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STMicro : des têtes chercheuses au Maroc

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    STMicro : des têtes chercheuses au Maroc

    L'Expansion

    Après avoir exporté une partie de sa fabrication en Asie, le groupe confie le design de ses puces à des ingénieurs de Rabat.

    La mappemonde du champion des microprocesseurs, STMicroelectronics, s'est enrichie depuis peu d'un nouveau nom. Après Crolles, aux portes de Grenoble, Agrate, près de Milan, et Catane, en Sicile, le groupe a planté un fanion à Rabat. En catimini, ou presque, car le sujet est sensible. Il s'agit d'une nouvelle implantation qui porte le joli nom de « centre de conception de circuits intégrés ». Une mise sur orbite d'un nouveau type, puisque ST a décidé de faire dessiner au Maroc des microprocesseurs adaptés aux besoins précis de ses clients. Du sur-mesure, en somme. D'ordinaire, dans ces cas-là, il faut une usine et un client final à proximité. Au Maroc, les choses se passeront différemment. A Casablanca, les 4 900 employés du groupe ne fabriquent que des boîtiers, une activité de back end, dans le jargon du métier. Des microprocesseurs venus de Malte, de France ou de Singapour sont incorporés dans les boîtiers, qui sont ensuite réexpédiés vers l'Europe, principalement à des fabricants de téléviseurs et de lecteurs DVD numériques.

    Or le nouveau bébé, qui n'a que 18 mois et a été installé dans les locaux de l'Ecole Mohammadia d'ingénieurs (EMI) de Rabat, la plus prestigieuse du pays, fera de la conception. Le centre de Rabat emploie déjà une centaine d'ingénieurs. Et l'EMI, qui a signé avec le groupe un accord privilégié sur la formation et les stages de ses lauréats, devrait alimenter ST en cerveaux. « A terme, les effectifs employés sur place ne dépasseront pas 400 personnes, dans un horizon non défini », minimise Alain Dutheil, le nouveau directeur général de ST. Reste que, de sources marocaines, le groupe a mis en place un plan de recrutement à cinq ans et qu'il construit en ce moment même à Rabat un bâtiment dédié, livrable fin juillet 2005, et... extensible.

    Rampant, ce phénomène de « relocalisation » de matière grise est moins voyant en tout cas que le départ à Singapour de son usine de fabrication rennaise de microprocesseurs, en septembre 2003. Un départ coûteux en emplois - 600 postes supprimés - et accompagné de mois de chahut social. L'ouverture du centre de Rabat n'a pas soulevé de tempête car ce n'est pas demain que le groupe licenciera ses 4 000 ingénieurs-concepteurs travaillant à Grenoble et à Catane pour transférer l'intégralité de son développement sous d'autres cieux. Mais encore quelques années et le design des puces vendues en Europe pourrait ne plus être réalisé par les ingénieurs français ou italiens, mais par leurs homologues marocains. L'objectif du centre de Rabat vise « en partie à réduire le coût du design », admet Alain Dutheil. Au Maroc, un directeur de la R&D est payé 42 000 euros, contre 160 000 en France en moyenne.

    Le Maroc, troisième patrie du groupe franco-italien

    De plus les deux hommes forts de ST, le président Pasquale Pistorio et son dauphin Alain Dutheil, croient à la mondialisation. Et tous deux prêchent la fin de la fracture numérique. Dès lors, sans surprise, le Maroc est devenu la troisième patrie du groupe franco-italien. Dès la fin des années 80, Dutheil - il présidait alors SGS-Thomson Maroc - a promu le royaume de feu Hassan II. C'est lui qui y délocalisera les premières lignes d'assemblage de boîtiers, basées à l'époque à Aix-en-Provence. L'arrivée de l'activité design en est la suite logique. « Ils avaient aussi étudié la possibilité d'ouvrir ce centre en Inde », précise Jamal-Eddine Jillal, directeur adjoint de l'EMI. Comme bon nombre d'industriels attirés par les cerveaux de Bangalore. En s'installant au Maroc, STMicroelectronics ne cherche pas à adapter ses produits à des besoins locaux et en lien avec les usines du pays d'accueil. Une démarche « atelier » différente de celle de Valeo, par exemple. Pour son usine de Wuhan, en Chine, l'équipementier a recruté sur place 100 ingénieurs afin de développer des éclairages pour le marché local.

    Certes, le coeur du dispositif créatif n'est pas encore touché. La recherche « fondamentale » des groupes français et européens échappe toujours à la mondialisation. Chez ST, les travaux sur les nouveaux processus de fabrication du silicium ou les procédés innovants de nanoélectronique restent confinés à Agrate et à Crolles. Les deux sites emploient quelque 2 000 chercheurs. « Je ne connais encore aucun industriel qui soit prêt à envoyer sa recherche fondamentale en Inde ou au Maghreb. C'est une activité bien trop stratégique qui exige une extrême confidentialité et une législation solide sur la propriété industrielle », assure Stéphane Albernhe, associé et spécialiste de l'ingénierie chez Roland Berger Consultants. Pour l'instant...

    http://www.lexpansion.com/art/6.0.79291.0.html

  • #2
    Excelente nouvelle, nos ingenieur sont capable de creativité. Aussi bonne reputation pour le maghreb
    à lire aussi
    Lemix, la distribution Linux venue du Maroc
    http://www.toolinux.com/news/logicie...oc_ar8985.html

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    • #3
      Depuis 2004 le Maroc est passé à un stade supérieur au début les trois usines marocaines (4000 employés) de ST faisaient de la production. Maintenant le centre de design de Rabat permet au Maroc un savoir de pointe.

      Le Maroc doit tout faire pour attirer le maximum de recherche. En ce moment la Sillicon Valley de Fez commence à attirer plusieurs sociétés High Tech.

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