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Tebboune nomme Chafik Mesbah Directeur général de l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité

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  • Tebboune nomme Chafik Mesbah Directeur général de l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a procédé lundi à l'installation de Chafik Mesbah comme Directeur général de l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, indique un communiqué de la Présidence de la République.

    L'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement a été créée en vertu du décret n 20-42 du 11 février 2020.

    Le président Tebboune avait fait l'annonce de sa création lors du sommet de l'Union africaine tenu à Addis-Abeba le 9 février dernier.L'agence, selon le décret présidentiel, est un établissement public à caractère spécifique dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elle est placée sous la tutelle de la présidence de la République.

    Dans le cadre de l'exercice de ses missions, l'agence peut disposer de représentations à l'étranger, établies conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. Son siège est fixé à Alger.

    Concernant les missions et attributions dévolues à l'agence, elles consistent, aux termes du décret de sa création, à participer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de coopération internationale en matière économique, sociale, humanitaire,culturelle, cultuelle, éducative, scientifique et technique.

    Elles consistent, également, à contribuer à la préparation du projet de budget de la coopération internationale et d'en assurer l’exécution, à apporter son concours à l'action de l'appareil diplomatique et des ministères concernés pour la mobilisation optimale de l'assistance technique et financière extérieure au service du développement national.

    L'agence est chargée, aussi, de suivre la gestion technique et financière des projets d'assistance et de coopération internationale, en faveur de pays tiers, de coordonner, en relation avec les départements ministériels concernés, la mise en œuvre de la politique de formation des étrangers en Algérie et la formation des Algériens à l'étranger, de promouvoir le placement des compétences nationales à l'étranger dans le cadre de la coopération internationale et d'en assurer le suivi.

    Elle doit, en outre, organiser des cycles de formation, notamment dans le domaine de la gestion des projets de coopération internationale, contribuer à la promotion de l'action humanitaire et de solidarité, en faveur de pays tiers, établir et entretenir des relations avec la communauté scientifique et les hommes d'affaires algériens installés à l'étranger.

    Ses attributions portent, également, sur l'établissement et le développement des relations de coopération avec les organismes étrangers similaires, la réalisation des études de veille stratégique et de prospection ainsi que toutes analyses concourant à l'efficacité de la politique en matière de coopération internationale, ainsi que la mise en place une banque de données sur la coopération internationale et l'action humanitaire.En matière d'organisation et de fonctionnement, l'agence est dotée d'un conseil d'orientation et dirigée par un directeur général.

    Le conseil d'orientation, présidé par le directeur de cabinet de la présidence de la République, est composé des membres permanents suivants: le ministre chargé des Affaires étrangères, le ministre chargé de l'Intérieur et des Collectivités locales, le ministre chargé des Finances, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale.

    Assiste également aux travaux du conseil avec voix délibérative, tout membre du gouvernement concerné par des questions inscrites à l'ordre du jour.

    Le conseil d'orientation peut faire appel à tout représentant d'institutions ou d'organismes jugés utiles à ses travaux. Le directeur général de l'agence assiste aux réunions du conseil avec voix consultative.

    Le conseil d'orientation délibère, notamment, sur les éléments de la stratégie de coopération internationale de l'agence, avant sa soumission au président de la République pour approbation, le programme annuel et pluriannuel de l'agence qu'il valide et soumet à l'approbation du président de la République, le projet de budget général de l'agence, comprenant le budget de fonctionnement et le budget de la coopération internationale,l'organisation interne de l'agence, le projet de règlement intérieur ainsi que sur le déploiement des représentations de l'agence à l'étranger.

    Le directeur général de l'agence est dirigée par un directeur général nommé par décret présidentiel, ayant rang de conseiller à la présidence de la République.

    Il est chargé de la mise en œuvre des missions de l'agence.Il est responsable de son fonctionnement général et en assure la gestion,conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

    Il établit le rapport annuel des activités de l'agence qu'l adresse au président de la République, après adoption du conseil.

