Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La croissance mondiale sera de 5% en 2007 selon le FMI

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La croissance mondiale sera de 5% en 2007 selon le FMI

    NI LA VOLATILITÉ récente des marchés financiers ni le coup de grisou de l'immobilier aux États-Unis n'inquiètent vraiment les économistes du Fonds monétaire international (FMI). Pour la cinquième année consécutive, l'économie mondiale enregistrera une très forte croissance, de 4,9 % en 2007, et autant en 2008. Il faut remonter aux années 1950 et 1960 pour retrouver un cycle d'expansion aussi long, a fait remarquer, hier, Simon Johnson, le chef économiste du FMI, lors d'une conférence de presse.

    Ce pronostic est d'autant plus encourageant que le Fonds a révisé sensiblement à la baisse la croissance de l'économie américaine, estimée aujourd'hui à 2,2 % au lieu de 2,9 % il y a six mois. Du coup, la zone euro affichera en 2007 une meilleure performance que les États-Unis, à 2,3 % (+ 0,3 point par rapport à septembre). De leur côté, les pays émergents, dont la Chine et l'Inde, mais également les autres continents sans exception continuent sur leur lancée (voir tableau).

    Expansion plus équilibrée

    L'économie américaine a certes éternué, mais le reste du monde n'a pas pris froid. Pour expliquer ce « découplage » entre la première économie mondiale et les autres, le FMI explique que le ralentissement américain porte quasi exclusivement sur « le secteur du logement dont le contenu en importations est relativement faible ». Par ailleurs, la décrue des prix du pétrole au second semestre 2006 a constitué « un ballon d'oxygène ».

    Le FMI a tout lieu de se féliciter de cette expansion mondiale « plus équilibrée ». Cela a contribué à réduire le déficit extérieur des comptes courants des États-Unis, qui devraient représenter 6,1 % du PIB américain en 2007 au lieu de 6,5 % en 2006. Cette résorption, encore insuffisante, du déséquilibre majeur de l'économie internationale, s'est accompagnée d'une baisse du dollar. Le FMI la chiffre à 4 % en moyenne vis-à-vis de toutes les autres devises en 2006, « tandis que l'euro et la livre sterling se sont appréciés de 7 % ». Quant au yen, « il a aussi continué de s'affaiblir », alors que le « renminbi (le yuan chinois) s'est déprécié légèrement en valeur effective réelle » et tout particulièrement vis-à-vis de l'euro.

    Tous ceux qui, en France, regrettent cette configuration des monnaies, de nature, selon eux, à pénaliser les exportations européennes, ne trouveront guère de réconfort dans les recommandations du FMI. Ainsi, Simon Johnson juge « appropriée la démarche de la BCE de normalisation des taux d'intérêt », et « justifie » une remontée à « 4 % d'ici l'été » du taux directeur de la BCE, car « la croissance dans la zone euro restera proche ou au-dessus de son potentiel ». À l'inverse, les experts de Washington jugent « adaptée » la politique monétaire de très bas taux du Japon, en dépit de la faiblesse du yen, car il convient d'éviter « un retour de la déflation » toujours possible.

    Dans ce tableau très favorable, la France est créditée d'une croissance de 2 % en 2007 et de 2,4 % en 2008, avec une décrue du chômage à 7,8 % en moyenne annuelle l'an prochain. Ce qui nous placerait à l'avant-dernière place (devant la Grèce) des pays de la zone euro en matière d'emploi.

    source : Le Figaro
Chargement...
X