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Les événements d'Alger et de Casablanca inquiètent Paris en cette période électorale.
La France peut-elle être épargnée du fait de la diplomatie de Jacques Chirac ? « Oui, puisque nous ne sommes pas en Irak, et non, parce qu'al-Qaida est l'adversaire des démocraties », a répondu hier Nicolas Sarkozy.
L'ancien ministre de l'Intérieur, candidat (UMP) à l'élection présidentielle, ajoutait : « Nous sommes menacés et ce qui est arrivé à Londres, à Madrid et même à New York aurait pu nous arriver. » Hier après-midi, Jacques Chirac a présidé un Conseil de défense réunissant le premier ministre, les ministres de l'Intérieur, de la Défense et de l'Économie ainsi que le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin. « La France est sous une menace réelle, variée, plurielle », a confirmé François Baroin, qui a renouvelé ses consignes données il y a quinze jours aux préfets de renforcer les contrôles de sécurité autour de points sensibles à l'approche de la présidentielle, notamment les sièges de campagne et les salles de meetings.
À gauche, Ségolène Royal (PS) disait hier son « horreur devant ces attentats ignobles ». Jean-Marie Le Pen (FN) estime, lui, que « nous sommes assis sur une poudrière ».
Les policiers en charge de ce sujet se montrent plus prudents. Selon Christophe Chaboud, chef de l'Unité de coordination et de lutte antiterroriste (Uclat), « même si on vient d'assister en quelques semaines à des événements rapprochés, en Tunisie, au Maroc et en Algérie, on ne peut pas dire que tout est lié, qu'une espèce de direction centrale décide de frapper un jour là, un autre ailleurs. Au contraire, tout paraît tellement déstructuré ».
Reste que la France constitue une base de recrutement et de repli pour bien des islamistes radicaux. Filières irakiennes, filières afghanes, les dossiers de l'antiterrorisme n'en finissent pas d'alimenter les rôles de la justice. Pas moins de 138 activistes réputés dangereux ont ainsi été arrêtés l'an dernier dans l'Hexagone, et 32 depuis le début de l'année.
Assistance technique
Huit militants du Groupe islamique combattant marocain (GICM), arrêtés en avril 2004 en région parisienne, ont été renvoyés en correctionnelle, apprenait-on hier. Ils avaient fourni une assistance technique aux auteurs de l'attentat de Casablanca qui a fait 45 morts, le 16 mai 2003. Le GICM est aussi suspecté dans les attentats de Madrid en 2004.
« Les chefs de file de ces mouvements nous reprochent en bloc l'affaire du voile, notre participation à l'opération de l'Otan en Afghanistan ou de la Finul au Liban », s'inquiète un expert à la Direction générale de la police nationale. Ayman al-Zawahiri, le numéro deux d'al-Qaida, avait clairement désigné la France comme une cible le 31 décembre dernier. Des sites islamistes ont diffusé une vue satellite de l'ambassade de France à Rabat (Maroc) ou un film sur les égouts de Paris, cible potentielle ou moyen d'accès pour placer une charge. Mais, pour l'heure, dit-on à l'Intérieur, « rien de vraiment concret n'est venu étayer l'hypothèse du pire ».
Nicolas Sarkozy s'est rendu il y a cinq mois en Algérie. Il s'est fait remettre la liste de quelque 1 500 islamistes libérés par le président Bouteflika dans le cadre de sa politique de « concorde nationale ». Un haut fonctionnaire de la Place Beauvau fait cette confidence : « Aucun de ces noms n'est apparu en France jusqu'à présent, mais le vivier est tel qu'il faut rester sur ses gardes. »
Par Le Figaro
La France peut-elle être épargnée du fait de la diplomatie de Jacques Chirac ? « Oui, puisque nous ne sommes pas en Irak, et non, parce qu'al-Qaida est l'adversaire des démocraties », a répondu hier Nicolas Sarkozy.
L'ancien ministre de l'Intérieur, candidat (UMP) à l'élection présidentielle, ajoutait : « Nous sommes menacés et ce qui est arrivé à Londres, à Madrid et même à New York aurait pu nous arriver. » Hier après-midi, Jacques Chirac a présidé un Conseil de défense réunissant le premier ministre, les ministres de l'Intérieur, de la Défense et de l'Économie ainsi que le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin. « La France est sous une menace réelle, variée, plurielle », a confirmé François Baroin, qui a renouvelé ses consignes données il y a quinze jours aux préfets de renforcer les contrôles de sécurité autour de points sensibles à l'approche de la présidentielle, notamment les sièges de campagne et les salles de meetings.
À gauche, Ségolène Royal (PS) disait hier son « horreur devant ces attentats ignobles ». Jean-Marie Le Pen (FN) estime, lui, que « nous sommes assis sur une poudrière ».
Les policiers en charge de ce sujet se montrent plus prudents. Selon Christophe Chaboud, chef de l'Unité de coordination et de lutte antiterroriste (Uclat), « même si on vient d'assister en quelques semaines à des événements rapprochés, en Tunisie, au Maroc et en Algérie, on ne peut pas dire que tout est lié, qu'une espèce de direction centrale décide de frapper un jour là, un autre ailleurs. Au contraire, tout paraît tellement déstructuré ».
Reste que la France constitue une base de recrutement et de repli pour bien des islamistes radicaux. Filières irakiennes, filières afghanes, les dossiers de l'antiterrorisme n'en finissent pas d'alimenter les rôles de la justice. Pas moins de 138 activistes réputés dangereux ont ainsi été arrêtés l'an dernier dans l'Hexagone, et 32 depuis le début de l'année.
Assistance technique
Huit militants du Groupe islamique combattant marocain (GICM), arrêtés en avril 2004 en région parisienne, ont été renvoyés en correctionnelle, apprenait-on hier. Ils avaient fourni une assistance technique aux auteurs de l'attentat de Casablanca qui a fait 45 morts, le 16 mai 2003. Le GICM est aussi suspecté dans les attentats de Madrid en 2004.
« Les chefs de file de ces mouvements nous reprochent en bloc l'affaire du voile, notre participation à l'opération de l'Otan en Afghanistan ou de la Finul au Liban », s'inquiète un expert à la Direction générale de la police nationale. Ayman al-Zawahiri, le numéro deux d'al-Qaida, avait clairement désigné la France comme une cible le 31 décembre dernier. Des sites islamistes ont diffusé une vue satellite de l'ambassade de France à Rabat (Maroc) ou un film sur les égouts de Paris, cible potentielle ou moyen d'accès pour placer une charge. Mais, pour l'heure, dit-on à l'Intérieur, « rien de vraiment concret n'est venu étayer l'hypothèse du pire ».
Nicolas Sarkozy s'est rendu il y a cinq mois en Algérie. Il s'est fait remettre la liste de quelque 1 500 islamistes libérés par le président Bouteflika dans le cadre de sa politique de « concorde nationale ». Un haut fonctionnaire de la Place Beauvau fait cette confidence : « Aucun de ces noms n'est apparu en France jusqu'à présent, mais le vivier est tel qu'il faut rester sur ses gardes. »
Par Le Figaro
N'oubliez pas vos cartes d'identité dés que vous sortez... sinon un contrôle dans le métro et c'est la prise de tête assurée ! 
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