    Le directeur de l'agence, Mohamed Chafik Mesbah, titulaire d'un doctorat en Sciences politiques de l'Université d'Alger, a assumé plusieurs responsabilités au sein des institutions de l'Etat.

    A1

  • #2
    Pas mal ce Mohamed Chafik Mesbah..

    Une sommité de la politologie..

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    • #3
      l'Agence algérienne de coopération internationale
      Espérons que ca ne finisse pas en agence de corruption internationale.

      Chafik Mesbah, ca me dit quelque chose ce nom.

      Est-ce l'ex colonel du DRS?
      Le cas échéant, l'Algérie n'est pas sortie de l'auberge.

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      • #4
        c'est un ex colonel de drs affirmatif

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        • #5
          Donc, presque toute l'Equipe du CRIMINEL TOUFIK est de retour !

          D'ailleurs, concernant ce dernier, on ne va pas tarder nous officialiser sa libération !
          Les rumeurs persistaient depuis fin février que TOIUFIK n'était plus en PRISON.
          Et les différentes mises en scènes d'appel du pied pour le libérer.

          De plus, pourquoi pas nous libérer tous les autres Mafieux en prison ?


          Vous vous souvenez que TEBBOUNE nous l'a bien promis explicitement dans un de ses discours lors de sa compagne
          1. - L'Etat de Siège est déjà en Place,
          2. - les lois pour mettre dans le TROU tout ceux qui peuvent rouspéter,


          alors pourquoi ces GÉNÉRAUX Mafieux vont se gêner ???



          Dernière modification par Pomaria, 20 avril 2020, 20h02.
          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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          • #6
            un politologue aux service des généreux corrompue
            dz(0000/1111)dz

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            • #7
              Une sommité de la politologie..
              Le théoricien du criminel Toufik Oui. Il est de son patelin d'ailleurs.
              La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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              • #8
                Directeur général de l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement
                il sert à quoi au juste ce poste
                Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                (Paul Eluard)

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                • #9
                  il sert à quoi au juste ce poste
                  A mendier et à acheter des alliances. Mais l'Algérie ne risque pas d'acheter grand chose avec le peu de moyens qu'elle a.
                  Cette agence voudra imiter un peu ce qu'ont fait les Marocains en Afrique de l'ouest. Good luck !

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                  • #10
                    Ci-dessous un extrait d'une étude à Mesbah.. (un intellectuel hors pair)


                    Parole prophétiques !!.. en date de 2011

                    Nous y sommes à cette croisée des chemins ; le dilemme algérien !

                    Titre de l'analyse : (disponible sur le web)

                    L’armée algérienne face au défi de la transition démocratique



                    Si l’objectif consiste à faire barrage contre une menace avérée sur les institutions ou à prémunir un éclatement du pays, l’armée n’est-elle pas fondée à intervenir, sous réserve de permettre au choix souverain du peuple de s’exprimer, aussitôt que les dangers évoqués auront été jugulés ? Ce serait faire preuve de candeur, en effet, que d’imaginer, ainsi que s’y commettait le distingué professeur Léon Duguit, que «la force armée puisse être une machine inconsciente».

                    Il est probable, dans ces conditions, que l’ANP continuera d’être un acteur sur la scène nationale, à plus forte raison s’il s’agit de contribuer à la mise en place pérenne d’un modèle institutionnel d’essence démocratique.

                    La possibilité de lui attribuer un rôle de garant de la Constitution est souvent évoqué.

                    Ce raisonnement bute, cependant, sur deux écueils. Premier écueil, d’ordre philosophique. Comment justifier l’écart par rapport au principe sacro-saint de la souveraineté populaire ? N’est-ce pas là une tentative de détournement des choix populaires exprimées dans des scrutins qui seront libres ? Il ne faut, sans doute, plus songer, selon l’expression des plus impropres, à «éradiquer» le courant islamiste.

                    Ni l’état d’éveil du peuple algérien ni le contexte international ne l’autorisent désormais.

