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Said SADI- FIÉVRE CORONA ET CONGELATION POLITIQUE

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  • Said SADI- FIÉVRE CORONA ET CONGELATION POLITIQUE

    On sait que, pour l’heure, il n’y a ni vaccin ni médicament contre le Covid 19. Peut-il y avoir une thérapie pour le malheur algérien ?
    Tout en faisant face à la crise actuelle avec des fortunes diverses, des gouvernements de pays développés, surpris par des politiques industrielles hasardeuses qui les ont mis en situation de pénurie et de dépendance en matière de moyens de protection, se projettent déjà dans les perspectives post-pandémie.

    Les analystes comme les logisticiens s’accordent à dire que les productions économiques, les stratégies de communication, les politiques fiscales, les prévisions environnementales, les redistributions de la richesse commune voire l’organisation de la représentation nationale sont appelées à être profondément revues ; certains d’entre eux n’hésitent pas à estimer qu’elles devront être réinventées.
    Dans les nations où le citoyen arbitre la vie publique, l’épidémie a provoqué un séisme dont les conséquences probables sont assimilées à celles qui ont accouché du monde né au lendemain de la deuxième guerre mondiale. C’est dire la gravité et le sérieux avec lesquels est appréhendée la profondeur du choc.

    Dans notre pays, plus que jamais exposé aux impérities d’un système de violence et de prédation, la gestion anachronique perdure dans un amateurisme dont l’indolence, ou, plus exactement, l’inconscience, défie tout entendement.
    Comme aux plus sombres heures de l’ère glacière, le téléphone judiciaire continue de sonner, broyant les vies de contestataires pacifiques, souvent jeunes, et la censure abrupte rappelle que le tolérable et l’interdit relèvent du fait du prince.

    Le système de santé est miné depuis longtemps par une formation qui a provoqué une hémorragie dans le corps médical; plus de 15000 praticiens algériens exercent dans la seule région de l’Ile de France. La bureaucratie archaïque, éradiquant les référents éthique et déontologique, a été jusqu’à saluer et autoriser la mise sur le marché d’une potion charlatanesque, la fameuse Rahmat Rabi. Combien de malades cancéreux sont décédés avant d’avoir pu accéder aux examens et aux traitements nécessaires ? Aujourd’hui, les personnels soignants sont face à l’épidémie sans le minimum de protection. Les mesures cosmétiques annoncées dans la fébrilité générée par cette pandémie n’auront aucun effet durable et performant. Il y a longtemps que le marasme sanitaire était une réalité quotidienne. Plus sensible, la déshérence du secteur de la santé était plus décriée. Cependant, comme dans d’autres domaines, ce naufrage est lié au package d’une régression nationale qui ne peut être traitée par des interventions catégorielles.
    Pendant ce temps, la guerre des clans fait rage et le jeu politique, renvoyant aux spéculations les plus sordides, atteste de l’omnipotence de la police politique.

    Nul ne sait ce qui restera d’un pays où tant de propositions vertueuses ont été niées, d’opportunités inespérées gaspillées et d’avertissements solennels sévèrement réprimés. La dérive remonte à loin.
    La plate-forme de la Soummam qui a rassemblé tous les patriotes et transformé un appel à la guerre de libération - salutaire mais précipité - en projet de société démocratique fut combattue par le courant arabo-islamiste qui sévit toujours. Après l’indépendance, les réactualisations et les déclinaisons de ce texte fondateur ne connurent pas meilleur sort.

    Pour les officiels, la remise en cause fondamentale d’un régime périmé et hors d’époque ne semble pas être à l’ordre du jour. C’est pourtant la seule question qui vaille d’être posée.

    De leur côté, les mouvements alternatifs, ayant mal apprécié la nature de l’impasse et les ruptures qu’elle implique, se sont contentés de se positionner derrière les attentes populaires quand ils n’en ont pas empêché les mécanismes d’accomplissement, pourtant assumés par la rue. Les réactions opposées à la désobéissance civile par des acteurs supposés adhérer au changement étant l’un des signes les plus caricaturaux de la paralysie intellectuelle qui givre la scène nationale. Le conservatisme sectaire est une vieille tradition algérienne.

