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Royal Air Maroc sous perfusion : L’UMT tire la sonnette d’alarme

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  • Royal Air Maroc sous perfusion : L’UMT tire la sonnette d’alarme

    La situation de crise qui prévaut à Royal Air Maroc (RAM), est due à une mauvaise gestion de la direction. La crise sanitaire du covid-19 a juste aggravé les choses, estime le bureau syndical UMT- RAM.

    Le malaise parmi le personnel de la Royal Air Maroc (RAM) avant la crise du coronavirus s’est transformé en vive inquiétude tant on doute sur les chances de survie d’une compagnie sous perfusion. Mais le mal il ne faut aucunement l’inculquer à la crise du coronavirus et si d’aucuns affirment que les jours de la compagnie nationale semblent comptés, ce serait aller trop vite en besogne. Toujours est-il qu’il n’y a pas de fumée sans feu.

    Déjà le 12 mars dernier Hespress FR écrivait : La compagnie nationale de transport aérien, Royal Air Maroc pourrait être la première (et unique) structure à trouver son salut en l’épidémie du Coronavirus. En effet, en crise latente depuis un bon moment, la RAM trouverait en la crise engendrée par le Covid-19 « un véritable bouc émissaire qui pourrait endosser la responsabilité de toutes les aberrations connues et dénoncées par tous, et qui sont à l’origine de mouvements sociaux répétitifs ».

    Lors de l’exercice écoulé, la compagnie nationale avait été en difficulté et à l’arrivée, elle était loin de ses prévisions. La mauvaise gestion en était la cause et cela s’est ressenti fortement dans les chiffres. Pour se rattraper la direction de la RAM dès début mars avait proposé des « formules d’arrêt » à son personnel, l’invitant à « contribuer à l’effort engagé par la compagnie pour traverser cette période de crise ».
    En vain, car quelques jours après, fut déclaré l’état d’urgence sanitaire, les frontières furent fermées et petit à petit les avions furent tous cloués au sol, seuls quelques vols de rapatriement ou de transport de matériel médical furent effectués dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Le personnel navigant et autres durent se plier aux restrictions du confinement et du manque d’activité on ferma boutique pratiquement partout, siège et autres y compris.

    Aujourd’hui, le syndicat majoritaire de Royal Air Maroc, l’UMT-RAM à titre de compte-rendu d’une visioconférence, résume bien la situation et où il est fait part, de « l’inquiétude la plus vive face au manque de communication autour de la crise que traverse notre Compagnie ».

    L’UMT exprime également son total étonnement quant à la crise financière de la RAM. A travers un questionnement qui ressemble à une introspection, le syndicat dit pratiquement tout. « Comment se fait-il que l’un des piliers de l’économie nationale soit fragilisé au bout de si peu de temps ?

    Comment une compagnie de renommée comme la RAM peine à honorer ses engagements envers ses salariés dès le début de la crise ? Pourquoi nous n’avons pas tenu une réunion du comité d’entreprise pour dresser la situation financière de la compagnie, définir les enjeux de cette situation et établir un plan d’action de sortie de crise sur le court et moyen terme ? ». On le constate il n’est là ni question de revendications ni de quoi que ce soit.

    Pour l’UMT-RAM, « la crise que vivait la compagnie, a été certes accélérée par la pandémie du coronavirus, mais elle est aussi la résultante d’un dérapage d’un certain nombre de dépenses issues d’une gestion et non des indicateurs de performance de notre activité ». Le bureau syndical détaille ensuite à titre d’exemple quelques dysfonctionnements qu’il juge responsable de la crise que traverse la RAM.

    « Honoraires relatifs au recours fréquent à des prestataires externes pour des prestations pouvant être réalisées par des ressources internes et donc moins coûteuses pour la Compagnie. Rémunération mensuelle exorbitante des prestations assurées par des personnes ayant bénéficié d’un départ négocié, l’inadéquation des ratios de performance (Niveau d’endettement, des charges, des réserves en fond de roulement et de rentabilité) de la compagnie par rapport à la moyenne pratiquée dans l’industrie ».

    Et le bureau syndical d’énumérer les réductions budgétaires, qui dit-il « si elles s’avèrent nécessaires, devraient concerner essentiellement certains postes à charges lourdes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc. Elles ne doivent pas concerner les postes dont la suppression n’aura aucun bénéfice notable pour la trésorerie de la Compagnie et doivent être basées sur des critères rationnels loin de toute subjectivité ».

    Et de souligner: « Nous, partenaires sociaux ayant proposé des mesures de sauvetage n’ayant pas reçu de suite, nous ne pouvons plus rester silencieux et laisser l’un des fleurons nationaux, qu’est notre compagnie sombrer face à l’incapacité flagrante d’élaborer un plan crédible de sortie de crise. Il est aussi de notre devoir d’alerter l’opinion publique sur la gravité de la situation actuelle. Nous considérons que le plan de sauvetage de la RAM, doit absolument être l’apanage de toutes les forces vives de notre compagnie, soucieuses de sa pérennité et de son développement à l’instar de ce qui est déployé dans des entreprises nationales de renommée».

    Pour conclure que le bureau syndical « s’opposera catégoriquement à toute solution non cascadée, se basant sur le sacrifice du petit salarié (expatrié ou au Maroc), toutes catégories confondues « .



    hespress

  • #2
    Pas de panique! Avec le transport du haschich, la RAM s'en sortira. Au reste, il faut se demander si la compagnie ne devrait-elle pas se concentrer uniquement sur cette activité (transport de haschich)?

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