                    Il faut, au contraire, respecter le choix populaire en veillant, toutefois, à placer des garde-fous pour éviter l’instauration, par effraction, précisons bien par effraction, d’un Etat théocratique. Deuxième écueil d’ordre pratique. Comment s’assurer, dans pareil contexte, que l’armée s’en tienne à un rôle de garant absolument neutre, dans un statut qui, tout en rendant impossible son instrumentalisation à des fins partisanes étroites, comme cela fut le cas après l’interruption du processus électoral, ne lui permette pas, également, de s’emparer des leviers du pouvoir, pour son propre compte ? Peut-être faudrait-il s’orienter vers un rôle de garant qui cantonnerait sûrement l’armée algérienne dans un statut de stricte neutralité, c’est-à-dire, comme disent les juristes allemands, dans un statut qui la dessaisisse, de facto, de «la compétence de la compétence» selon la formule du juriste allemand Carl Schmitt ?

                    L’armée ne pourrait pas s’autosaisir pour entrer sur scène, ce serait une instance constitutionnelle à définir, sans que cela ne soit forcément un Conseil de sécurité nationale où prédomineraient les membres militaires, formule, désormais, contestée même en Turquie.

                    Cette solution doit faire l’objet d’examen sérieux pour éviter qu’elle ne conduise à des situations antagoniques avec le fonctionnement démocratique des institutions du pays. La réflexion autour de cette problématique essentielle pour le succès d’une vraie transition démocratique doit tenir compte de deux paramètres importants.

                    Le premier se rapporte à l’état de déliquescence de la vie politique et associative en Algérie. Il n’existe pas, réellement, de partis politiques solidement structurés et profondément ancrés dans la société. Il n’existe pas de mouvement associatif efficace, puissamment inséré dans la vie de la société.

                    Il existe, encore moins, des leaders charismatiques, déterminés et porteurs d’un vrai projet alternatif au système qui s’effondrerait. Il est clair qu’une éventuelle transition démocratique serait, dans ces conditions, menacée non pas tant par le mouvement islamiste agité comme un épouvantail que par la résistance de pôles agissants de l’ancien système qui résisteraient, avec l’énergie du désespoir, aux prolongements d’un soulèvement populaire victorieux.

                    Ces considérations soulignent l’importance du mode d’attribution à l’armée de ce rôle de garant. Il ne suffit pas que ce statut soit prévu par la Constitution.

                    Il est indispensable que, préalablement, il soit consigné dans un pacte politique fondé sur le plus large consensus national possible. L’armée algérienne recèle en son sein, en termes d’encadrement humain, le potentiel nécessaire qui lui permettrait de jouer ce rôle sans risque pour la démocratie.

                    Elle renouerait, ainsi, avec un rôle qui la replacerait au service de la nation toute entière, pas d’une fraction de la nation. Un rôle qui aurait du être le sien, dès le commencement.

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                    • #11
                      Est-ce l'ex colonel du DRS?
                      Le cas échéant, l'Algérie n'est pas sortie de l'auberge.
                      Comme le reste de sa famille et depuis du temps de Merbah, ils ont fait carrière dans la SM et ses fades et piètres copies: DRS...
                      Un barbouze cultivé, quoi!

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                      • #12
                        Pour revenir à l'Agence en question.. et sa mission !

                        Elle a été crée en Février dernier..


                        Un décret présidentiel portant sur la création de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, a été publié au numéro 7 du Journal officiel (JO).

                        Il s’agit d’une agence placée sous la tutelle de la présidence de la République et qui est chargée de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de coopération internationale en matière économique, sociale, humanitaire, culturelle, éducative, scientifique et technique, selon le décret n°20-42 du 11 février 2020.

                        L’agence a également pour missions de contribuer à la préparation du projet de budget de la coopération internationale et d’en assurer l’exécution, d’apporter son concours à l’action de l’appareil diplomatique et des ministères concernés pour la mobilisation optimale de l’assistance technique et financière extérieure au service du développement national.
                        Parmi ses missions figurent aussi la promotion du placement des compétences nationales à l’étranger dans le cadre de la coopération internationale et d’en assurer le suivi, l’entretien des relations avec la communauté scientifique et les hommes d’affaires algériens installés à l’étranger, la promotion de l’action humanitaire et de solidarité en faveur de pays tiers, la réalisation des études de veille stratégique et de la prospection, ainsi que la mise en place d’une banque de données sur la coopération internationale et l’action humanitaire.

