C’est une première au niveau national : après le confinement total de l’ensemble de la wilaya de Blida, c’est au tour d’une petite localité de la commune de Dellys (l’extrême-est de la wilaya de Boumerdès) qui est mise, depuis le 16 avril, en confinement total.
En effet, par arrêté numéro 544/2020, du wali de Boumerdès, Yahia Yahiatène, le petit village d’El-Kamia — une cinquantaine de logements — est mis en quarantaine sanitaire. Un élu local nous a fait part de découverte de 6 personnes contaminées par le Covid-19 dans cette localité située à la sortie est de la municipalité de Dellys et qui est limitrophe avec la commune d’Afir, dans la même wilaya.
Dans le même sillage de la lutte contre le coronavirus, le chef de l’exécutif de la wilaya de Boumerdès a signé l’arrêté numéro 561/2020 suspendant momentanément l’activité de la pêche dans cette commune (Dellys). Là aussi, la circulation des personnes a été la cause de ce désagrément qui va mettre à mal la vie sociale de centaines de pêcheurs et la modeste situation économique de la région. Les autorités sont obligées de prendre cette décision vu que l’un des pêcheurs du port de Dellys était en contact direct avec l’un des six cas cités.
Inadmissible insouciance
La pandémie risque de se propager davantage les prochains jours et semaines dans la wilaya de Boumerdès. Pour l’heure, cette wilaya ne compte, selon le bilan officiel, que 34 cas confirmés et déplore 5 décès. On observe, jusqu’à présent, une progression tout à fait lente mais il faut craindre une accélération subite. Deux phénomènes humains risquent de booster la contamination. Il y a d’abord le fait que la wilaya de Boumerdès est un couloir de mobilité entre la Haute-Kabylie et l’Algérois. Et comme elle est située au centre de deux régions à forte concentration démographique, ses villes sont les destinations de citoyens des wilayas d’Alger et Tizi-Ouzou pour s’approvisionner. Second phénomène : le manque de vigilance d’une partie de la population. « Chez nous à Baghlia, le coronavirus ne peut pas entrer. Nous sommes les plus forts », ironise Youcef, avant de déplorer le comportement de ses compatriotes par rapport aux consignes de confinement. Mais ce que nous avons vu ce dimanche à Boudouaou, au niveau de la route principale (RN29A) de Halmia, est scandaleux.
C’est connu, cette localité a une forte concentration de commerces. D’abord, nous avons noté que tous les commerces sont ouverts, même ceux qui ne sont pas essentiels. Les grossistes de produits alimentaires, plus nombreux, n’observent aucune consigne de sécurité. Les autres aussi. C’est de notoriété publique, ils font généralement partie d’un courant politique réfractaire aux consignes de sécurité venant de l’État. Les gérants s’exposent et exposent leurs clients et leurs employés à la contamination. « Nous avons fait appel à la police pour nous aider à les sensibiliser, mais ils n’en font qu’à leur tête. Ils choisissent toujours les moments difficiles pour le pays pour tenter de faire pression sur nous. Ils savent pertinemment qu’en ce moment, nous ne pouvons engager un bras de fer avec eux au risque de perturber le système d’approvisionnement de la population », nous confie un cadre de la Direction du commerce de Boumerdès. Malheureusement, les cas de Boudouaou et Baghlia ne sont pas des cas isolés. Il y a un relâchement parmi une bonne partie de la population qui ne fait pas beaucoup d’efforts pour se protéger.
Abachi L.
En effet, par arrêté numéro 544/2020, du wali de Boumerdès, Yahia Yahiatène, le petit village d’El-Kamia — une cinquantaine de logements — est mis en quarantaine sanitaire. Un élu local nous a fait part de découverte de 6 personnes contaminées par le Covid-19 dans cette localité située à la sortie est de la municipalité de Dellys et qui est limitrophe avec la commune d’Afir, dans la même wilaya.
Dans le même sillage de la lutte contre le coronavirus, le chef de l’exécutif de la wilaya de Boumerdès a signé l’arrêté numéro 561/2020 suspendant momentanément l’activité de la pêche dans cette commune (Dellys). Là aussi, la circulation des personnes a été la cause de ce désagrément qui va mettre à mal la vie sociale de centaines de pêcheurs et la modeste situation économique de la région. Les autorités sont obligées de prendre cette décision vu que l’un des pêcheurs du port de Dellys était en contact direct avec l’un des six cas cités.
Inadmissible insouciance
La pandémie risque de se propager davantage les prochains jours et semaines dans la wilaya de Boumerdès. Pour l’heure, cette wilaya ne compte, selon le bilan officiel, que 34 cas confirmés et déplore 5 décès. On observe, jusqu’à présent, une progression tout à fait lente mais il faut craindre une accélération subite. Deux phénomènes humains risquent de booster la contamination. Il y a d’abord le fait que la wilaya de Boumerdès est un couloir de mobilité entre la Haute-Kabylie et l’Algérois. Et comme elle est située au centre de deux régions à forte concentration démographique, ses villes sont les destinations de citoyens des wilayas d’Alger et Tizi-Ouzou pour s’approvisionner. Second phénomène : le manque de vigilance d’une partie de la population. « Chez nous à Baghlia, le coronavirus ne peut pas entrer. Nous sommes les plus forts », ironise Youcef, avant de déplorer le comportement de ses compatriotes par rapport aux consignes de confinement. Mais ce que nous avons vu ce dimanche à Boudouaou, au niveau de la route principale (RN29A) de Halmia, est scandaleux.
C’est connu, cette localité a une forte concentration de commerces. D’abord, nous avons noté que tous les commerces sont ouverts, même ceux qui ne sont pas essentiels. Les grossistes de produits alimentaires, plus nombreux, n’observent aucune consigne de sécurité. Les autres aussi. C’est de notoriété publique, ils font généralement partie d’un courant politique réfractaire aux consignes de sécurité venant de l’État. Les gérants s’exposent et exposent leurs clients et leurs employés à la contamination. « Nous avons fait appel à la police pour nous aider à les sensibiliser, mais ils n’en font qu’à leur tête. Ils choisissent toujours les moments difficiles pour le pays pour tenter de faire pression sur nous. Ils savent pertinemment qu’en ce moment, nous ne pouvons engager un bras de fer avec eux au risque de perturber le système d’approvisionnement de la population », nous confie un cadre de la Direction du commerce de Boumerdès. Malheureusement, les cas de Boudouaou et Baghlia ne sont pas des cas isolés. Il y a un relâchement parmi une bonne partie de la population qui ne fait pas beaucoup d’efforts pour se protéger.
Abachi L.
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