    Les assassinats politiques d’après-guerre ont donné le ton. Par la suite, les choix et décisions institutionnels autoritaires ont aliéné la réflexion et lourdement handicapé l’action publique. Les louvoiements qui ont suivi Avril 80 sont exemplaires d’un art d’organiser l’échec stratégique et de conduire une nation à sa perte. Les manœuvres ayant présidé à l’instrumentalisation de la révolte d’octobre 88 n’ont rien à envier aux tergiversations caractérisant les dévoiements qui guettent l’esprit du 22 févier. La culture de la répression-pollution est le marqueur majeur du système algérien. Rien n’indique une volonté de s’en écarter aujourd’hui. Toujours trop mal, trop peu, trop tard.

    C’est le régime ayant offert l’école, la justice, la mosquée et la communication à l’intégrisme qui prétend le combattre tout en cultivant ses sources et sa violence.

    C’est le régime qui a emprisonné et torturé des lycéens détenant un alphabet tifinagh qui a fini par reconnaître la constitutionnalité de l’amazighité pour la dévitaliser par une officialité factice.
    C’est le régime qui a fait venir Mohamed Boudiaf qui le fait assassiner en direct à la télévision.

    C’est le régime qui emprisonne arbitrairement les manifestants de l’insurrection du 22 février qui assure vouloir concrétiser ses objectifs…

    La liste des ruses, manœuvres, manipulations qui ont servi de méthodes de gouvernance peut être déclinée à l’infini.
    Mais à la fin, on reviendra toujours à la faute originelle. L’assassinat d’Abane, aggravé par la disparition de Ben M’hidi dix mois auparavant, doit être moralement et politiquement soldé si l’on veut sortir de l’ornière. Un combat faisant prévaloir « la primauté du politique sur le militaire » pour construire « un Etat démocratique et social…qui n’est pas une théocratie désormais révolue » ne peut pas s’accommoder d’un ordre politique qui a commis ce crime d’Etat.

    Que faire ?

    D’abord survivre à la pandémie qui n’a pas fini de sévir en Algérie et, plus généralement, en Afrique. Cela veut dire accepter les contraintes du confinement et aider les volontaires qui compensent avec abnégation et pragmatisme les défaillances de l’Etat. Ensuite, mettre à profit ce confinement pour affiner nos concepts et anticiper des mesures que nul ne peut différer. Avec un premier souci : éviter de refaire les erreurs du passé.

    De mauvais élèves de l’Histoire nous serinent qu’il faut oublier l’hégémonisme islamiste, par essence inaccessible à la critique, qui gangrène la révolution du 22 février pour s’occuper des généraux, feignant ne pas avoir compris que les deux fléaux se nourrissent l’un l’autre. Erreur fatale quand elle est émise par des esprits sincèrement pressés de voir le bout du tunnel. Faute impardonnable quand l’idée vient de ceux qui savent et qui, pour des considérations d’opportunisme politicien voire de simple affichage, ne veulent pas assumer la problématique algérienne dans sa globalité démocratique.

    Mauvais élèves de l’Histoire aussi car ces politiques ignorent ou , plus grave pour ce qui concerne certains d’entre eux, occultent un précédent que le peuple algérien a dû affronter avec courage et persévérance pour ne pas aliéner son émancipation et, du même allant, hypothéquer la dignité et la liberté des générations futures.

    En1941, le muphti de Jérusalem Al Husseini, qui assumait un soutien déclaré à Hitler, trouve les oreilles complaisantes de quelques nationalistes parmi lesquels Mohamed Bourras, responsable de scouts, proche des Oulémas. Révolté par le sort fait à ses compatriotes, il franchit le pas de la composition avec Berlin. Il sera fusillé le 27 mai 1941 pour complicité avec les Allemands alors que la France vichyste était déjà engagée dans la collaboration.
    Comparaison n’est pas raison ; néanmoins, les tropismes mortifères envers le fondamentalisme qui se dévoilent devant nous interpellent. La collusion avec l’islamisme d’aujourd’hui fait écho à la tentation de s’allier au nazisme hier pour, croyait-on, se débarrasser d’un colonialisme refusant le minimum de droit aux indigènes.

    Des militants, eurent le courage de dire qu’il fallait savoir combattre simultanément sur les deux fronts. Dans un climat dominé par l’impatience et les improvisations, ces patriotes trouvèrent assez de ressource pour expliquer et convaincre qu’une victoire du nazisme, même abattant la puissance coloniale française, allait instaurer un système qui serait le cimetière de la cause algérienne. Ils ont été critiqués et même accusés par les populistes de leur temps de compromission avec l’ordre colonial. Ils ont tenu bon. Ils ont eu raison. Ils faisaient partie de ceux qui investissent l’Histoire longue, celle qui féconde les grands destins.