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                        • #13
                          Est-ce l'ex colonel du DRS?
                          Oui, c’est l’ex-colonel du DRS en retraite. Un intellectuel qui a servi pendant plus de 20 ans la police politique de la dictature.

                          C'est un proche et un admirateur de Toufik. Ce dernier l'utilisait pour défendre la maison mère (DRS) et transmettre quelques messages à Bouteflika notamment pour renoncer à son 4e mandat.

                          Pour Chafik Mesbah tous les maux de l'Algérie sont dû à Bouteflika, il ne critique jamais le régime militaire qui l'a mis au pouvoir.

                          Il n’est pas étonnant de le voir réapparaître, aujourd’hui, alors qu’une lutte acharnée oppose les différents clans de l'armée pour la reprise du contrôle des services de renseignement.
                          Dernière modification par shadok, 20 avril 2020, 20h49.
                          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                          • #14
                            Un barbouze nommé directeur de l agence algerienne de cooperation internationale ......

                            Mais il a de bons bagages

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                            • #15
                              Pour avoir une idée sur le personnage, un article de Chafik Mesbah dans le soir d'Algérie dans lequel il prend la défense du DRS et de son ex-patron Toufik. Lire le point 13 dans lequel il reproche à Hocine Malti d'avoir publié le titre tapageur de «Rab Dzaïr !» (Le Dieu de l’Algérie !»).

                              Par Mohamed Chafik Mesbah, officier supérieur de l’ANP à la retraite

                              1- Dans les moments intenses qui précédèrent le déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954, alors que les rangs du mouvement national - en l’occurrence le PPA-MTLD, principal parti porteur du projet nationaliste - étaient gravement divisés, un Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), composé d’éminents militants et dirigeants nationalistes - dont le regretté Mohamed Boudiaf -, avait lancé, sous la dénomination d’«Appel à la raison», une adresse pour dépasser les clivages fratricides en vue de préparer, solidairement, le passage à la lutte armée. Cet appel n’ayant pas eu le succès escompté, ce fut le conclave des «22», composé des seuls membres de l’Organisation spéciale, qui prit l’initiative historique du déclenchement de la guerre de Libération nationale.

                              2- Nous sommes, à bien des égards, dans une phase comparable où, face à la grave crise qui secoue l’Algérie, une voie étroite reste encore ouverte pour un dénouement de raison. Nonobstant toutes les polémiques actuelles au caractère politicien, une menace majeure pèse sur l’Algérie avec trois risques gravissimes que sont le risque de désintégration territoriale, le risque de dislocation de la cohésion sociale et, enfin, le risque d’effritement de l’unité de l’armée.

                              3- Ces trois risques forment la trame d’une véritable menace de sécurité nationale. S’agissant, tout singulièrement, de l’unité des rangs au sein de l’institution militaire, est-il besoin de rappeler que, depuis un temps déjà, des fissures ont commencé à altérer la cohésion qui existait entre corps de bataille et services de renseignement. Il est loisible de critiquer, à souhait, les défaillances qui ont pu marquer les démarches respectives des deux composantes de l’institution militaire, l’état-major de l’ANP et le Département du renseignement et de la sécurité. Il n’empêche, c’est la conjugaison des efforts de ces deux institutions, soudées contre le péril majeur guettant le pays, qui a constitué le socle sur lequel a reposé la pérennité de l’Etat-nation.

