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Liban : «La crise est beaucoup plus grande qu'on ne le croit»

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  • Liban : «La crise est beaucoup plus grande qu'on ne le croit»

    Entretien du 27/4/2020 avec Jean Tawilé, économiste, président du conseil économique et social du parti Kataëb (Liban).

    Il fait le point sur la situation au Liban, qui était en défaut de paiement avant le début de l'épidémie. Le pays vit un état critique, l'épidémie affectant tous les pans de l'économie, notamment le tourisme.

    Cette crise est l'opportunité selon lui de reconstruire la structure économique du pays sur de nouvelles bases, en diversifiant et en réformant profondément le système politique.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    crise sanitaire, crise écologique....Byrouth





    Dernière modification par katiaret, 27 avril 2020, 22h44.
    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Crise économique : plusieurs routes coupées dans la nuit par des protestataires à travers le Liban

      A la veille de la première étape du déconfinement, les coupures de routes se sont répandues, dans la nuit, à travers tout le pays, comme une traînée de poudre.

      C'est à ce qui semblait être un véritable réveil de la contestation populaire que l'on a assisté, dans la nuit de dimanche à lundi, à travers le Liban. Un réveil qui s'est traduit par la reprise des coupures de routes, une pratique qui avait marqué les premiers mois du soulèvement populaire contre la classe politique, fin 2019. Ce réveil de la contestation intervient à la veille de la première phase du plan de déconfinement.

      Les coupures de route par les protestataires ont commencé dimanche avant minuit, à travers tout le pays, expression de la colère et du désespoir populaire face à la terrible dégradation de la situation économique, alors que le pays affronte sa pire crise économique et financière depuis 30 ans.

      Au fil des heures, les coupure de routes se répandaient sur tout le territoire, comme une véritable traînée de poudre. Lundi matin, vers 6 heures, toutes les routes étaient rouvertes, selon le site TMC qui suit l'état de la circulation routière, hormis trois routes dnas la Békaa et une brève fermeture de l'autoroute au niveau de Naamé.

      Dans la nuit, les fermetures de routes avaient émaillé tout le territoire.

      Au Liban-Nord, le rond-point de Abdé, la place al-Nour, le pont de Palma et l'autoroute de Chekka ont été fermés. Au Sud, l'autoroute de Damour a été bloquée par des pneus enflammés. L'autoroute de Saadiyate en direction de Beyrouth a été également bloquée à la circulation, de même que l'autoroute Beyrouth - Saïda au niveau de Jadra.

      Dans le grand Beyrouth, l'autoroute de Zalka en direction de Jal el-Dib a été barrée à l'aide de pneus enflammés. En ces deux endroits, la tension était vive entre protestataires et forces de l'ordre, et deux activistes ont été arrêtés. Dans une vidéo circulant sur les comptes de la révolution les réseaux sociaux, et qui aurait été filmée à Jal el-Dib, l'on voit un membre des Forces de sécurité intérieure brandir son arme vers le ciel tandis que les manifestants crient "tire, tire !". Toujours à Jal el-Dib, une avocate, Rima Harik a affirmé avoir été agressée et un homme, Georges Moussallem, a été blessé par des coups à la tête.


      Le croisement de Chevrolet, à Furn el-Chebbak, un lieu qui, comme Jal el-Dib, était régulièrement coupé par les contestataires lors de la première phase de la révolte populaire, a également été bloqué. Un peu plus tard, l'autoroute de Naccache en direction de Dbayé était également coupée. Puis sont venus le tour du rond point de Tayyouné et de l'axe Salim Salam.

      Dans la Békaa, des protestataires ont coupé la bifurcation al-Marj, la route de Taalabaya, celle de Jdita et celle de Baalbeck.

      La semaine dernière, la contestation avait déjà repris de la vigueur avec l'organisation de manifestations en convois de voitures, les 21 et 22 avril, pour respecter la circulation alternée selon les plaques d'immatriculation.

      Le Liban surendetté - et en défaut de paiement depuis mars - a connu en octobre dernier un mouvement de contestation inédit contre la classe politique, jugée coupable de corruption et d'incompétence. La rue accuse le secteur bancaire de complicité avec le pouvoir politique et d'avoir contribué à l'endettement effréné de l’État.


      La colère est également attisée par la dégringolade continue de la livre libanaise face au dollar sur le marché parallèle, ce qui entraîne une forte inflation. Le dollar se négocie désormais autour de 3.800 livres dans les bureaux de change, contre 1.507 livres pour un dollar selon le taux officiel. La situation économique du pays est en outre aggravée depuis mi-mars par les mesures draconiennes de confinement mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

      Pour ne rien arranger les choses, le programme de distribution d'aide de l'Etat aux plus démunis a de nouveau mis en exergue l'incompétence et l'incurie des autorités, les premières listes de bénéficiaires comprenant des morts, des fonctionnaires recevant un salaire ainsi que des propriétaires de biens immobiliers. Le fiasco, la semaine dernière, lors d'une séance parlementaire, qui a empêché l'adoption par les députés, faute de quorum, d'un projet de loi visant à stimuler l’économie et aider les plus démunis, alimente également la colère populaire.

      C'est cette semaine que le gouvernement Diab devrait présenter son plan de redressement.

      27 avril 2020 à 00h28, mis à jour à 00h28
      @ Orient-Le Jour
      dz(0000/1111)dz

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