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Les vies d'Albert Camus

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  • Les vies d'Albert Camus

    Un documentaire sur Albert Camus, toujours pertinent soixante ans après sa disparition
    Albert Camus est mort il y a tout juste soixante ans. Fauché par un accident de la route à l’âge de 46 ans. Trois ans plus tôt, il avait été désigné Prix Nobel de littérature. Aujourd’hui, l’auteur de L’Etranger et de La Peste est l’un des écrivains les plus lus au monde. « C’est quelqu’un qui vous donne le goût de la vie, sans jamais vous mentir ni vous rassurer », affirme le philosophe Raphaël Enthoven dans Albert Camus, l’icône de la révolte. Ce court documentaire relate l’existence et le parcours intellectuel du journaliste et écrivain qui a puissamment marqué la vie de ses contemporains et des générations qui ont suivi.

    Tout commence de l’autre côté de la Méditerranée pour « ce petit Français d’Algérie » qui voit le jour dans une famille « qui ne sait ni lire ni écrire ». Huit mois après sa naissance, la première guerre mondiale éclate et son père est tué au front. La famille s’installe dans le quartier populaire de Belcourt à Alger. Il n’y a ni eau ni électricité, sa grand-mère gère le foyer « d’une main de fer ». « Seuls moi et mes défauts sommes responsables et non le monde où je suis né », écrit Albert Camus, qui restera nostalgique de cette jeunesse où « les plus grands plaisirs ne coûtent rien » : les bains de mer, les parties de football avec les copains. « Le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les scènes de théâtre et dans les stades de foot, qui resteront mes vraies universités. »
    Son combat pour une réconciliation
    Il obtient tout de même un diplôme de philosophie grâce à une bourse qui lui permet d’aller au lycée. Mais la gravité de la tuberculose qu’il contracte, véritable condamnation à mort à l’époque, l’oblige à renoncer à l’agrégation. Son ami Pascal Pia l’embauche alors à l’Alger républicain. Il défend « un journalisme qui offre une voix à ceux qui n’en ont pas », en premier lieu les Kabyles d’Algérie, marquant l’histoire de la presse.

    Résistant, Albert Camus s’impose comme le rédacteur en chef du quotidien clandestin Combat et dénonce la barbarie nazie, les goulags du communisme soviétique, l’usage des armes nucléaires. Les batailles qu’il mène contre les dérives totalitaires de son temps font de lui une figure de la révolte reconnue à l’étranger. Face aux atrocités de la guerre en Algérie, il se bat pour une réconciliation par le dialogue et des droits supplémentaires pour la population arabe. Mais « il n’accepte pas [l’idée d’une indépendance], c’est charnel pour lui », constate l’écrivain Salim Bachi.
    Des paradoxes assumés
    Ponctué de sonores d’Albert Camus, le documentaire ne fait l’impasse sur aucun des paradoxes que l’écrivain assumait – à l’image de Meursault, le héros qui « refuse de mentir » de L’Etranger –, et déploie efficacement les nuances de sa pensée, hermétique à la diabolisation ou à la déshumanisation. « Lorsqu’il traite de la difficulté qu’on a à dialoguer, parfois on a l’impression qu’il a connu les réseaux sociaux », observe Marylin Maeso, professeure de philosophie et auteure de L’Abécédaire d’Albert Camus (à paraître le 8 janvier aux éditions de L’Observatoire). « Quand il dit “celui que j’insulte, je ne connais plus la couleur de son regard”, on a l’impression qu’il parle de Twitter. »
    Les témoignages de sa fille, Catherine Camus, pas dénuée d’humour, du rappeur Abd Al Malik, auteur de Camus, l’art de la révolte et d’une adaptation de la pièce Les Justes, ou de l’auteur de BD Jacques Ferrandez, apportent des éclairages signifiants. La diffusion du documentaire est suivie d’un débat animé par Jérôme Chapuis.

    Albert Camus, l’icône de la révolte », documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler (France, 2019, 55 min),
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Merci pour le partage, très intéressant.
    L'étranger est l'un des bouquins qui m'ont marqués.

    Commentaire


    • #3
      Albert Camus fut un ingrat selon Jean-Paul Sartre (dont le journal Libération- créé pourtant par le précité- n'a pipé mot le 15 avril 2020 pour les 40 ans de son décès!).

      Donc, aucun état d'âme pour un artichaut!

      Commentaire

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