                              4- S’agissant, plus particulièrement, des services de renseignement, nonobstant le rôle d’interface avec la société politique qu’ils ont eu jouer au profit des instances légales du pays, ils se sont réorientés, avec la baisse d’intensité du danger terroriste, vers deux pôles d’activité essentiels :
                              - La neutralisation des atteintes à l’économie nationale, terme générique pour désigner, en particulier, la lutte contre la grande corruption. Ainsi, ces services ont eu à mener des investigations poussées qui ont mis en évidence la gravité des malversations commises au titre des affaires dénommées «concessions agricoles», «autoroute Est-Ouest» et «Sonatrach».
                              - La neutralisation des menées étrangères hostiles, au sens d’actions d’intelligence ennemies. Il s’agit, en l’espèce, des tentatives d’interférence des services de renseignement étrangers sur le processus de prise de décision stratégique en vue d’influer sur la décision elle-même.

                              5- En marge de ces deux pôles d’activité, les services de renseignement ont continué d’assumer la tâche afférente à la lutte contre le terrorisme, notamment en rapport avec les menaces nouvelles prévalant au niveau de nos frontières sahariennes et au-delà. Afin, cependant, de soulager les structures classiques de renseignement, un dispositif organisationnel ad hoc a été mis en place avec, à son bilan, des résultats importants salués par les partenaires étrangers. Cette structure dont les activités font l’objet de commentaires abusifs dans la presse est une entité vivante que les pays et puissances concernés par la sécurité du Sahel considèrent comme la pierre angulaire du combat mené contre l’hydre terroriste dans la région. Perturber son fonctionnement, c’est courir le risque de compromettre son action, voire de provoquer le désaveu des partenaires occidentaux de l’Algérie.

                              6- Bien des prétextes ont été brandis pour justifier les attaques enflammées, actuellement lancées, sans discernement, contre les services de renseignement du pays. Dans l’ouvrage Problématique Algérie que j’ai publié en 2009, figure une présentation exhaustive de ce que pourrait être une véritable réforme des services de renseignement. Indéniablement, cette réforme reste à accomplir. Mais il faut se garder de l’attitude juvénile qui consiste à vouloir mettre aux normes de la démocratie, ici et là, l’appareil national de renseignement et de sécurité. C'est-à-dire, en faisant fi de la nature autoritariste de l’Etat algérien, laquelle exige, tout au contraire, l’usage d’appareils répressifs. Est-il besoin, à cet égard, de souligner que l’autoritarisme dans la conduite des affaires publiques ne s’est jamais aussi bien vérifié que sous le règne de M. Abdelaziz Bouteflika ?

                              7- C’est dire que les propos colportés à propos de la volonté de «civilisation» du système politique algérien avec, en sous-entendu, la mise aux normes du mode d’organisation et de fonctionnement des services de renseignement sont un leurre. C’est à tort que certains leaders politiques et autres observateurs supposément avertis ont évoqué la dissolution de ce qu’ils désignent comme la «police politique». Ce qui s’est déroulé constitue une simple reconfiguration des services de renseignement avec préservation des mêmes missions, y compris celles ayant trait au contrôle du champ politique. Dans cette reconfiguration, c’est juste la tutelle qui change avec un choix de nouveaux responsables cooptés par l’environnement immédiat du chef de l’Etat. Ces nouveaux chefs ont été mes compagnons au sein de l’institution et je ne me crois pas fondé à contester leurs compétences. Ils ont effectué un parcours professionnel classique qui les prédispose à assumer des fonctions de commandement. Leur désignation, dans un contexte ordinaire, n’aurait pas soulevé de remarque. Dans les circonstances présentes, il est à espérer qu’aucune autre loyauté, vis-à-vis de coteries ou d’individus, ne se substitue, chez ces nouveaux chefs, à celle qu’ils doivent exclusivement à leur patrie.

                              8- Cette reconfiguration ne va pas mettre fin à la mission de contrôle du champ politique que décrient les contradicteurs des services de renseignement. Plus que jamais, le régime de Monsieur Abdelaziz Bouteflika s’appuiera sur un appareil de renseignement encore plus dédié à la répression des libertés politiques. Encore plus grave, il ne faut pas s’étonner que les missions relatives à la lutte contre les atteintes à l’économie nationale et à la neutralisation des menées d’intelligence étrangère soient déclassées dans l’ordre des nouvelles priorités. Bref, ce qui intéresse le chef de l’Etat et le cercle environnant, c’est le contrôle de la société, pas sa protection. Répétons-nous, l’adaptation des services de renseignement aux canons de l’Etat de droit ne peut être envisagée hors contexte historique. C’est dans le cadre d’une véritable transition démocratique qu’elle est concevable et cette transition tarde à venir.

