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Salam Fayad demande 1 milliard d'euros d'aide pour la Palestine

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  • Salam Fayad demande 1 milliard d'euros d'aide pour la Palestine

    En visite hier à Bruxelles, le nouveau ministre palestinien des Finances, Salam Fayad, a réclamé un milliard d'euros d'aide à la communauté internationale, pour éviter une crise économique et politique majeure à Gaza et en Cisjordanie. En 2006, malgré les sanctions contre le Hamas, l'Union européenne a versé 700 millions d'euros à la population palestinienne, en évitant de verser l'argent directement au gouvernement palestinien.

    Pour 2007, Salam Fayad demande à l'Europe de lever ses sanctions, en restaurant une aide budgétaire directe de 500 millions d'euros pour aider le nouveau gouvernement d'Union nationale à fonctionner. Il attend que les pays arabes payent l'autre moitié de la facture, soit 500 millions d'euros, tout en espérant qu'Israël reverse les 300 millions d'euros de droits de douanes dus aux Palestiniens.

    « Si on ne rétablit pas l'aide directe, les conséquences seront très graves », a-t-il averti à l'issue d'un entretien avec la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner. « On risque de voir le Hamas se transformer en al-Qaida », explique-t-on dans l'entourage du ministre.

    Décrivant une situation budgétaire catastrophique, avec à peine 25 % des dépenses couvertes, Salam Fayad espère un rétablissement de l'aide directe de l'UE avant l'été. « Techniquement, nous serions prêts à recevoir l'aide d'ici à quelques semaines, a assuré Salam Fayad au Figaro. Le reste dépend de la volonté politique des Européens. » Mais dans cette affaire, ces derniers ne sont pas seuls. Les Américains jouent un rôle décisif, car les grandes banques attendent un feu vert de Washington pour virer les fonds.

    Reconnaissance d'Israël


    Officiellement alignée sur les États-Unis, l'Union européenne demande au gouvernement palestinien de reconnaître Israël et de renoncer à la violence, avant de restaurer l'aide directe. « La plate-forme de notre gouvernement reconnaît les accords passés de l'OLP, ce qui implique une reconnaissance d'Israël », estime Salam Fayad. L'UE y voit un « progrès », mais reste divisée sur l'opportunité de normaliser ses relations avec l'Autorité palestinienne. Les Pays-Bas et la « nouvelle Europe » refusent de contrarier Washington, alors que la « vieille Europe » plaide pour un rétablissement « par étape » de l'aide directe.

    Depuis la formation du nouveau gouvernement palestinien, l'Union européenne s'est déjà désolidarisée des États-Unis en acceptant de discuter avec tous les ministres palestiniens n'appartenant pas au Hamas, ce que Washington ne fait pas. Hier, Benita Ferrero-Waldner a franchi un pas supplémentaire en annonçant le rétablissement de l'assistance technique européenne à Ramallah, pour aider à mettre sur pied un ministère des Finances « fiable et transparent ». Salam Fayad s'en est réjoui, saluant un « geste politique significatif » de la part de l'Europe.

    Par Le Figaro
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