Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Coronavirus et la colère de Dieu !

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Coronavirus et la colère de Dieu !

    Coronavirus: Quoi de mieux que l’humour pour surmonter la misère que nous ont réservé les oracles ? Ou que nous nous sommes plutôt réservés nous-mêmes. Trop modestes pour prendre la plus grande partie des richesses ou trop altruistes « générosité arabe » qu’ils disent pour prendre ce qui nous revient de droit.

    Dans la morosité et la peur qui accompagnent la propagation du Coronavirus, il y a tout de même de l’humour à relever. Il faut dire que l’humour échappe rarement aux Arabes, et c’est tant mieux.

    Quoi de mieux que l’humour pour surmonter la misère que nous ont réservée les oracles ? Ou que nous nous sommes plutôt réservés nous-mêmes. Trop modestes pour prendre la plus grande partie des richesses ou trop altruistes « générosité arabe » qu’ils disent pour prendre ce qui nous revient de droit.

    Alors voilà, le fait est là : le Coronavirus est une maladie qui fait des ravages dans le monde, et qui déclenche les plans d’urgence. Même l’économie ne s’en préserve pas : cours de pétrole en baisse, or en hausse et panique à bord !

    Si les masques et les gels se font rares par les temps qui courent, la prévention, remplacement à cet outillage passe désormais par la thérapie du rire par chez nous. Nous avons cette force, admettez, de tout affronter par le sourire : catastrophes naturelles, terrorisme, colonialisme, pauvreté et tous les maux de la terre qui nous connaissent que trop bien d’ailleurs. Les rires sont toujours là et c’est rassurant.

    En tout cas moi j’en ris de ces personnes qui sont convaincues d’avoir trouvé une cause à la maladie, une origine évidente. C’est la colère de dieu qu’ils disent ! (ndlr)

    Et aux prêches de fuser, aux vidéos en provenance de la Mecque, aux vieux de multiplier les prières. Et de s’en prendre à ces filles qui s’habillent d’une façon « osée » et qui se maquillent comme des tableaux de Van Gogh ! « Astaghfiroulah », « ya latif » répliquent les vieux ennuyés par de tels actes. Le monde va s’écrouler car certains, selon eux, font trembler les cieux avec leur comportement irresponsable et antireligieux.

    M, m’a avoué du haut des ses 40 ans qu’en Algérie : « c’est le rai, cette musique de Satan qui nous a attiré la colère de dieu illustrée, d’après elle, par le Coronavirus » et de boucler par « astaghfiroulah ». (ndlr)

    « Si nos mosquées sont vides et que nos jeunes tournent le dos à la religion, qu’attendez vous de Dieu ? Qu’il nous vienne en aide ? Non, il nous a envoyé le coronavirus en piqûre de rappel, astaghfiroulah !» S. 33 ans.

    Pour faire le bouclage avec les courants de pensée, et dans l’espoir d’expliquer ce phénomène, je vais citer Nietzsche qui revient dans « Aurore » sur la morale et le sense making qu’en font les masses.

    « La morale n’est pas autre chose que l’obéissance aux mœurs, quelle que soit le genre de celles-ci : mais les mœurs, c’est la façon traditionnelle d’agir et d’évoluer » F Nitszeche, paragraphe 9, Aurore.

    Autrefois, tout dépendait des mœurs et de la morale. Et celui qui voulait s’élever au dessus des mœurs devait se faire législateur ou se transformer en demi-dieu, ou fallait il qu’il soit capable de « créer des mœurs » Nietzsche (1881)

    Donc à en croire certains (dieu merci ils ne sont pas si nombreux), le Coronavirus serait la conséquence d’actes jugés par ces mêmes personnes comme anti religieux. OK.

    A cause des irresponsables qui n’ont pas respecté les mœurs établies par la communauté, les nuages divins et les explosions de colères se sont accumulés sur le monde.

    Dans ce cas là, philosophiquement parlant : ces mêmes personnes veulent à tout prix établir un mouvement réciproque entre le sens de la moralité et le sens de la causalité. Pour y parvenir, ils s’inventent des causalités imaginaires et ad hoc, ils font des observations sur les actes et les suites des actes, les crimes et les châtiments. Ensuite, ils tirent des conclusions et des lois !

    Ces gens-là, disait Brel, « ne pensent pas, ils prient »
    Ils se ressemblent tellement dans leur activité grossière et anti scientifique. Et c’est bien l’anti scientifique qui a laminé le monde arabe qui fût jadis, temple du savoir et berceau des civilisations. Ces gens là, inhibent toute forme de développement humain, usant de matière sans valeur.

    Il n’est plus déraisonnable que de concevoir cause et effet comme cause et punition. Il n’est plus néfaste que d’user de la religion pour expliquer ce qui doit être exclusivement du ressort de la science.

    Mais notre monde arabe est frappé par plus dangereux que « ces gens là », qui après tout, manquent d’intellect et de réflexion. Le danger nous vient surtout d’une «élite » ou de charlatans élevés au rang d’élite et d’experts à gogo ( cas de la Tunisie) qui émettent leurs dictions en cascades sans aucun fondement scientifique.

    De nos éditorialistes qui nous montrent « le mal » et le « bien ». Malgré nos révolutions, on ne s’est débarrassé ni du joug de la moralité ni de l’emprise des experts par truchement, qui se pavanent sur nos écrans en détenteurs absolus du savoir et de la science.

    Autrefois, les grecs soutenaient l’idée que là où il y a innovation, génie et savoir, il y a un grain de folie. Platon disait « Par la folie, les plus grands bienfaits ont été répandus sur la Grèce ».

    Dire à Platon que dans le monde arabe nous avons la folie mais pas encore le génie qui va avec !