                              9- Laissons donc de côté l’objectif fallacieux de la campagne actuelle contre les services de renseignement algériens. Derrière la prétendue volonté de réforme de ces services, dans le sens de l’instauration d’un Etat «civil», n’est-ce pas le souci de conservation du pouvoir qui se cache, puisque là réside la préoccupation du chef de l’Etat et de ceux qui forment le cercle présidentiel ? Le mobile de la manœuvre n’est pas tant de «moraliser» l’action des services de renseignement mais de les déposséder de leurs capacités d’action contre la grande corruption et contre l’instauration de liens d’intelligence entre corrupteurs étrangers et corrompus nationaux. C’est sous cet angle qu’il faut interpréter la démarche de ceux qui agissent dans le sens d’une paralysie préjudiciable des appareils de renseignement et de sécurité.

                              10- Les pays communistes eux-mêmes, lorsqu’ils sont passés au système libéral, ont réformé leurs services de renseignement dans la discrétion, avec le souci d’une économie maximale en matière de ressources humaines. Markus Wolf, maitre-espion de la Stasi, ne peut, sans doute pas, constituer une référence morale. Même si, au terme de sa carrière, convaincu des limites du système autoritariste est-allemand, il a participé aux manifestations de contestation du régime Honecker. Tenons-en nous à son comportement professionnel. Au lendemain de la chute du mur de Berlin, le maître espion allemand a résisté à la tentation de se réfugier en Israël qui lui avait ouvert ses portes à condition de révéler l’écheveau des réseaux d’agents qu’il avait tissé tout le long de sa carrière. Il a préféré terminer paisiblement ses jours dans son pays natal, l’Allemagne, pays où, dans le respect de ses exploits passés, il n’eut même pas à purger sa peine de prison toute symbolique. Cette digression peut paraître étrangère au sujet.
                              Elle vise à interpeller ceux qui sonnent l’hallali contre les services de renseignement de leur pays. Qu’ils s’efforcent, donc, d’accéder à l’intelligence sublime du jugement du chancelier prussien Otto Bismarck : «Le renseignement est un métier de seigneurs.»

                              11- La manière dont est menée cette charge à la hussarde contre le chef des services de renseignement, en réalité contre l’institution sécuritaire elle-même, soulève bien des interrogations. Habituellement, le président Abdelaziz Bouteflika dont le sens tactique est reconnu, ne procède pas, à propos de questions aussi sensibles, de manière intempestive. Il a pour méthode d’agir à travers une démarche graduelle tenant compte à la fois des équilibres internes et de la donne étrangère. A l’œuvre, depuis son arrivée à la tête de l’Etat depuis 1999, pour bouter hors l’armée ses contradicteurs militaires «janvieristes», il s’est acquitté de la tâche sans trop en faire étalage public. C’est pourquoi il n’est pas sans à propos de s’interroger s’il est, vraiment, à la barre. Du moins seul à la barre. Je n’ai jamais cru, personnellement, à cette thèse prévalant dans certains microcosmes algérois selon laquelle M. Abdelaziz Bouteflika ne s’en prendrait jamais au général Mediene Mohamed car il lui était, moralement, redevable. D’abord parce qu’il lui a permis de franchir, sans grande difficulté, toutes les consultations électorales depuis 1999, mais, surtout, parce qu’il a joué un rôle essentiel dans son évacuation salutaire vers la France, lors de son premier accident de santé. Outre que la gratitude est, en politique, un sentiment aléatoire, M. Abdelaziz Bouteflika ne semble pas homme à devoir déterminer ses décisions politiques majeures sous le coup de l’émotion.
                              Dernière modification par shadok, 20 avril 2020, 21h12.
                              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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