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Sahara Occidental occupé: quand l’Afrique du Sud met Mohammed VI en colère

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  • Sahara Occidental occupé: quand l’Afrique du Sud met Mohammed VI en colère

    La dictature marocaine doit regretter amèrement son soutien sans faille à l'Afrique du Sud du temps où sévissait l'apartheid dans le pays de Mandela.

    C'est là conséquence de l'inimité entre les deux pays car Nelson Mandela ne pardonnera jamais au Maroc son soutien à l'apartheid.

    - L’Afrique du Sud est connue pour sa prise de position dans le conflit qui oppose le Polisario au Maroc, s’agissant de la question du Sahara Occidental. Et toutes les opportunités sont saisies par le gouvernement sud-africain pour égratigner le royaume.

    La dernière, en date, une déclaration de Jerry Matjila, Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies. L’Ambassadeur a saisi l’opportunité de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité V sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), il y a deux semaines (9 avril 2020), pour offrir un discours qui ne peut être du goût du roi Mohammed VI.

    Si du côté de Rabat on estime que Pretoria « s’est retrouvée en déphasage avec tous les autres membres du Conseil, ressassant une position idéologique sclérosée », lors du briefing du 9 avril sur la question du Sahara, les Sud-africains indiquent que leur « approche sur le Sahara Occidental est guidée par la position de l’Union Africaine, qui a toujours soutenu l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’UA et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies».

    Voici le discours qui a mis Rabat dans une colère noire.

    Monsieur le Président,

    Merci d’avoir organisé cette réunion d’information en temps opportun sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Nous remercions également le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Colin Stewart et le représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (DPPA) pour leurs exposés détaillés et informatifs.

    Permettez-moi de commencer par exprimer la tristesse de l’Afrique du Sud à la suite du décès de Mohammed Khaddad, l’un des principaux dirigeants du Polisario, qui a participé activement au processus de négociation facilité par l’ONU. Nos sincères condoléances vont à sa famille et à son peuple qui continuent de lutter pour leur droit à l’autodétermination.

    Monsieur le Président,

    L’Afrique du Sud a toujours et soutiendra toujours les efforts visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Comme les membres du Conseil le savent, le mandat principal de la MINURSO et sa raison d’être, tel qu’établi dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et les résolutions ultérieures, est la tenue d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple occidental. Sahara.

    C’est dans ce contexte que l’Afrique du Sud a exhorté et exhortera systématiquement le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer ses responsabilités et à veiller à ce que, par une approche neutre et équilibrée, elle aide les parties à progresser vers un règlement négocié mutuellement acceptable.

    À cette fin, l’Afrique du Sud souhaite proposer une visite du Conseil dans le territoire occupé, comme elle l’a fait en 1995, pour évaluer la situation sur le terrain et relancer l’impasse politique actuelle entre les parties.

    Monsieur le Président,

    Je tiens à réitérer le soutien sans équivoque et ferme de mon pays à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO). À cet égard, nous demandons au Conseil de veiller à ce que la MINURSO exécute son mandat de base, créé il y a vingt-neuf ans, conformément à la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, pour faciliter la tenue d’un référendum au Sahara Occidental afin de permettre à son peuple de réaliser son droit à l’autodétermination.

    Je tiens à faire comprendre au Conseil que, depuis 45 ans que le Conseil est saisi de la question du Sahara Occidental, peu de progrès ont été accomplis dans le processus de négociation pour trouver une solution définitive au conflit. Nous demandons instamment au prochain Envoyé personnel d’agir rapidement pour faire avancer le processus politique et le faire passer à sa prochaine étape où des négociations directes et substantielles auront lieu entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc-.

    Afrik.com (extraits)

  • #2
    (Suite):

    - Comme les membres du Conseil le savent, mai 2020 marquera un an sans Envoyé personnel au Sahara Occidental. Cette situation est sans précédent et a eu un impact profondément préjudiciable sur le processus politique. Cependant, bien qu’il soit essentiel que le Secrétaire général nomme un envoyé personnel, le Conseil ne devrait pas lier les progrès du processus politique à la nomination d’un envoyé personnel.

    Dans l’intervalle, nous appelons toutes les parties à mettre en place des mesures de confiance afin de renforcer la confiance dont nous avons tant besoin dans les négociations et le processus politique.

    L’Afrique du Sud soutient l’appel du Secrétaire général des Nations Unies à un cessez-le-feu mondial. Nous exhortons donc tant le Royaume du Maroc que le Front Polisario à respecter strictement les termes des accords de cessez-le-feu, tels que l’Accord militaire n ° 1, pour éviter la violence qui pourrait entraîner une augmentation des hostilités sur le territoire.

    À cette fin, l’Afrique du Sud appelle les parties à respecter le droit international et les résolutions respectives du Conseil, car les violations constantes des parties ne contribuent pas à réduire les tensions actuelles entre les deux parties.

    Monsieur le Président,

    À la lumière de la pandémie Covid-19 et avec de nombreux pays en situation de verrouillage, de confinement ou de quarantaine, l’Afrique du Sud appelle la communauté internationale à soutenir les efforts dans les territoires occupés et les camps de réfugiés, où le système de santé est médiocre et les fournitures médicales et l’équipement sont limités.

    À cet égard, l’Afrique du Sud appelle le Royaume du Maroc à s’acquitter de sa responsabilité de puissance occupante en garantissant l’accès et le passage sans entrave des fournitures humanitaires et médicales aux territoires-.

    Afrik.com

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    • #3
      " À cette fin, l’Afrique du Sud souhaite proposer une visite du Conseil dans le territoire occupé, comme elle l’a fait en 1995, pour évaluer la situation sur le terrain et relancer l’impasse politique actuelle entre les parties."

      Ce passage de l'article est très intéressant car il montre bel bien que c'est Nelson Mandela qui avait reconnu la RASD contrairement aux dénégations des sbires de la dictature marocaine.

      - En 1994, à peine arrivé au pouvoir, Nelson Mandela, qui n’a pas la mémoire courte, s’engage par écrit auprès du président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, à reconnaître sans délai l’entité sahraouie. Le Polisario ouvre aussitôt un bureau à Pretoria. Mais les pressions américaines, françaises, saoudiennes, puis celles de James Baker – le représentant spécial de Kofi Annan au Sahara – incitent l’Afrique du Sud à reporter sa décision-.

      Jeune Afrique

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      • #4
        En revanche, l'énigme relative au soutien inébranlable par la dictature marocaine au régime d'apartheid sud-africain n'a jamais été résolue. Afin de plagier son sosie israélien?

        - Histoire : Quand le Maroc livrait des armes à l’ANC de Mandela

        En 1962, la première livraison d’armes aux combattants de l’ANC a été marocaine. Nelson Mandela avait même séjourné quelques mois au royaume. Abdelkrim El Khatib avait joué un rôle très important dans le rapprochement entre Hassan II et Mandela. Les deux hommes allaient se rencontrer, une deuxième fois, en 1994 à Rabat, mais cette fois-ci plutôt par courtoisie. Durant les longues années d’incarcération de Mandela, le Maroc s’est éloigné de l’ANC et s’est rapproché du régime sud-africain.

        Ya...bi

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