    Je finirai par cette citation de Nietzsche : « Collaborez, vous les secourables et bien pensants, à l’œuvre d’écarter du monde le concept de punition qui l’a envahit totalement ».

    Et non, le Coronavirus n’est pas le résultat de la délinquance ou du manque de foi.

    MOUNIRA ELBOUTI

  • #2
    Le coronavirus, fléau de Dieu ?

    Une opinion d'Anne Morelli, historienne, professeure honoraire à l'ULB.

    L’épidémie n’a pas été gérée en Europe au gré de forces invisibles. Le divin a quitté le domaine épidémiologique, signe de la sécularisation de notre société.
    Depuis la nuit des temps, les épidémies, comme les autres catastrophes "naturelles", ont été attribuées à des vengeances divines ou à des forces du Mal.

    Lorsqu’une communauté était frappée d’un fléau épidémique, seul un sacrifice pouvait conjurer la catastrophe. Plus le fléau était important, plus le sacrifice et le bouc émissaire devaient également l’être.

    Pour se réconcilier avec les dieux, qui avaient déchaîné les éléments ou la maladie, il fallait les apaiser par un sacrifice expiatoire.

    Philostrate, dans sa Vie d’Apollonius de Tiane (Philostratus, "The life of Apollonius", vol II, Loeb Classical Library, 1969, livre VIII, chap. VII, p.323), nous conte le drame de la ville d’Éphèse, en proie à une terrible épidémie de peste qui met en danger l’existence même de la ville. Un mendiant étranger est identifié comme le responsable de l’épidémie. C’est sa mort par lapidation qui va apaiser les dieux et donc chasser la peste.

    Selon Philostrate, c’est Apollonius qui aurait identifié le "coupable" et enjoint à la population d’Éphèse de le lapider dans le théâtre même où l’on honorait Hercule. Lors de son supplice, le vieil étranger aveugle se serait révélé être en réalité un démon déguisé et, une fois que les pierres de sa lapidation le recouvrant furent retirées, il avait complètement disparu. Le lieu de sa lapidation fut choisi pour y ériger une statue d’Hercule et l’épidémie se termina.

    Selon la même logique, dans l’Ancien Testament , le doigt de Dieu déclenche des tragédies. Courroucé, le Tout-Puissant peut provoquer chez les Égyptiens et leurs animaux une éruption de pustules (Exode 9,8-12).

    Au Moyen Âge, des sacrifices expiatoires semblables frappent les Juifs ou les sorcières, considérés comme coupables de la diffusion de la peste ou d’une épidémie transmise par l’eau corrompue d’un puits.

    L’absence de connaissances scientifiques permettait de croire à ce lien entre la fin d’une épidémie et la nécessité d’un sacrifice humain.

    C’est la violation de l’ordre divin qui entraîne la colère divine et celle-ci peut se déchaîner à travers divers types de catastrophes, parmi lesquelles les épidémies.

    Jusqu’à l’aube de notre siècle, des autorités religieuses catholiques n’ont pas manqué d’attribuer ces fléaux alternativement au doigt de Dieu ou au pouvoir du Diable. La grippe espagnole ou le sida furent encore présentés par certains comme des maladies envoyées par Dieu.

    En 2010, Mgr Léonard, futur archevêque de Malines-Bruxelles, n’avait-il pas suscité l’étonnement, voire le scandale, en présentant l’épidémie de sida comme une "manifestation de la justice immanente" ? Même si "immanente" est le contraire de transcendante, la maladie apparaît en quelque sorte comme la conséquence du jugement de Dieu sur les comportements des êtres humains, et l’homme en serait donc responsable.

    L’épidémie de coronavirus qui traverse actuellement nos pays est-elle attribuée aux mêmes causes ?

    Si on excepte le clergé polonais, qui a proposé de multiplier les messes pour faire face au virus, et quelques hésitations en Italie (Aller prier à l’église, n’est-ce pas une urgence aussi justifiée qu’aller chercher à manger ?), les diverses religions présentes en Europe ont très généralement suivi les consignes sanitaires des gouvernements, et n’ont pas hésité à fermer leurs lieux de culte et à supprimer les offices publics pour éviter la dispersion du virus. Et si le pape François a fait à pied un pèlerinage dans Rome déserte le 15 mars, c’était pour implorer un miracle et la fin de la pandémie. Mais il n’a pas accusé le Ciel de se venger par le coronavirus des péchés des hommes.

    L’épidémie n’a pas été gérée en Europe occidentale en fonction de forces invisibles. Le divin - au moins au sens classique - a quitté le domaine épidémiologique. Un signe peut-être de la sécularisation inéluctable de notre société ?

    Commentaire


    • #3
      azua c'est trop long ton texte
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

      Commentaire


      • #4
        dieu s'est mis en colere il a infecté les riches qui l'ont offensé de ce virus
        il va attaqué les faux musulmans durant le ramadhan
        allah yastar

        Commentaire


        • #5
          il va attaqué les faux musulmans durant le ramadhan
          allah yastar
          T'es dans le secret des Dieux?
          "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

          Commentaire


          • #6
            Colere, un sentiment bien humain pour un dieu

            azua c'est trop long ton texte
            T'inquiete aca lui non plus na pas lu, en fait le texte dit le contraire de ce que lui affirme, en fait l'auteur du texte se moque des gents comme algerien
            Mais dis moi algerien jadis pour apaiser dieu on offrais en sacrifice les plus belles filles, aujourdhuis on pourrais offrir en sacrifice les elites de la sociètè algerienne, sa te plais comme proposition?
            Dernière modification par mario23, 15 avril 2020, 16h24.
            Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

            La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

            Commentaire

            Chargement...
            X