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Coronavirus. Aux États-Unis, des républicains très laxistes avec les églises

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  • Coronavirus. Aux États-Unis, des républicains très laxistes avec les églises

    En pleine épidémie de coronavirus, des États américains ont exempté les institutions religieuses de tout ou partie des règles de confinement.

    Lorsqu’un pasteur de Floride (au sud-est des États-Unis), arrêté fin mars pour avoir célébré un office dans son église malgré les restrictions liées au coronavirus, s’est dit victime d’un "gouvernement tyrannique", le gouverneur républicain de cet État a volé à son secours. "Je ne crois pas que le gouvernement ait l’autorité pour fermer une église, a estimé Ron de Santis. À Pâques, les gens voudront avoir accès aux cérémonies religieuses." Le gouverneur a donc signé plusieurs décrets pour désigner ces dernières comme "services essentiels", bien que la Floride dénombre 16 000 cas de Covid-19 et 361 morts.

    « Aucun décret pour limiter les rassemblements de masse »

    "Environ vingt États ont exempté les institutions religieuses de tout ou partie des règles de confinement. Par ailleurs, huit États n’ont publié aucun décret pour limiter les rassemblements de masse", compte Maggie Siddiqi, auteure d’un rapport sur la question pour le think tank Center for American Progress.

    Vingt-six gouverneurs sur cinquante sont républicains. Au Kansas, les législateurs locaux, à majorité républicaine, sont allés jusqu’à renverser le décret de la gouverneure démocrate limitant les rassemblements religieux à dix personnes. Peu importe si, dans cet État, trois foyers de contamination au Covid-19 provenaient de lieux de cultes !

    Dans les églises évangéliques blanches, quelques pasteurs pro-Trump ont aussi joué la provocation. Pour Pâques, le révérend Jonah Shuttlesworth a promis un rassemblement digne de Woodstock. Il a traité de "losers" les pasteurs qui fermaient leur église. Jerry Falwell Jr, patron de l’université évangélique de Lynchburg, a pour sa part tenu à garder son campus ouvert durant des semaines. Selon lui, les inquiétudes au sujet du virus étaient exagérées par les médias pour faire tomber Donald Trump.

    Trump a « joué un rôle »

    "Ces gens méritent une place spéciale en enfer"
    , juge Joseph Darby, pasteur d’une église afro-américaine de Charleston, en Caroline du Sud. Selon ce religieux ouvertement démocrate, la rhétorique de Donald Trump, qui a minimisé l’importance du virus au début de l’épidémie et a dit vouloir voir les églises "pleines" à Pâques, a "joué un rôle" d’encouragement. "Mettre en danger la vie des gens par arrogance religieuse et politique n’est pas un exemple de foi, c’est un risque insensé", assure-t-il.

    L’église du pasteur Darby, comme la grande majorité des lieux de culte, s’est pliée aux consignes sanitaires.
    Même si le gouverneur républicain de son État n’a pas interdit les rassemblements religieux, le révérend n’en organise plus depuis trois semaines et ce jusqu’au 1er mai au moins. "Nous nous adaptons en célébrant des offices virtuels sur Facebook Live", explique-t-il. Quant à la quête, elle se fait via une application mobile ou par courrier.

    ouest-france
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