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Les «préoccupations» de la Norvège sur les détenus sahraouis irritent Rabat

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  • Les «préoccupations» de la Norvège sur les détenus sahraouis irritent Rabat

    Que ce soit avec la Suède, la Norvège, la Hollande, le Danemark, la dictature marocaine ne s'est jamais entendu ces nations.

    - Qu'il soit de gauche ou conservateur, le gouvernement de la Norvège a toujours défendu les positions du Polisario surble dossier du Sahara. Dernier épisode en date, les déclarations de la ministre des Affaires étrangères norvégienne sur la situation des détenus sahraouis dans les prisons marocaines, ont irrité Rabat.

    Les «préoccupations» exprimées par la ministre norvégienne des Affaires étrangères sur la situation des détenus sahraouis en ces temps de pandémie du coronavirus ont passablement irrité les autorités marocaines. En témoigne, la dépêche publiée hier par la MAP, et relayée par d’autres médias arabophones et francophones.

    Tout a commencé avec la réponse à une question écrite d’un député portant sur le même sujet. La ministre Ine Eriksen Soreide a affirmé que l’ambassade de son pays à Rabat «suit régulièrement la situation des défenseurs des droits humains sahraouis dans les prisons marocaines et particulièrement depuis la propagation de la pandémie du Coronavirus». La ministre a indiqué, par ailleurs, que son pays «en étroite coopération avec l'ONU et les pays nordiques, ainsi que d'autres pays concernés», continue de suivre la situation «préoccupante» des droits humains dans la région.

    Ces déclarations ne constituent pas une surprise. Elles s'inscrivent dans la ligne politique adoptée par Oslo sur la question du Sahara occidental, et ce bien avant que la ministre Soreide ne prenne les commandes en octobre 2017 de la diplomatie de son pays.

    Des «préoccupations» qui cadrent avec la politique d’Oslo

    Déjà en 2010, le ministre des Affaires étrangères Jonas Gahre Store avait précisé que l’accord de libre-échange signé entre le Maroc et l’Union européenne «n’est pas applicable au Sahara». Une position ignorée en son temps par Bruxelles. Malgré ce revers, la Norvège a eu l’occasion de réaffirmer son propos. En janvier 2019 en réponse à une question orale d’un député, Soreide a précisé que l’accord aérien conclu, le 14 novembre 1977 entre le Maroc et la Norvège, «ne s’applique pas au Sahara».

    Oslo, au même titre que les autres pays nordiques, a toujours défendu un élargissement du mandat de la MINURSO à l’observation de la situation des droits humains au Sahara. Le gouvernement norvégien déconseille, par ailleurs, les activités de ses entreprises dans la province. «Les industriels norvégiens ne devraient pas faire des affaires au Sahara occidental. Nous ne reconnaissons pas l’annexion par le Maroc de cette zone», avait déclaré en mars 2014, Bard Glad Pederson, alors secrétaire d’Etat chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

    En réponse à cette recommandation, le Fonds souverain norvégien a annoncé en mars 2016 avoir retiré toute participation dans la société irlandaise San Leon Energy, en raison de ses prospections pétrolières au Sahara.

    A Oslo, le Polisario est très actif. Il dispose d’un solide réseau de soutien avec des relais dans presque toutes les formations politiques ; de gauche comme de droite et sans oublier les verts. Un appui qui transcende les changements de majorités gouvernementales, grâce notamment à l’activisme du «Comité norvégien de soutien pour le Sahara occidental», «l’Association pour les Sahraouis en Norvège» et le Conseil norvégien des réfugiés (NRC).

    La Norvège n'a cependant jamais reconnu la «RASD».
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