    On imagine la sentence que le tribunal de l’Histoire aurait infligé au mouvement national si la voie des empressements simplistes avait prévalu.
    Cet épisode essentiel de notre passé récent a souvent fait l’objet de débats intenses dans les rangs des militants du printemps amazigh. Ce mouvement qui a posé les conditions et les termes de l’alternative républicaine qui ne peut faire l’économie d’un énoncé clair et sans concession des fondamentaux démocratiques. Les valeurs portées par ce moment original de la vie nationale peuvent parler aux luttes d’aujourd’hui. Nous y reviendrons à l’occasion de la commémoration d’un 40éme anniversaire qui intervient dans des circonstances exceptionnelles.

    Saïd Sadi.

    Le 15 avril 2020.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    il avait une occasion pour provoquer le changement, à la limite y participer mais il na pas su s'y prendre pour ne pas dire autre chose.

    Sur papier ça le fait peut-être mais dans le grand bourbier ou nous sommes makan makan

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    • #3
      Dans ce survol littéraire Said SAADI a omis de nous rappeler qu'il était (il l'ait surement encore) l'un des idéologues recrutés pour venir au secours des tenants d'un régime à bout d'arguments devant sa faillite. Non pas pour sauver la République mais pour sauver leur propre avenir politique après leurs échecs respectifs face à la vérité des urnes.

      Il ne nous explique pas le pourquoi en tant que président d'un parti d’opposition à un certain moment de sa vie politique il avait pour mission de défendre la dictature du régime qu'il dénonce aujourd'hui devant les chancelleries occidentales...

      A l'époque ce n'était pas une mince affaire en effet de faire accepter que l'on interdise un parti vainqueur des élections, comment justifier que l'on envoie des milliers de citoyens dans des camps sans jugement, comment expliquer des milliers de morts, la faillite économique ? ... Pendant que ceux qui sont payés pour le faire et qui représentent l’État à l'étranger se taisent, se cachent, voila notre super ambassadeur qui se substitue à eux pour se faire l'avocat d'une politique de répression sans précédent depuis 1962 ...
      Dernière modification par infinite1, 15 avril 2020, 21h47.

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      • #4
        Quand j'ai lu dans le TITRE "congélation politique", je me suis dite, que c'est tant mieux que ce SAID SAADI de s'être congelé politiquement et s'est isolé à Marseille.

        Malheureusement, je me suis rendue compte quand j'ai lu le contenu de l'article, ce minable de SAADI qui a mangé à tous les râteliers de ce système Mafieux, a encore raté une occasion de se taire.

        Les membres RCD ont très bien fait de se débarrasser de lui !
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          En1941, le muphti de Jérusalem Al Husseini, qui assumait un soutien déclaré à Hitler, trouve les oreilles complaisantes de quelques nationalistes parmi lesquels Mohamed Bourras, responsable de scouts, proche des Oulémas. Révolté par le sort fait à ses compatriotes, il franchit le pas de la composition avec Berlin. Il sera fusillé le 27 mai 1941 pour complicité avec les Allemands alors que la France vichyste était déjà engagée dans la collaboration.

          Quelle bassesse !
          Traiter le fondateur des Scouts musulmans algériens (Mohamed Bourras) de collabo et de composer avec les nazis, quelle honte !


          Croire aux accusations de la "justice de Pétain" et salir un compatriote nationaliste... un vrai sale type ce saadi !

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          • #6
            Dans ce survol littéraire Said SAADI a omis de nous rappeler qu'il était (il l'ait surement encore) l'un des idéologues recrutés pour venir au secours des tenants d'un régime à bout d'arguments devant sa faillite. Non pas pour sauver la République mais pour sauver leur propre avenir politique après leurs échecs respectifs face à la vérité des urnes.

            Il ne nous explique pas le pourquoi en tant que président d'un parti d’opposition à un certain moment de sa vie politique il avait pour mission de défendre la dictature du régime qu'il dénonce aujourd'hui devant les chancelleries occidentales...

            A l'époque ce n'était pas une mince affaire en effet de faire accepter que l'on interdise un parti vainqueur des élections, comment justifier que l'on envoie des milliers de citoyens dans des camps sans jugement, comment expliquer des milliers de morts, la faillite économique ? ... Pendant que ceux qui sont payés pour le faire et qui représentent l’État à l'étranger se taisent, se cachent, voila notre super ambassadeur qui se substitue à eux pour se faire l'avocat d'une politique de répression sans précédent depuis 1962 ...
            Les années 90, tu tenais ces propos au sujet du Dr Saadi ou tu étais un de ses fervents partisans?
            J'ai peur que ta révision de ton opinion sur l'homme soit de fraîche date !

