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Situation épidémiologique en Algérie Ce que disent les chiffres

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  • Situation épidémiologique en Algérie Ce que disent les chiffres

    C’est désormais devenu un rituel : tous les jours, le représentant du ministère de la Santé annonce le bilan des nouvelles contaminations au coronavirus et celui des décès. Sur quoi renseignent-ils ? Quelle lecture faut-il en faire ? Une équipe de l’Institut national de santé publique les a décortiqués pour leur donner du sens. Il en ressort que la région du Sud est épargnée, que deux wilayas de l’Est enregistrent des taux élevés de contamination et que les hommes sont plus touchés que les femmes.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L’avalanche de chiffres rendue publique quotidiennement, si elle donne une cartographie générale de la situation épidémiologique, elle n’en reste pas moins avare en détails. Une équipe de l’Institut national de santé publique a pris l’initiative de passer à la loupe les statistiques sur l’évolution du coronavirus et de faire parler les chiffres. Il en ressort que sur un plan géographique, l’épicentre de l’épidémie est sans surprise celle du centre du pays avec un nombre de cas les plus élevés dans les wilayas de Blida et d’Alger qui, à elles seules, cumulent 43,5% de l’ensemble des cas déclarés.
    Toutes les wilayas ont déclaré des cas à l’exception de Tindouf. Les villes du Sud sont jusque-là épargnées non seulement avec un faible nombre de contaminations, mais également avec zéro décès à l’instar de Laghouat, Béchar, Tamanrasset, El Bayadh, Illizi et Naâma.
    Autre constat : deux wilayas de l’est du pays enregistrent un emballement. Il s’agit de Constantine et de Sétif qui enregistrent des taux d’incidence cumulés supérieurs à 5 cas pour 100 000 habitants, alors que le taux le plus élevé de mortalité à l’Est se retrouve à Constantine. Jusque-là située dans la moyenne nationale, Constantine voit son incidence s’élever à partir du 6 avril.
    Jusqu’au 19 avril, Sétif était la wilaya avec le taux d’incidence le plus élevé de la région. À partir de cette date, Constantine vient en tête. De manière générale, on est passé d’une soixantaine de cas au 31 mars à plus de 400 cas au 21 avril, soit un taux d’accroissement de 621% entre les deux dates pour la région Est. Une situation certainement due au non-respect des mesures de distanciation sociale.
    L’équipe ayant travaillé sur l’analyse des chiffres s’est intéressée à l’incidence par âge : plus du tiers des cas confirmés (37,5%) sont notifiés chez les 60 ans et plus. Les taux spécifiques par âge croissent avec l’âge : on passe d’un taux de 0,4 pour 100 000 chez les moins de 15 ans, à 24,5 pour les 60 ans et plus. Par sexe, il ressort que le ratio est de 1,36 sur l’ensemble des cas cumulés, soit un peu moins de deux femmes pour trois hommes touchés. Une modification de ce ratio dans la population des décédés est observée avec deux décès féminins pour cinq décès masculins, confirmant une létalité plus importante pour cette dernière catégorie.
    Dans une comparaison avec les pays voisins, l’équipe de l’INSP met la lumière sur des statistiques indiquant qu’entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, en matière de cas enregistrés, il existe peu d’écart.
    N. I.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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