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Effondrement des prix du pétrole: «Les États-Unis ne peuvent plus faire la loi»

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  • Effondrement des prix du pétrole: «Les États-Unis ne peuvent plus faire la loi»

    Par Jacques Sapir

    Dans son édito pour Russeurope Express, Jacques Sapir revient sur le rapport de force entre la Russie, l’Arabie saoudite et les États-Unis sur la question des cours du pétrole, en pleine chute de la consommation liée à la pandémie de coronavirus. Un affrontement qui révèle selon l’économiste tout l’aspect historique de la période.

    Un édito de Jacques Sapir à retrouver en podcast dans l’émission Russeurope Express du 23 avril.


    Si les prix du pétrole avaient déjà commencé à baisser dès la fin du mois de janvier à cause de l’épidémie de coronavirus, c’est depuis le 6 mars qu’ils s’effondrent. Suivant qu’il s’agisse du Brent - le brut de la mer du Nord, dont le marché est à Londres - ou du WTI - le fameux West Texas Intermediate, coté, lui, à New York -, cette baisse est plus ou moins marquée.
    Les 20 et 21 avril, le prix du baril de WTI pour livraison en mai est même passé en dessous de zéro. On peut maintenant penser que les prix vont se stabiliser autour de 25-28 dollars pour le Brent et 15-20 dollars pour le WTI, mais il est clair que nous vivons une période tout à fait historique.

    Au début du mois de mars, le Brent était à plus de 50 dollars le baril. Cet effondrement est bien entendu en partie le résultat de l’arrêt des principales économies mondiales du fait de l’épidémie de Covid-19. Mais pas seulement: si la demande a fortement baissé, l’offre a paradoxalement augmenté. On assiste aussi à un conflit feutré entre les trois puissances dominantes sur le marché du pétrole: l’Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis.


    Évolution des cours du baril de pétrole, octobre 2019 - avril 2020
    Effondrement logique
    Tout a commencé lors de l’échec de la réunion à Vienne des pays du groupe dit «OPEP+», soit l’OPEP plus la Russie. La Russie a refusé de nouvelles restrictions de production tant que les États-Unis ne feraient pas eux aussi un effort. Car les États-Unis, via leur pétrole de schiste, sont devenus ces dernières années un grand exportateur, et surtout un exportateur qui déséquilibre profondément le marché. L’Arabie saoudite a réagi en rompant les accords signés jusque là et en faisant des rabais à ses clients afin de gagner des parts de marchés. Tous les autres pays ont suivis, la Russie y compris. Alors que la demande s’affaiblissait de jour en jour, l’offre n’était plus contenue. L’effondrement des prix qui en a résulté était logique.

    Les conséquences de cet effondrement ont été diverses. Le choc a été très important pour les États-Unis. En effet, le prix moyen nécessaire à la survie des compagnies pétrolières varie de 23 dollars le baril, pour les meilleurs gisements, à 32 dollars pour le pétrole de schiste. Mais, ce prix cache de profondes différences. Si les grands groupes peuvent tolérer des prix très bas, il n’en va pas de même pour les petites compagnies qui ont besoin d’au moins 40 dollars le baril dans le meilleur des cas, et de plus de 50 dans de nombreuses zones de production.



    Les conséquences sur l’emploi ont été très importantes. Avant même que certains États américains ne proclament le confinement, plus de 50% des travailleurs du secteur du pétrole de schiste étaient réduits au chômage. Mais le choc a été aussi ressenti en Arabie saoudite: le royaume, du fait de son endettement et de la nécessité de financer une forte exploration, a besoin d’un pétrole à un prix élevé, sans doute supérieur à 60 dollars le baril. Quant à la Russie, elle peut se contenter d’un cours entre 30 et 40 dollars le baril.
    Un accord largement insuffisant
    Un nouvel accord a finalement été conclu le 12 avril et devrait s’appliquer dès le 1er mai. On parle d’une réduction de près de 10 millions de barils par jour, mais il faut savoir qu’en raison de la pandémie, l’excédent de production par rapport à la consommation est en réalité plutôt de l’ordre de 30 à 35 millions de barils par jour. Cet accord est donc largement insuffisant. Les États-Unis n’ont rien signé officiellement, mais, du fait de la fermeture de nombreuses petites compagnies (environ cinq par jour), leur production a aussi baissé. On discerne mieux aujourd’hui les enjeux profonds: Russes et Saoudiens veulent que les États-Unis annoncent officiellement des chiffres de baisse de la production, et qu’ils s’engagent à les respecter. Y arriveront-ils à court terme? C’est là toute la question.


