Alors que les pays occidentaux demandent une enquête indépendante sur l’origine du Sars-Cov-2, la Chine a lancé une contre-offensive en accusant les Etats-Unis d’avoir apporté le virus en Chine. Une thèse non étayée, mais qui convainc beaucoup de Chinois
Publié dimanche 19 avril 2020 à 18:49
A peine sommes-nous arrêté devant le marché de Huanan, où ont été découverts la plupart des premiers cas de Covid-19 à Wuhan, aujourd’hui complètement fermé, que des agents surgissent d’une guérite pour nous empêcher de prendre des photos. Quand on s’attarde, l’un d’eux s’agace: «il n’y a rien à voir ici.» N’est-ce pas pourtant de là que vient le virus? demande-t-on innocemment. «Ah ça, non! le virus, on ne sait pas d’où il vient mais on sait qu’il ne vient pas d’ici», s’emporte l’agent, catégorique. A Wuhan, d’autres poussent la thèse encore plus loin: le virus ne viendrait pas de Chine mais des Etats-Unis. Alors que les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, pointent du doigt la responsabilité chinoise, la Chine a tenté de réécrire l’histoire dès février. Cette théorie, sans la moindre base solide, a pourtant convaincu une partie de la population en Chine.
Ces accusations sonnent comme un contre-feu. Car les soupçons courent depuis le début de l’épidémie sur deux laboratoires de recherche de Wuhan, qui étudiaient des virus présents dans les chauves-souris. Dès 2018, la diplomatie américaine s’inquiétait du manque de formation adéquate des chercheurs et du personnel du laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan. Cet établissement P4, le plus haut niveau de sécurité, est habilité à manipuler les virus les plus dangereux, comme Ebola, le bacille du charbon (anthrax) et les coronavirus. Mais, d’après des révélations du Washington Post, des experts de l’ambassade des Etats-Unis avaient alerté sur les insuffisances du laboratoire par plusieurs télégrammes. Un autre laboratoire, de niveau P2 où des études sur les chauves-souris avaient aussi lieu, était quant à lui situé à seulement 300 mètres du marché de Huanan.
Publié dimanche 19 avril 2020 à 18:49
A peine sommes-nous arrêté devant le marché de Huanan, où ont été découverts la plupart des premiers cas de Covid-19 à Wuhan, aujourd’hui complètement fermé, que des agents surgissent d’une guérite pour nous empêcher de prendre des photos. Quand on s’attarde, l’un d’eux s’agace: «il n’y a rien à voir ici.» N’est-ce pas pourtant de là que vient le virus? demande-t-on innocemment. «Ah ça, non! le virus, on ne sait pas d’où il vient mais on sait qu’il ne vient pas d’ici», s’emporte l’agent, catégorique. A Wuhan, d’autres poussent la thèse encore plus loin: le virus ne viendrait pas de Chine mais des Etats-Unis. Alors que les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, pointent du doigt la responsabilité chinoise, la Chine a tenté de réécrire l’histoire dès février. Cette théorie, sans la moindre base solide, a pourtant convaincu une partie de la population en Chine.
Ces accusations sonnent comme un contre-feu. Car les soupçons courent depuis le début de l’épidémie sur deux laboratoires de recherche de Wuhan, qui étudiaient des virus présents dans les chauves-souris. Dès 2018, la diplomatie américaine s’inquiétait du manque de formation adéquate des chercheurs et du personnel du laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan. Cet établissement P4, le plus haut niveau de sécurité, est habilité à manipuler les virus les plus dangereux, comme Ebola, le bacille du charbon (anthrax) et les coronavirus. Mais, d’après des révélations du Washington Post, des experts de l’ambassade des Etats-Unis avaient alerté sur les insuffisances du laboratoire par plusieurs télégrammes. Un autre laboratoire, de niveau P2 où des études sur les chauves-souris avaient aussi lieu, était quant à lui situé à seulement 300 mètres du marché de Huanan.
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