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            • #7
              Les années 90, tu tenais ces propos au sujet du Dr Saadi ou tu étais un de ses fervents partisans?
              J'ai peur que ta révision de ton opinion sur l'homme soit de fraîche date !
              D'abord en tant que citoyen anonyme mes positions importent peu, ensuite pour ta gouverne sache que dans mes convictions intimes je suis contre toutes formes de putsch, et l’annulation des élections législatives de Décembre 91 et l'interdiction d'un parti politique auquel presque 3 millions et demi d’algériens(nes) avaient donner leur voix en est un ...

              Un coup d'état qui s'inscrit dans la lignée des mœurs politiques de l'Algérie depuis 62 ...et en cela Saadi avait apporter sa caution...
              Dernière modification par infinite1, 16 avril 2020, 19h46.

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              • #8
                D'abord en tant que citoyen anonyme mes positions importent peu, ensuite pour ta gouverne sache que dans mes convictions intimes je suis contre toutes formes de putsch, et l’annulation des élections législatives de Décembre 91 et l'interdiction d'un parti politique auquel presque 3 millions et demi d’algériens(nes) avaient donner leur voix en est un ...
                Alors comme ça tu as une âme de légaliste...Je te plains!... non vraiment, ça a dû être une vraie torture pour toi ne pas trahir tes principes et convictions de démocrates et ta haine viscérale de la victoire d'un courant islamiste... un vrai déchirement ce dilemme, franchement intenable !
                et en cela Saadi avait apporter sa caution...
                Il faut pas minimiser son rôle à une simple caution; il s'est conduit et assumé le rôle de Goebels au parti des putschiste militaires et "démocrates", grands défenseurs de la répoublik !
                Dernière modification par pioto, 16 avril 2020, 23h42.

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                • #9
                  Je considère que Said Saadi est, a l instar de beaucoup, une pourriture et ce, en raison de ses trahisons et de son acoquinement avec Mediene
                  ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                  • #10
                    Je considère que Said Saadi est, a l instar de beaucoup, une pourriture et ce, en raison de ses trahisons et de son acoquinement avec Mediene
                    Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi Toufik croupit en prison alors que lui libre comme l'air ?
                    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                    • #11
                      il fait partie du nidham partie bon cholesterol

                      en tout cas si l algerie possedait 10 politiciens de sa trempe
                      on n en serait pas la
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                      Commentaire


                      • #12
                        en tout cas si l algerie possedait 10 politiciens de sa trempe
                        on n en serait pas la
                        Il est vrai qu'il y a pire que la situation actuelle.
                        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                        • #13
                          Une analyse de tres ahat niveau.
                          Merci Nacer-eddine pour le partage.
                          Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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                          • #14
                            Alors comme ça tu as une âme de légaliste...Je te plains!... non vraiment, ça a dû être une vraie torture pour toi ne pas trahir tes principes et convictions de démocrates et ta haine viscérale de la victoire d'un courant islamiste... un vrai déchirement ce dilemme, franchement intenable !
                            Ce dilemme était, (il est encore) poser à de nombreux Algérien(nes) comme moi.

                            Il me semble qu'on oublie, (quand on parle de l'Algérie des années 90), qu'un véritable mouvement de reconquête de la citoyenneté était à l’œuvre et que la première lecture à faire des résultats des élections législatives, c'était une volonté de changement.

                            C'est cet espoir que l'on a tué, c'est cette volonté de décider de son sort qui a été bafouée. Je crois que l'écrasante majorité des Algériens s'est sentie (aujourd'hui plus que jamais encore) prisonnière d'un régime pour qui l'avenir se résume à sa propre survie.

                            C'était sans doute une première dans l'histoire qu'une aubaine pour les régimes militaires que d'avoir des "démocrates" comme Saadi pour les appelés à leur secours (ne citer que ce coco pour la bonne raison qu'il nous promulgue encore ses conseilles)...
                            Dernière modification par infinite1, 17 avril 2020, 19h52.

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                            • #15
                              Qu'il nous dise ( Said Saadi),comment il a eu sa villa d'alger, comment il a eu ses papiers en france, ou il vit a marseille et qui finance sa retraite en france. Apres cela, on sera pret peut etre a le lire

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