Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Deux ans après le crash de Boufarik, le brouillard persiste

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Deux ans après le crash de Boufarik, le brouillard persiste

    Dans Algérie 38 minutes avant

    Deux ans jour pour jour après l’accident aérien de l’Il-76 à Boufarik et qui a fait 257 morts, les résultats de l’enquête diligentée par l’armée algérienne n’ont jamais été publiés, les responsabilités jamais définies et les causes jamais connues. Mis à part des fragments de listes publiées sur les réseaux sociaux, aucune liste de passagers n’a été officiellement donnée pour sceller définitivement le bilan.

    Deux ans plus tard, les suppositions autour des raisons du crash sont les mêmes, l’explosion du moteur au décollage, pourquoi ? Comment ? Seule l’enquête est sensée le dire.

    Depuis d’autres crash ont encore eu lieu, cinq au total, faisant cinq morts qui s’ajoutent au bilan macabre de l’accident de Boufarik. Entre 2000 et 2020, il y a eu en tout 40 accidents aériens militaires en Algérie. En moyenne deux par an, avec un terrible bilan de plus de 400 morts (407), principalement à cause des crashs de Boufarik et d’Oum El Bouaghi en 2014 qui avait fait 74 morts.

    Pour la même période, l’armée de l’air marocaine a connu moitié moins d’accidents avec 20 crashs ayant fait 100 morts. Idem, pour l’aviation de guerre égyptienne, qui a connu beaucoup de crashs ces cinq dernières années (8) mais un total de 22 depuis 2000, avec là aussi une quarantaine de morts uniquement.



    Certes il est difficile de comparer l’aviation militaire algérienne à son homologue marocaine à cause du nombre d’heures de vol qui est beaucoup plus élevé en Algérie. Mais la tailles des flottes reste sensiblement semblable. Ce constat n’est pas valable pour l’aviation de guerre égyptienne qui fait quatre fois la taille de la flotte algérienne et qui est donc susceptible d’avoir plus d’accidents.

    Nous avions publié avant l’accident un article sur la décennie 2007-2017, véritable décennie noir pour l’aviation militaire algérienne, nous y avion énuméré les causes des crashs et quelques chiffres intéressants.

    Un des principaux enseignements que nous avions tiré à l’époque est la prédominance du facteur humain. Pas toujours dans le pilotage, parfois dans les choix d’achats. Par exemple, la décision d’acheter des Mig 29 d’occasion d’Ukraine et de Biélorussie à la fin des années 90 alors qu’il s’agissait d’avions fabriqué pour la plupart vers 1987 pour l’armée de l’air Est-Allemande, a fait que l’armée de l’air algérienne en a perdu un certain nombre très rapidement (6) causant des morts de plusieurs pilotes. De nombreuses erreurs de pilotages ont aussi causé des crashs, même sans rapports d’enquêtes publiés, il est possible de le déduire.

    On estime à plus de 45% le facteur humain dans l’occurrence d’accidents graves ces vingt dernières années en Algérie.



    Vingt ans c’est une période largement suffisante pour en tirer des enseignements et trouver des solutions, réformer, améliorer et faire baisser la courbe.

    Y-a-t-il un souci de formation ? Les recrutements se font-ils de manière transparente ? Les formations à l’étranger sont-elles basées sur le mérite ? Les affectations sont-elles faites suite aux performances ? Les pilotes et élèves pilotes ont-ils l’occasion de participer à des exercices avec d’autres aviations du monde? Quid des ingénieurs et équipes de maintenance ?

    C’est sur ces questions que devront se pencher l’Etat-major s’il souhaite faire baisser le nombre d’accidents causés par des erreurs de pilotage.

    Reste les autres questions relatives au renouvellement de la flotte aérienne qui s’éternise. Il n’y a pas eu, par exemple, d’achat de nouveau avions de transport malgré les crashs de 2014 et 2018, l’armée de l’air continue à maintenir un programme de vol intense avec moins d’appareils.

