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Comment le Togo se prépare à (re)devenir un acteur mondial dans le secteur des phosphates

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  • Comment le Togo se prépare à (re)devenir un acteur mondial dans le secteur des phosphates

    14 avril 2020: En novembre dernier, le gouvernement togolais a conclu un accord de partenariat de 2 milliards de dollars avec le groupe Dangote pour transformer son phosphate en engrais. L’objectif annoncé est de profiter d’un secteur des fertilisants en pleine croissance en Afrique alors que le continent vise la sécurité alimentaire à travers un développement accru de son agriculture. Si ce mariage entre Lomé et l’Africain le plus riche réussit, cela pourrait marquer le retour au premier plan d’une matière première qui a longtemps fait la gloire du Togo, mais peine depuis à redécoller.

    La détermination du gouvernement à redonner vie au phosphate
    L’accord entre Dangote Industries et l’Etat togolais est destiné à satisfaire une grande partie des besoins en engrais phosphatés de l’Afrique de l’Ouest. Le Togo mettra à disposition du partenariat sa production et ses ressources minérales alors que Dangote apportera de l’ammoniac, un ingrédient essentiel dans la transformation du phosphate en engrais. Selon un communiqué de la Présidence togolaise, les travaux devaient débuter avant fin 2019.

    « En transformant notre phosphate, nous allons non seulement créer des emplois, mais nous pourrons également mettre à la disposition de nos agriculteurs des engrais de bonne qualité à un coût abordable », a indiqué le président togolais Faure Gnassingbé.

    Toutefois, si le montant de l’investissement annoncé est important (2 milliards $) il faut souligner que ce n’est pas le seul gros deal qu’a conclu le Togo dans le secteur des phosphates. Lomé semble déterminé depuis quelques années à redonner vie à ce secteur qui a longtemps été un pilier de son économie. Rappelons qu’en 2018, les autorités ont attribué un permis d’exploration minière à TFC Sarl. La société locale déjà active sur trois concessions minières dans le pays (cuivre, cobalt et nickel, entre autres), a obtenu un permis de recherche de phosphate à Kara, dans le nord du Togo.

    Fin 2015, le gouvernement a également attribué à la société Elenilto, propriété du milliardaire israélien Jacob Engel, un permis pour développer le gigantesque projet de Kpémé qui hébergerait d'énormes ressources de phosphate. À son entrée en production, la mine de Kpémé devrait devenir l’un des plus grands projets d’exploitation de l’or gris en Afrique, marquant le retour sur le devant de la scène du Togo.

    À son entrée en production, la mine de Kpémé devrait devenir l’un des plus grands projets d’exploitation de l’or gris en Afrique, marquant le retour sur le devant de la scène du Togo.

    L’investissement total nécessaire à la réalisation de ce projet est estimé à 1,4 milliard de dollars. Pour y arriver, Elenilto s’est associé au chinois Wengfu, société internationale d’extraction et d’enrichissement de phosphate. Celle-ci doit apporter 40% des fonds nécessaires au démarrage de la production contre 60% pour Elenilto.

    Cela fait déjà 10 ans que le gouvernement togolais a adopté un plan de plus de 200 milliards FCFA (330 millions $) pour permettre au phosphate de retrouver son importance dans l’économie nationale. Piloté par la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT), le plan comprend une première phase de réhabilitation et remise à niveau des infrastructures de production vétustes, les deux autres phases portant sur la consolidation et l’industrialisation. Depuis lors, ce plan a permis de sortir peu à peu le secteur de sa torpeur, avec le lancement de deux nouvelles mines, celles de Dagbati et de Nyita, près de Lomé...


    A.Ecofin
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