    Crise économique du coronavirus: vers la «mère de toutes les récessions»?
    Mais la Russie et les États-Unis ne sont pas non plus mécontents des maux dont souffrent l’Arabie saoudite. Le prince héritier Mohammed ben Salmane en a été fortement fragilisé. Il faut par ailleurs rappeler que fin février et début mars, il a été confronté à ce qu’il a qualifié de tentative de coup d’État, même s’il semble plutôt s’agir de différends au sein de la famille royale.
    Il n’en reste pas moins que cette lutte autour du pétrole reflète des changements importants dans le rapport de force sur la scène internationale. Les États-Unis ne peuvent plus faire la loi et en viennent à penser à des taxes à l’importation de pétrole pour permettre à leurs producteurs de survivre. Mais dans un jeu à trois puissances, les retournements d’alliance peuvent être brutaux. Pour paraphraser Frank Herbert, l’auteur de Dune, «de toutes les combinaisons politiques, le tripode est paradoxalement la plus instable»…
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Jacques Sapir a raison, les Etats-Unis n'importeront plus de pétrole où appliqueront des taxes pour sauver leurs producteurs pétroliers.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Je crois que les constructeur automobiles c'est eux qui ont provoqué cette crise sans doute
      Il ne savaient pas venir avec leur projet moteur electriques.
      Je pense avec un baril pas chére la voiture electrique va redevenir trop chére.
      Ils auront du mal a imoosé des norme de polution pour empecher les asiatique de penetrer leur marché car l'industrie mecanique est tombé dans le domaine publique.
      Les europeens exporteur que de mécanique ne peuvent plus imposé leur brevet sur la planete sous pretexte de polution.
      N'oubliez pas que les etats n'etait pas d'accord sur cette prétenfu rechauffement de la planéte.
      Un cheval de troie utilisé par certain groupe pour imposer de nouvelle norme et introduire de nouvelle technologie afin de supprimer l'ancienne.

      Lorsqu'une molecule est protégé par un brevet sur 20 ans subitiment avant 20 moins 2 ans elle redevient cancereuse. 18 ans d'utilisation et d'exploitation elle ne l'etait pas.

      Il ya un malaise en europe face a l'asie..
      Les etats unis ne sont pas exporteur de mécanique leur marché interne est grand et delandeur. Toute voiture produite est déja comandé ce qui laissait un vide occupé par l'europe.
      Maintenant l'asie entre en jeux..l'europe n'est pas seule. Sa part et son influence politique vont etre mis a rude épreuve..il nkya qu'a voir la bataille entre eux et les asiatique en algerie et le hirac. C'est la voiture qui avait explosait la crise politique en algerie et a fait chuté boutflika
      Le bras de fer va continuer ya qu'a voir les hesitation de notre ministre de l'industrie face au dossier mecanique et voiture en particulier. Chaque fois y'a un nouveau cahier de charge. Importation de moinsvde 3 ans.
      Notre crise c'est la crise en europe on fait les frais...

      Toute cette histoire de rechauffement climatique n'a qu'un seul fond surement histoire de perte de vitesse de l'europe face a l'asie

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      • #4
        Je prevois donc une crise qui va encore duree entre europeen et asiatique.
        Car l'industrie mecanique etait jadis utilisé pour avoir des pressions et des dividende d'influence sur l'afrique.
        Les asiatique sont entree en jeu l'africain sera libéré.
        Ils y'yaura une pression du hirak chez nous alimenté par la crainte europeenes.
        Si je nkose pas dire que c'est eux qui le finance en regard de ce qui se passait sur le dossier climat et pretendu rechauffement climatique a moins qu'il ya une desinformation a large echelle.

        D'une crise de surplus de petrole ça peut déboucher a une crise de non disponibilité comme les annees 70 et la guerre de 6 jours..
        L'asie est en position de force, l'europe n'a pas le choix que de prendre une place modeste ce n'est plus les siecle passé ou elle faisait le coq face a l'afrique..si reelement labfrance l'angleterre etaient fort l'union europeene ne sera jamais formé.
        La france et l'angleterre etaient en perte de vitesse dans leur ex influence..
        L'europe doit se contenter de la part qu'on lui offre? Elle voulait rester celle qui offre les part.
        Helas on vieillit..et en face d'une infirmiere qui nous change nos couche on n'y peut rien.
        On laisse faire
        Sahha ftourkoum la suite vous allez la voir..

        Il ya un dicton qui dit
        Le sanglier a avalé une fauche!!!
        Attendez ..dans une toilette vous allez entendre des hurlements
        Dernière modification par pack2000, 28 avril 2020, 22h26.

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