Les analystes ont conclu que cela pourrait être un évènement digne d'un cataclysme.»
Le Pentagone dément
Dès fin novembre et «à plusieurs reprises», les dangers de cette épidémie ont été remontés au plus haut niveau de l'administration américaine , du Pentagone à la Maison Blanche en passant par la Defense Intelligence Agency, une agence de renseignement fonctionnant sous la juridiction du département de la Défense. Jusqu'en décembre, décideurs, responsables politiques au sein du gouvernement fédéral et membres du Conseil de sécurité nationale auraient enchaîné les séances. Au mois de janvier, une note détaillée a été transmise à Donald Trump.
Mercredi soir, le Pentagone a réagi aux informations de la chaîne ABC en publiant un communiqué niant l'existence de ce rapport.
Interrogé sur le sujet, le secrétaire d’État américain à la Défense Mark Esper a répondu qu'il «ne se souvenait pas» d'avoir été alerté en novembre. «Comme vous le savez, le premier patient aux États-Unis a été diagnostiqué fin janvier. Le 1er février, nous avons activé notre plan spécial pandémie», a-t-il indiqué. À cette époque-là, Donald Trump présentait encore le coronavirus comme un «canular» faisant le jeu des démocrates, et qualifiant la maladie de simple «grippe». Il aura fallu attendre le mois de mars pour que le discours du président américain évolue véritablement.
(joc)
Selon la chaîne ABC, les services de renseignements médicaux rattachés au Pentagone ont alerté dès le mois de novembre des dangers de l'épidémie de coronavirus.
Vivement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, Donald Trump fait face à de nouvelles révélations. Dès le mois de novembre, les services américains de renseignement sur le coronavirus avaient transmis à la Maison Blanche un rapport alarmant. Ce document alertait sur une épidémie se propageant dans la région de Wuhan en Chine et menaçant la population. Officiellement, Pékin a commencé à communiquer sur le coronavirus à partir du mois de décembre. Un mois avant, les experts américains considéraient déjà cette épidémie comme un événement «probablement cataclysmique», écrit la chaîne ABC.
Les premières alertes auraient été données par le Centre national de renseignement médical (NCMI), un service rattaché au Pentagone. Son rapport se basait sur l'analyse d'images satellites, de renseignements humains et de signaux. «Ensuite, il y avait des analyses de personnes qui sont spécialistes de la zone», indique un ancien assisitant du ministre de la Défense américain. Selon des sources proches du NCMI, les conclusions des experts étaient claires, nettes et précises: «Les analystes ont conclu que cela pourrait être un évènement digne d'un cataclysme.»
Le Pentagone dément
Dès fin novembre et «à plusieurs reprises», les dangers de cette épidémie ont été remontés au plus haut niveau de l'administration américaine , du Pentagone à la Maison Blanche en passant par la Defense Intelligence Agency, une agence de renseignement fonctionnant sous la juridiction du département de la Défense. Jusqu'en décembre, décideurs, responsables politiques au sein du gouvernement fédéral et membres du Conseil de sécurité nationale auraient enchaîné les séances. Au mois de janvier, une note détaillée a été transmise à Donald Trump.
Mercredi soir, le Pentagone a réagi aux informations de la chaîne ABC en publiant un communiqué niant l'existence de ce rapport.
Interrogé sur le sujet, le secrétaire d’État américain à la Défense Mark Esper a répondu qu'il «ne se souvenait pas» d'avoir été alerté en novembre. «Comme vous le savez, le premier patient aux États-Unis a été diagnostiqué fin janvier. Le 1er février, nous avons activé notre plan spécial pandémie», a-t-il indiqué. À cette époque-là, Donald Trump présentait encore le coronavirus comme un «canular» faisant le jeu des démocrates, et qualifiant la maladie de simple «grippe». Il aura fallu attendre le mois de mars pour que le discours du président américain évolue véritablement.
(joc)
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