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"Un bicot comme ça, ça nage pas" : l'IGPN saisie après les propos racistes de policiers

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  • "Un bicot comme ça, ça nage pas" : l'IGPN saisie après les propos racistes de policiers

    Par Gwenael Bourdon et Jean-Michel Décugis
    Le 26 avril 2020 à 21h59, modifié le 26 avril 2020 à 23h43
    La préfecture de police de Paris n'a pas tardé à réagir ce dimanche soir, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant une intervention policière à l'Ile-Saint-Denis. Sur ces images tournées par un habitant anonyme, on aperçoit plusieurs fonctionnaires de police, dont l'un au moins cagoulé, en pleine nuit, entourant un individu qu'ils viennent manifestement d'interpeller après l'avoir sorti de la Seine. Ils profèrent alors plusieurs remarques racistes.

    « La police intervenait dans le cadre d'un vol en réunion, indique la préfecture de police. Le préfet de police a saisi l'IGPN afin de faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles les policiers sont intervenus et déterminer l'identité des auteurs des propos entendus. »

    Selon nos informations ce sont des policiers rattachés au commissariat d'Asnières (Hauts-de-Seine) qui étaient mobilisés à la suite d'une suspicion de cambriolage sur un chantier. L'auteur présumé avait donc pris la fuite et sauté dans le fleuve et rejoint la Seine-Saint-Denis.

    Un commissaire déjà condamné

    Les faits se sont déroulés en présence d'un commissaire de police des Hauts-de-Seine, en charge du district. Ce dernier a déjà été condamné dans une affaire de violences policières qui remonte à 2008. Il avait écopé d'un an de prison avec sursis et un an d'interdiction d'exercer, pour « abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit ».

    La vidéo a été diffusée sur Facebook par le journaliste Nadir Dendoune, qui habite L'Ile-Saint-Denis, et sur Twitter par le journaliste et militant Taha Bouhafs, qui l'ont tous deux reçue d'un habitant de L'Ile-Saint-Denis.

    « Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet »

    Le Parisien a pu contacter ce dernier, qui souhaite conserver l'anonymat. Il indique avoir entendu des bruits par la fenêtre de chez lui dimanche vers 1 h 45 du matin, alors qu'il était encore éveillé. « Il y avait des bruits de talkie, des crissements de pneus comme lorsque plein de voitures arrivent. J'ai compris qu'ils cherchaient quelqu'un, puis il y a eu un cri, ils l'avaient récupéré dans l'eau. Ils ont très vite blagué là-dessus. » Sur le film, qui dure un peu moins de 3 minutes, on voit l'un des policiers lancer : « Il sait pas nager, un bicot ça nage pas ». Un rire lui répond, puis un autre réplique : « Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied. »

    L'homme interpellé, dont on n'aperçoit que la silhouette, disparaît ensuite derrière un fourgon de police, encadré par plusieurs policiers. On peut supposer, au bruit des portières, qu'il monte à l'intérieur. Puis on entend des cris apeurés, des bruits sourds, ainsi que les rires des policiers.

    « C'était des cris de peur et de douleur », assure l'auteur du film, qui dit n'avoir « pas réussi à dormir » ensuite. Dimanche, il a finalement décidé d'envoyer la vidéo à Nadir Dendoune et Taha Bouhafs, « parce que je sais qu'ils ne sont pas loin ». « Je ne souhaite rien, je pense juste qu'il n'est pas possible que ça se passe systématiquement comme ça. Des jeunes subissent un harcèlement, des humiliations morales, physiques. »

    SOS Racisme écrit à Christophe Castaner

    « Ce que l'on voit et qu'on entend sur ces vidéos traduit des comportements inadmissibles. Il faut une enquête rapide, et, si les faits sont avérés, des sanctions », assure David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    on voit l'un des policiers lancer : « Il sait pas nager, un bicot ça nage pas ». Un rire lui répond, puis un autre réplique : « Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied. »
    Ecoeurant, à vomir ses trippes.
    Admirer ce qui sort de la bouche des representants de la loi dans le pays des droits de l'homme.

    Réagissez, ne vous taisez pas, c'est INADMISSIBLE.

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    • #3
      Une honte pour la France, "pays des droits de l'homme" ...

      Le pire, le plus choquant et qui glace le sang c'est d'entendre ce jeune crier dans le fourgon des flics alors qu'il se fait tabasser et que ces pourritures rigolent

      Et le plus amère, il n'y aura pas de suite...

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      • #4
        Deux policiers sont suspendus.

        Pris en vidéo, très rare, les policiers pensaient être qu'entre eux sur une île.

        Jusqu'aux début des années 80, les insultes racistes étaient parfois ouvertement affichées. Cela a toujours existé dans des commissariats, bien pire, loin des témoins.

        Depuis ce racisme existe toujours et c'est seulement possible en cercle très restreint loin des témoins et des collègues noirs et arabes. C'est comme fhaine.

        Ils salissent l'image de beaucoup de policiers.
        Dernière modification par panshir, 27 avril 2020, 23h47.

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        • #5
          racisme dans la police, reprise de l’école et François Ruffin

          27 AVRIL 2020 PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART
          Au programme de notre émission quotidienne en accès libre : un retour sur la vidéo glaçante du week-end avec le journaliste Taha Bouafs, un débat sur l’école et pourquoi les rouvrir ou ne pas les rouvrir n’est pas l’unique question, et une interview du député François Ruffin.

          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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