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Coronavirus. Ce que l’on sait sur ce laboratoire chinois au centre des soupçons américains

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  • Coronavirus. Ce que l’on sait sur ce laboratoire chinois au centre des soupçons américains



    Au sommet d’une colline à Wuhan, un institut de virologie conçu avec l’aide de la France nourrit les soupçons américains sur l’origine du nouveau coronavirus, apparu dans cette métropole du centre de la Chine et responsable à ce jour de plus de 150 000 morts à travers le monde.
    Selon la plupart des scientifiques, le nouveau coronavirus à l’origine de la pandémie actuelle a probablement été transmis à l’homme depuis un animal. Un marché de la ville chinoise de Wuhan a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants. Mais l’existence à quelques kilomètres de là d’un Institut de virologie alimente les hypothèses d’une fuite du virus depuis ces installations sensibles.
    À la suite d’articles de presse, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a évoqué cette semaine une « enquête » pour creuser cette théorie, qui ne s’appuie pour l’instant sur rien de très tangible. Voici ce que l’on sait sur l’Institut de virologie de Wuhan.
    Il possède la plus grande collection de souches de virus en Asie

    Selon le quotidien américain Washington Post, l’ambassade des États-Unis à Pékin, après plusieurs visites à l’institut, a alerté en 2018 les autorités américaines sur des mesures de sécurité apparemment insuffisantes dans un laboratoire qui étudiait les coronavirus issus de chauves-souris. La chaîne américaine Fox News, citant « plusieurs sources » anonymes, a incriminé le laboratoire P4 (pour pathogène de classe 4) du site. Il s’agit d’une installation de très haute sécurité, qui héberge les souches les plus dangereuses des virus connus, comme Ebola.
    Ce lieu ultrasensible a été réalisé avec la collaboration de la France. Il permet de mener des recherches de pointe. Ambition : réagir plus rapidement à l’apparition de maladies infectieuses. D’un coût d’environ 40 millions d’euros, le laboratoire a été financé par la Chine. Les chercheurs y travaillent en confinement absolu. Il existe moins d’une trentaine de P4 dans le monde, dont la moitié aux États-Unis.
    L’Institut de virologie de Wuhan possède par ailleurs la plus grande collection de souches de virus en Asie, avec 1 500 spécimens différents, selon son site internet. Bien que la presse américaine évoque à chaque fois le P4, les germes moins pathogènes comme les coronavirus sont en théorie plutôt étudiés dans les P3, un type de laboratoire dont dispose également l’institut.
    Des échantillons du nouveau coronavirus reçus le 30 décembre

    Interrogé, l’institut a refusé de répondre aux questions. Il avait publié en février un communiqué démentant les premières rumeurs alors que des théories, plus ou moins exubérantes, ont fleuri ces derniers mois sur internet pour l’incriminer. L’institut a seulement déclaré avoir reçu dès le 30 décembre des échantillons du virus alors inconnu qui circulait à Wuhan (identifié ensuite comme le SARS-CoV-2, le nom savant du nouveau coronavirus). Il a dit avoir séquencé son génome le 2 janvier puis avoir transmis ces informations à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 11 janvier. L’OMS avait effectivement indiqué avoir reçu la séquence du génome le 11 janvier de la Chine. Le chercheur français qui y travaille n’a pas voulu non plus s’exprimer, invoquant son « devoir de réserve ».
    Impossible de confirmer formellement que des coronavirus ont bien été étudiés avant l’épidémie dans ces laboratoires de Wuhan. Le Washington Post et Fox News citent, eux, des sources anonymes. Ces dernières font part de leur inquiétude quant à une potentielle fuite accidentelle du virus. Selon la chaîne de télévision, le « patient zéro » à l’origine de l’épidémie pourrait être un employé de l’institut, contaminé, qui aurait ensuite diffusé sans le vouloir l’agent pathogène ailleurs à Wuhan.
    « Aucun élément factuel à ce jour » contre l’institut

    Interrogé sur cette hypothèse, le président américain Donald Trump a déclaré entendre « de plus en plus cette histoire ». D’après lui, elle fait actuellement l’objet d’un « examen très approfondi » de Washington. Selon Mike Pompeo, interviewé vendredi, quand l’épidémie a commencé à se propager en Chine, les autorités locales « se sont demandé si l’Institut de virologie était son lieu d’origine ». « Nous savons qu’ils n’ont pas autorisé les scientifiques du monde entier à aller dans ce laboratoire pour rendre compte de ce qu’il s’y était passé », a-t-il déclaré.
    « Il n’existe à ce jour aucun élément factuel permettant de corroborer les informations qui ont récemment circulé dans la presse états-unienne établissant un lien entre l’origine du COVID-19 et les travaux du laboratoire P4 de Wuhan en Chine », a fait savoir une source de l’Élysée, toujours vendredi. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a, par ailleurs, rejeté vendredi les accusations américaines visant l’institut.
    De la chauve-souris à l’homme en passant par le pangolin ?

    De l’avis de nombreux chercheurs, le nouveau coronavirus est sans doute né chez la chauve-souris. Ils pensent toutefois qu’il est passé par une autre espèce avant de se transmettre à l’homme. Des scientifiques chinois ont affirmé que cet animal intermédiaire pourrait être le pangolin, petit mammifère menacé d’extinction car exploité en raison de ses écailles.
    Seulement voilà : des études publiées par d’autres chercheurs chinois dans des revues scientifiques réputées affirment que le premier patient connu n’a pas fréquenté le marché de Wuhan incriminé. « L’origine de l’épidémie est toujours une question en suspens », affirme Filippa Lentzos, chercheuse en biosécurité au King’s College de Londres. Rien ne vient accréditer l’hypothèse d’une fuite de virus depuis un laboratoire et il n’existe « aucune vraie preuve » que le nouveau coronavirus provienne bien du marché de Wuhan, souligne-t-elle.


    ouest-france

  • #2
    On se dirige vers l incrimination de la Chine et apres demander des compensation qui veut dire que les chinois vont travailler les deux prochaines décennies a dédommager le reste du monde.
    If you want to go fast go alone, if you want to go far go together....
    You have to have a dream so you can get up in the morning....

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    • #3
      Medgasen


      Même avis que vous !!

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