    Quel avenir pour l’armée de l’air algérienne ? la question reste posée en l’absence de mécanismes de communication ou même de reddition de comptes.
    menadefense
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    dans un pays qui se respecte, la commission d'enquête aurait rendu publics ses résultats dont les détails seraient libre d'accès, mais comme nous sommes en Algérie ... et que plus personne n'ose exiger des comptes ni élever la voix devant ceux qui décident.

    le rôle primordiale des citoyens, ce qui se trouve être à la fois son droit le plus indiscutable et son devoir le plus noble est celui d'éxiger des comptes, de critiquer, de dénoncer et d'exprimer son avis sur n'importe quel sujet touchant à la vie publique, l'avenir du pays, les biens et droit communs, maintenant que le système FLNiste et le cartel mafieux qui s'est accaparé du pays et de ses sous-soles quelques années avant l'indépendance a réussi à briser cette règle en dissuadant les algériens d'assumer leur devoirs et d'exiger leurs droits, ils ont eu tout le loisir de bien répandre les racines de la corruptions et les mécanismes de détournement de la rente bien profondément dans les veines du pays, agonisant ... en cela, ils peuvent toujours compter sur la plus grande hypocrisie d'un peuple, l'oubli.
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

    Commentaire


    • #3
      Dans un pays qui se respecte, la commission d'enquête aurait rendu publics ses résultats dont les détails seraient libre d'accès, mais comme nous sommes en Algérie ...
      On parle d’un avion militaire. Dans quel pays au monde les enquêtes militaires sont rendus publics.
      Il y a quelques mois on a eu le crash d’un Su-30, on va aussi demander a l’armée de rendre public le rapport d’enquête du crash de ce Su-30.

      Commentaire


      • #4
        Why not ? Ce qui est secret défense sera retiré, le reste , à savoir qui est responsable de quoi , on le publie, c’est aussi simple que ça .
        La mer apportera à chaque homme des raisons d'espérer , comme le sommeil apporte son cortège de rêves C.C.

        Commentaire


        • #5
          Il est vrai que les militaires ne renseignent jamais les civiles , pour eux c'est top secret , bref, je pense que les militaires du monde sont tous pareils
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

          Commentaire


          • #6
            @elbierois : 90% des personnes ayant trouvé la mort dans ce drame étaient des civiles, l'objectif d'une commission d'enquête est de mettre la lumière et éventuellement, les défaillances s'il s'agit d'un accident, accident, après, si cette affaire est classé secret difa3, il faudra le déclarer et faire les choses dans les règles.

            On ne peut recourir à la classification secret défense a chaque fois qu'une affaire nous dérange.
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

            Commentaire


            • #7
              @elbierois : 90% des personnes ayant trouvé la mort dans ce drame étaient des civiles, l'objectif d'une commission d'enquête est de mettre la lumière et éventuellement, les défaillances s'il s'agit d'un accident, accident, après, si cette affaire est classé secret difa3, il faudra le déclarer et faire les choses dans les règles.
              On ne peut recourir à la classification secret défense a chaque fois qu'une affaire nous dérange.
              La majorité des passagers étaient des militaires, le fait qu’il ait quelque civiles dans l’avion ne change rien au caractère militaire de la mission. L’appareil est un appareil militaire, le personnel navigant est un personnel militaire, l’appareil a décollé d’un aéroport militaire et devait atterrir dans un aéroport militaire. Les militaires ne veulent probablement pas qu’on sache ce que transportait l’avion ni en terme de passagers ni en terme de marchandise. Ils ne veulent aussi pas que le publique connaisse les raisons du crash. Ils n’ont pas d’image de transporteur fiable à défendre, ni à négocier des primes d’assurance, et il n y a aucune loi qui les oblige à communiquer des informations sur le crash, pourquoi le feront-ils.

              Commentaire


              • #8
                On parle d’un avion militaire.
                C'est incroyable comme ca peut être con comme justification !

                Un peu de respect, bon sang de bon sang!
                Plus de 200 civils ont trouvé la mort dans le crash !
                et les leurs familles méritent de connaitre les causes de l'accident.

                Commentaire


                • #9
                  C’est justement pour ça qu’on veut étouffer l’affaire , parce que le transport aérien militaire était devenu un souk , il suffisait que tu connaisses le gars posté à côté de l’appareil pour que tu te retrouves passager sur air khodra, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle ils ont eu d’enormes difficultés à identifier les victimes.
                  La mer apportera à chaque homme des raisons d'espérer , comme le sommeil apporte son cortège de rêves C.C.

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X