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Ni guerre ni paix

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    Ni guerre ni paix

    Doit-on considérer que les récents attentats terroristes qui ont frappé Alger sont une campagne publicitaire pour une marque appelée « Al Qaida au Maghreb Islamique » ? Ou bien représentent-ils une continuité de la situation sécuritaire que vit l’Algérie depuis les années 90, en d’autres termes les résidus de groupes terroristes qui s’entêtent et ne veulent pas rejoindre le processus de la réconciliation nationale ? Où alors le simple résultat d’une politique d’impunité ?
    Ces questions se rapprochent les unes des autres mais c’est loin d’être le cas pour les réponses, si les opérations terroristes rentrent dans le cadre de la commercialisation d’Al Qaida, ça nous amène à évoquer la récente confrontation qui a eu lieu à Tunis entre un groupe terroriste et les forces de sécurité et ce qui s’est passé à Casablanca et même les opérations terroristes d’avant, les attaques du 11 Septembre à New York, celles de Madrid de Londres et bien d’autres, dans ce cas nous pouvons dire que ce qui s’est passé en Algérie peut se produire dans n’importe quel autre pays. A chaque fois que l’organisation terroriste peut effectuer des attaques elle le fera, et plus l’Etat est faible et fragile plus les chances de voir ce genre de choses arriver augmentent.
    Cibler le Palais du Gouvernement, lieu jamais atteint par les groupes terroristes tout au long d’une décennie noire, a plus d’une signification et trouver un écho médiatique fait forcément partie des objectifs tracés.
    La seconde lecture qui peut être faite de ces actes est que les groupes terroristes, qui ont refusé de rejoindre le processus de la réconciliation nationale, ont prêté allégeance à Al Qaida dans le but de trouver un soutien extérieur après l’avoir perdu au niveau national, pas uniquement en tant qu’organisation, mais à l’intérieur de la société qui a réussi à s’éloigner de l’illusion du projet d’un Etat Islamique. Malgré cela le danger de voir se perpétrer des attaques contre des citoyens reste présent, d’autant plus que la préparation de ce genre d’opérations nécessite beaucoup de temps et que les services de sécurité ont été incapable de les découvrir à temps, elles qui possèdent une expérience dans le domaine qui peut lui permettre de révéler au grand jour ce qui se trame, comme ce fût le cas il n’y a pas si longtemps!
    Enfin il ne nous reste plus qu’à dire que « l’emprunte » de la politique de l’impunité est clairement visible dans les récentes opérations terroristes, et que le danger est toujours là, à chaque fois que le système s’éloigne de la concrétisation de la victoire sur le terrorisme, jusqu’à un bond significatif susceptible d’éloigner le pays et ses habitants d’une situation de « ni guerre ni paix », qui ouvre la voie à une réelle démocratie, loin des calculs de concessions et des quotas qui garantissent le maintien du pouvoir.


    2007-04-14 - Al-khabar
    Par Ali Djerri/ Traduit par B. A
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