Un Fantasme du Régime enfin réalisé : Un Club des Pins "Grandeur Nationale "
Chawki Ammari - 21 avril 2020 - EL WATAN
On le sait depuis les quantiques et plus récemment avec la théorie des cordes, le vide n’est pas vide, c’est un espace faussement mort, empli de minuscules vibrations à l’état zéro qui se mettent à chanter comme des cordes de guitare en inventant quelque chose à chaque fois qu’on les touche ou les traverse.
Un peu comme sur Alger où l’on a l’impression qu’après 15h, il n’y a plus personne dehors. C’est faux, des voitures noires sillonnent la ville après le couvre-feu, seules, sans urgence particulière, juste pour circuler, grâce au Covid-19, qui a mis tout le monde à la maison.
Qui sont-ils ?
Ministres, directeurs centraux, secrétaires généraux ou chefs de daïra, tous munis d’autorisations liées à leur fonction, une simple carte professionnelle, et peuvent, à bord de voitures noires que les contribuables leur ont payées, allemandes en général et qui consomment beaucoup, traverser la ville sans autre but précis que de toucher enfin le bonheur.
Le rêve réalisé, un pays sans peuple où ils peuvent circuler librement, seuls, sans protection ni personne pour les arrêter et leur demander des comptes.
Un Club des Pins grandeur nationale qui vient inverser la situation d’avant, où les gens étaient tous dehors pendant que les dirigeants étaient dedans, à l’abri des questions, du vent et du futur.
Il y a mieux, avec les nouveaux amendements du code pénal qui sanctionnent lourdement les «atteintes à la sûreté de l’Etat et à l’unité nationale», concepts aussi larges que vagues qui rappellent les tristes cours de sûreté de l’Etat des années 1980, et «la criminalisation de la diffusion de fausses informations», pas comme celle qui dit que tout va bien mais les autres, seul en voiture noire, l’heureux élu parmi les hommes est encore plus tranquille.
Il suffira qu’un ordinaire l’arrête et lui demande pourquoi il est dehors alors que tout le monde est dedans, pour constituer ainsi une atteinte à la sûreté de l’Etat et être envoyé en prison. Dans le dedans du dedans. 3ich la vie.
EL WATAN
Chawki Ammari - 21 avril 2020 - EL WATAN
On le sait depuis les quantiques et plus récemment avec la théorie des cordes, le vide n’est pas vide, c’est un espace faussement mort, empli de minuscules vibrations à l’état zéro qui se mettent à chanter comme des cordes de guitare en inventant quelque chose à chaque fois qu’on les touche ou les traverse.
Un peu comme sur Alger où l’on a l’impression qu’après 15h, il n’y a plus personne dehors. C’est faux, des voitures noires sillonnent la ville après le couvre-feu, seules, sans urgence particulière, juste pour circuler, grâce au Covid-19, qui a mis tout le monde à la maison.
Qui sont-ils ?
Ministres, directeurs centraux, secrétaires généraux ou chefs de daïra, tous munis d’autorisations liées à leur fonction, une simple carte professionnelle, et peuvent, à bord de voitures noires que les contribuables leur ont payées, allemandes en général et qui consomment beaucoup, traverser la ville sans autre but précis que de toucher enfin le bonheur.
Le rêve réalisé, un pays sans peuple où ils peuvent circuler librement, seuls, sans protection ni personne pour les arrêter et leur demander des comptes.
Un Club des Pins grandeur nationale qui vient inverser la situation d’avant, où les gens étaient tous dehors pendant que les dirigeants étaient dedans, à l’abri des questions, du vent et du futur.
Il y a mieux, avec les nouveaux amendements du code pénal qui sanctionnent lourdement les «atteintes à la sûreté de l’Etat et à l’unité nationale», concepts aussi larges que vagues qui rappellent les tristes cours de sûreté de l’Etat des années 1980, et «la criminalisation de la diffusion de fausses informations», pas comme celle qui dit que tout va bien mais les autres, seul en voiture noire, l’heureux élu parmi les hommes est encore plus tranquille.
Il suffira qu’un ordinaire l’arrête et lui demande pourquoi il est dehors alors que tout le monde est dedans, pour constituer ainsi une atteinte à la sûreté de l’Etat et être envoyé en prison. Dans le dedans du dedans. 3ich la vie.
EL WATAN
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